mercredi 31 mai 2017

International outlet day 6


Après un luxueux petit déjeuner à l'hôtel pratiquement privatisé pour nous depuis le début de la semaine


et un détour par Rolling Stone, la routine des jours de vol commence à s'installer

Nous nous retrouvons à Peter's Paradise où nous attend une longue file d'admiratrices


Michel affiche sa confiance dans les vols que les conditions nous préparent


Les 1000 mètres de dénivelée et les copieux thermiques permettent de remarquables balades au dessus de la ville de Didyme et en particulier l'étonnante dépression  déjà visitée par un temps moins clément

Michel en profitera pour aller jusqu'à la plage pour s'apercevoir que les informations selon lesquelles elle est intégralement dévolues aux naturistes datent un peu: depuis la reprise en main par les religieux de l'ordre moral lors du dernier changement de politique, ils ont été chassés et leur colossal hôtel tombe en ruine



Une petite halte au restau près du déco de Tintin et nous sommes prêts à rencontrer notre ami le rapace et fouler le sable de la plage

Profitant du temps qui reste et peut être pour calmer les furieux qui brûlent de retourner au charbon, Vassilis nous fait un débriefing sévère mais juste sur l'adaptation de nos techniques de décollage à la géographie locale


L'avenir nous dira si la méthode originale qui consiste à payer une bière aux pilotes qui font des erreurs est une pédagogie efficace pour qu'ils ne recommencent pas

La soirée chez Iourgos aussi typique que la première, sera l'occasion  de multiples échanges sur ce thème et bien d'autres

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BdlB + JP + CB

mardi 30 mai 2017

International outlet day 5


Dans le but de pouvoir faire participer ceux qui sont encore réfractaires aux charmes de l'atterro sur la plage de l'hôtel imposé par le vol de Tintin, Vassilis nous emmène à Blacky, où la plage large et longue devrait permettre d'affiner les réglages

En arrivant dans la petite trouée qui sert de déco, nous découvrons une pente faible et broussailleuse et un vent capricieux qui deviendra faible et capricieux

Ces conditions non standards viendront bouleverser quelques unes des assurances acquises par la pratique

Pour moi, l'approche sur la plage est une révélation: afin d'arriver à côté d'Octave, je commence ma finale au dessus de la seule baraque sur les kilomètres de plage 

Je sous-estime la force de la brise de mer, ce qui me fait descendre quasiment sur place mais le vent laminaire me permet de contrôler au cm près l'atterrissage sur une zone finalement encore moins large que l'atterro qui m'inquiétait tant, il suffira d'avancer avec la voile au dessus de la tête avant de la reposer dans un espace ad hoc


 L'arrivée inopinée d'une classe de mer transformera l'atterrissage de Jean en un un triomphe extraordinaire


Du coup, quand ça sera le tour de Benoît, ça sera quasiment du délire


Les départs s'espaçant, nous attendons en sirotant quelques bières à l'ombre dans la brouhaha de la marmaille qui a maintenant envahi ma drop zone

Le moral gonflé à bloc par ces épreuves vaincues, nous retrouvons le déco de Tintin qui semble paradisiaque en comparaison



Les vols s'enchaînent agrémentés de quelques simulacres d'attaque par le rapace gardien des lieux et la présence de touristes venus planter leurs parasols sur ce qu'ils ne savent pas être notre piste

Après des atterrissages réalisés avec des fortunes diverses (on verra en particulier un athée convaincu marcher sur l'eau), Benoît trempera un bout de sa plume dans la mer, puis récoltera quantité de graviers mouillés en la sortant 


pour finalement en arriver à la rincer complétement dans le bidon dévolu à cet usage après avoir durement négocié le prêt d'un tuyau d'eau


et la sécher dans la brise du soir sur la corde toutes deux manifestement prévues pour ça


Encore une fois, la soirée se terminera dans une taverne du port chez Mike avec des portions exagérées de nourriture délicieuse


C'est toujours un supplice de résister à la volonté de la culture grecque de nuire à la charge alaire des pilotes de passage


--->  Suite de l'Expédition grecque



BdlB + JP + CB


Cross millavois

Je reste encore en mode « prise en main » de la voile et lors de mon avant-dernier vol je me suis aperçu que mon vieux numérique était calé en mode manuel en surexposition…Pas d’image…
Et c’est bien dommage pour vous car je vais vous narrer ce week-end « à sensation’aile » ;o)
Pour ceux qui connaissent le plaisir de partager les cieux millavois de l’ascension, pour ceux qui n’ont pas encore eu ce plaisir, je leur souhaite que cette journée présage une saison mémorable !
Arrivée à Millau, pour 13H00, un peu de vent de Sud, 30°C dans la cuvette, des bulles blanches dans un ciel sans stratus, il fait chaud mais ça sent aussi bon qu’un BBQ au mois de février !
Un premier vol à 14H00 pour accompagner mon Dim que Roland à baptisé au-dessus du bénitier aveyronnais. Je suis mais c’est dur de ne pas monter et pour écourter le vol un classique passage par la descente bien engagée me rappelle combien il est nécessaire d’être en forme pour tenir cette manœuvre.
Moralité : il vaut mieux être léger pour encaisser les « G » ;o)
Après une bonne pause me voici à nouveau dans ma sellette pour un peu plus de 3H00, avec d’abord une tentative de promenade vers Fontaneilles et sa chapelle au Nord, attaquée à 2400 m et arrivée au ras du relief. Le retour vers Puncho s’est fait à la même altitude, bien moins fier de ces premiers kilomètres, mais toujours en vol !
Revenu au point de départ après une petite vingtaine de km et une vache évitée à Paulhe (pas l’animal, la fin du vol ;o), je retrouve une grappe quelques centaines de mètres au-dessus de notre Puncho sacrée, sans grande organisation, mais tout le monde reniflant l’air en quête d’un nouveau cycle, prêt à jouer les « parasithermiques ».
17H00, 1700 m, c’est relativement calme. Certains ont dégôté un ascenceur et partent déjà au loin, et voici 3 vautours qui arrivent de Massebiau, tranquilles, et qui commencent à tourner aux environs, mais eux aussi semblent chercher, ou attendre… 17H45, 1800 m, c’est pas follichon mais nous ne sommes plus que 8 (dont les 3 vautours qui sont revenus) au-dessus de la grappe qui louvoie en-dessous. On est peinards, un peu décalés sur le plateau, mais pas trop. Puis gentiment on se retrouve à tourner dans un début d’ascenceur qui finit par être sympa puisque quelques minutes plus tard on se quitte à 3080m. Je claque des dents depuis que j’ai passé les 2800 m mais tant pis que j’me suis dit, on ne laisse pas un pote en route, on l’accompagne jusqu’au bout ! Enfin quand c’est possible, que tout va bien et que c’est l’ascension ;o)
Là les vautours s’escampent, me laissant avec 2 cagistes et 2 cocons savourer un début de plané bien mérité, et quel plané !
On a pour ainsi dire pas dérivé, des cumulus naissants passent sous nos pieds alors que nous sommes à cette altitude où le ciel s’embrume et les bases des nuages sont toutes bien à niveau, je suis tremblant de froid mais que c’est bon !
Finie l’escadrille : 1 cocon part vers le Larzac, 1 cagiste est parti un peu plus tôt vers Paulhe et Fontaneilles, l’autre cocon met le cap sur le Pic d’Andan tandis que le dernier cagiste me suit vers Brunas.
Le pied : vol direct bras hauts, Brunas, puis le viaduc, l’alti indique 2900 m…
Un peu moins gelé je vire au Nord le long du viaduc, voici déjà la gare de péage, et la zone de St Germain, 2700 m…
Ce n’est plus un parapente, c’est un planeur ;o)
Le cagiste m’a suivi avec sa voile orange est resté un peu en arrière au-dessus de la ville. Les bras toujours calés en haut je continue le long de l’autoroute, passe la route de Cahors, et tourne au viaduc de Verrières, 2400 m…
Je passe au-dessus de la carrière, oblique légèrement pour voir le Pic d’Andan, le surplombe à 2100 m. Le téléphone sonne, me rappelant qu’il est 7 heures et que la petite famille est sans nouvelle. Direction la Plage, j’enroule une dégueulante en 360 bien tassés pour accélérer le mouvement. Lorsque j’aperçois le premier cocon qui était parti vers le Larzac en train de faire la même au loin, au-dessus de l’attéro delta. Je temporise. Là je me rends compte que la rentrée de S-SE qui était attendue a débuté, qu’il est trop tard pour rejoindre le Pic d’Andan et qu’il va falloir poser à la Plage en mode moins sympa.
Après 10 bonnes minutes à traverser une masse inconfortablement yoyotante je m’aligne proprement en entrée de terrain, sort de la sellette, débute l’arrondi, et voit la manche à air qui tourne…
Un tel vol méritait sans doute de n’être pas assez rapide et de mettre un genou à terre, mais P…, que c’était bon !
Le cagiste orange qui s’est posé pareil que moi mais couché dos vient vers moi pour partager la joie d’un tel moment en l’air. Me demandant l’altitude max il a explosé de rire. Lui aussi vole sans vario, nez au vent…
Quand il m’a demandé à combien je volais accéléré et qu’il n’arrivait pas à suivre il a failli pleurer car je lui ai répondu que j’avais juste volé bras haut ;o))
Je viens de boucler ma deuxième partie de vol en 1H15, le long d’une patate de presque 40 km, sans enrouler le moindre thermique avec une finesse de 40 !!!
Bon c’est en retraçant le trajet à l’écran que j’ai eu la cerise, mais ce vol-là je vais le garder au chaud tout près de la Dent de Crolles, Octave le sait bien ;o)
Un repas familial tranquille avec Roland est venu clôturer cette journée magique.
Vendredi pas de vol, le vent fort a ouvert une fenêtre en fin de journée à Novis, je passe un peu de temps en famille au bord de la Dourbie, en laissant traîner mes yeux sur le manuel du vol libre…
Samedi re-belotte, le vent souffle et c’est pas l’Arizona ;o) Mais pendant que les enfants sont à la piscine, à la deuxième tentative le brevet est validé, je suis pilote confirmé, hé-hé !
En fin de journée je file à Novis pour me frotter aux 35-47 indiqués à la
balise de la « Peun-cho d’Agast », comme elle le dit.
C’est sûr qu’il faut pas trop hésiter quand il n’y a que 2 minivoiles et les biplaces qui volent ;o)
Mais 1 heure de vol en conditions soutenues ça fait toujours ça de plus en acclimatation.
Mais je ne maîtrise pas encore assez cette voile pour tenter une approche fine au déco en remontant la pente… Après 3 approches pas assez osées et pas assez ras du sol je m’avance vers l’attéro, je préfère dire « tant pis » que « trop tard ».
Quand je remonte à pied Roland me rejoint avec sa minivoile, se pose sur la route, histoire de ne pas trop marcher, et se décale naturellement vers le parking pour laisser gentiment retomber le Porcher sur un sol moins agressif, tout sourire ;o)

Maintenant un front chaud nous a amené la pluie qui lui joue son ombre, je guette les conditions et les graphes pour dimanche ou lundi…
Samedi le vol m’a mené sur un peu plus de 60 km, il est temps d’envisager les vols prochains avec un vario et un GPS pour débloquer plus facilement les 3 chiffres du compteur (et pas additionnés les chiffres ;o)
 


 

AA

lundi 29 mai 2017

International outlet day 4


La persistance du vent rend encore la journée involable, on en profite pour faire durer le pantagruélique petit déjeuner qui nous accueille comme tous les matins


Une opportune crevaison m'empêche d'accompagner le groupe de furieux qui ambitionne de monter au col en VTT

La balade pédestre pour monter au sommet de la presqu'île en hors piste par le littoral est un peu moins ambitieuse


L'état de l'oratoire et de la chapelle récemment et coûteusement refaite à neuf viendra alimenter nos réflexions sur l'état économique de la Grèce et les moyens d'y pallier

Le temps que tous les groupes se retrouvent, les restaurants ont fermé, il ne reste plus qu'un snack à touristes


Les cyclistes reconstitueront leurs réserves à partir de monceaux de sandwiches club

Le reste de l'après-midi sera dévolu à la plongée sous-marine sur les ruines de la cité engloutie et à la pratique du transat encore sans risque vu la faiblesse du trafic aérien de ce jour



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CB

dimanche 28 mai 2017

International outlet day 3


La journée étant déclarée irrévocablement involable, nous avons congé tout le dimanche

Nous profitons des VTT pour faire improviser une expédition vers le petit théâtre d'Epidaure


Un des nombreux chiens errants qui vivent  en bonne intelligence avec la population nous accompagne obligeamment

En arrivant sur le port, notre équipée est momentanément interrompue par une course de fond que Benoît ne peut résister d'accompagner sur quelques mètres vraisemblablement stimulé par la forme des concurrentes

Après cette mise en jambe, nous nous entassons dans le bus en direction de la ville touristique de Nauplie

En arrivant nous sommes arrêtés par la police, mais ce n'est pas le fait que le chauffeur ne sache pas conduire, n'ait pas de papiers et qu'ils manque la plupart des accessoires de sécurité du bus qui peut nous retenir longtemps puisqu'il est presque l'heure de déjeuner



Ce sera l'occasion de réaliser la photo de groupe officielle du séjour même si la lumière n'est pas idéale

Puis nous attaquons aux 1000 marches de l'escalier qui monte à la citadelle, en ayant une pensée pour ses bâtisseurs


Au sommet nous sommes récompensés par une vue quasiment aéronautique


A la descente, Louis nous montrera sa rusticité en affrontant les averses en teeshirt pour préserver ses vêtements de l'humidité


La journée se termine chez Iourgos que nous avions rencontré lorsqu'il fauchait les chardons de l'atterrissage de Ted's Cafe et qui rouvre pour nous sa taverne et nous fait découvrir la cuisine locale authentique et généreuse de sa mère


--->  Suite de l'Expédition grecque


CB

samedi 27 mai 2017

International outlet day 2


La tournée des sites commence par Ted's Cafe où le vent est encore soutenu

Initialement décidé à faire un gonflage de contrôle, Dom est décollé par sa voile qu'il accompagne pour inaugurer le site

En raison de la force du vent, les décos sont un peu sportifs, mais les vols se passent plutôt bien jusqu'à ce que Jean-Louis nous montre le côté inquiétant de sa voile juste sortie de révision ce qui,sera l'occasion d'entamer une réflexion collective sur l'utilité de cette opération

Les moins hardis redescendent à pied ce qui qui leur donne l'occasion d'herboriser


Puis finalement le groupe se retrouve à Tintin où le vent souffle encore


Après une bonne séance de soaring, Octave entame la série emblématique de prises de pieds devant la mer qui symbolisent nos aventures depuis longtemps






Ce qui constitue l'occasion unique de survoler la cité engloutie


et de valider la méthode préconisée par Vassilis pour l'atterrissage sur la plage de l'hôtel sauf évidemment pour les 2 pilotes que ce challenge inquiète encore



Les activité se terminant assez tôt nous irons finir de dépenser notre énergie grâce aux kayaks et VTT obligeamment mis à disposition par Vassilis


La soirée se terminera agréablement dans une nouvelle taverne sur le port: chez Mike

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BdlB + JP + CB

vendredi 26 mai 2017

International outlet day 1

Après un court briefing sur la procédure d'atterrissage sur la plage de l'hôtel et le fonctionnement des trackers, nous nous retrouvons dans l'antique bus Mercedes

Forest, le chauffeur, est un garçon très sympathique qui a toutes les qualités sauf peut-être celles de savoir conduire un diesel de moins de 100 ch avec une boîte manuelle et de parler américain avec un accent suffisamment  mauvais pour que nous le comprenions

Ce qui donnera lieu à des séquences de conduite homériques où le passage des vitesses était décidé démocratiquement à la majorité qualifiée ce qui a transformé notre recherche du site le moins mal adapté en une gigantesque séance plénière de l'ONU


Après un tour de l'Argolide qui nous a ramené en des lieux déjà fréquentés


Nous optons pour Peter's paradise où nous retrouvons une vieille connaissance


qui avait enfin réussi à se débarrasser du job d'appoint dans la com que lui avait imposé  Roland

Le vent au décollage suffit à calmer les plus timorés, courageusement Michel se met en vol ou plutôt est mis en vol par sa voile


avant de reprendre le bon sens


et de prendre l'ascenseur du dynamique



La suite du vol ne sera qu'une lutte (victorieuse) contre le vent



Personne ne s'y opposant vraiment nous allons déjeuner et retourner à l'hôtel

Benoît en profite pour récupérer sa Tsampa qui ne lui a pas trop manqué, dans un institut de beauté (?), il en profite pour montrer son caractère insoumis en réalisant un spectre de Pepper sans doute en référence à une conversation ancienne


Le soir, nous récupérons Jean-Louis puis entamons la visite des nombreuses et recommandables tavernes du port en commençant par Perivoli

Le chemin par la plage nous donnera l'occasion de rencontrer en ces lieux où le moindre débarcadère est en marbre massif, un pêcheur de pieuvre francophone ce qui nous conditionnera pour commencer notre cure de céphalopode


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BdlB + JP + CB

jeudi 25 mai 2017

International outlet day 0

Ce titre étrange est le nom que dès le début du projet le facétieux Google Translate a donné à notre projet désormais traditionnel de sortie Club internationale

Si aucun animal n'a été maltraité au cours de cette aventure (encore que quelques bipèdes passèrent près de la sanction), il n'en a pas été de même pour l'idiome de la perfide Albion


Comme d'habitude, grâce à l'emballage sous vide, un parapente trouve facilement sa place dans un sac de soute, qu'il ne restera plus qu'à confronter aux jauges à géométrie variable et aux balances approximatives de notre compagnie nationale


Laquelle compagnie s'illustrera en nous révélant d'abord sa conception toute personnelle de la gastronomie française puis en égarant la Tsampa de Benoît comme une compagnie africaine

A Athènes, la queue devant le comptoir pompeusement intitulé "Classe Business" ne comportait pas que des clients venant témoigner de leur satisfaction.


En passant l'isthme, nous sacrifions à la tradition instaurée il y a 3 ans par ce canal déclencheur de selfies pour tout jeune normalement constitué


Dom saute de joie en découvrant les parasols accueillants du très recommandable hôtel Apollon qui nous héberge

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CB

dimanche 21 mai 2017

Aérologie déconcertante

Des cumulus, il y en avait ce dimanche, mais en effet pas toujours faciles à atteindre.

Je suis allé tenter ma chance à Saint Benoît, avec William comme pilote remorqueur.

Vent annoncé et confirmé du SE pour 15 km/h. Une option Bar sur Aube était envisageable, mais le vent annoncé (10 km/h) étant trop faible pour y voler décemment en delta, j'ai préféré éviter de reproduire le flop du 9 mai.

La veille, j'ai bien tenté de convaincre notre président de m'accompagner avec son Titan-aiglon, mais il était retenu par une grande réunion de famille. C'est quand même terrible, ces obligations familiales qui ne tiennent pas compte de la météo ! (sourire).

Décollage vers 12h45 (il y avait la fête du club au terrain, alors William a papoté un peu). Il y avait des cumulus partout, c'était génial. Première pompe perdue après 180 m de gain, et un puis un tas. 16 mn de vol!

Second décollage vers 13h20, avec un peu plus de combativité pour exploiter les thermiques. Trois heures de vol, et posé dans la Beauce à 20 km de Chartres, entre la A10 et la ligne TGV.

L'aérologie a été passablement déconcertante. Les thermiques étaient très irréguliers, du genre + 2 m/s et -2 m/s dans le même quart de tour de spirale... ou alors ils étaient trop étroits pour ma pauvre aile rigide. Les thermiques devenaient plus réguliers à partir de 900 m à 1000 m sol. En dessous, c'était systématiquement la cacophonie aérologique.

De quoi enflammer en tout cas la tension nerveuse. Le plafond max était vers 1400 m, voire 1500 m dans les barbules. La dérive plutôt de l'ESE étant significative en altitude, ma direction du jour a été vers le nord-ouest, en prenant soin de contourner la TMA de Bricy, donc il fallait passer par Pithivers pour être libéré ensuite de la contrainte des espaces aériens.

Après Pithiviers, le vent s'est renforcé, et le ciel relativement bien pavé en cumulus suggérait qu'il était encore possible d'atteindre Chartres et peut-être au-delà. Cependant, les nuages devenaient plus espacés, ce qui augmentait le risque de me retrouver trop bas en arrivant sous le nuage suivant et d'être soumis à nouveau à une chance aléatoire pour remonter sans trop galérer. Deux points bas m'ont été fatals. Le deuxième était d'ailleurs à 150 m sol, juste à côté d'un groupe d'éoliennes dont j'ai pu ainsi estimer la hauteur (en évitant de jouer à Don Quichotte).

Distance parcourue = 90 km (base ulm de Saint Benoît, Sully, Pithiviers, Epincy, à 3 km à l'ESE de Boisville la Saint Père). La trace gps montrera que le vent soufflait à 23 km/h à la fin du vol. Pas étonnant que le vent ait eu raison des maigres thermiques dans les basses couches. A partir de 17h30, les nuages ont complètement disparu. Apparemment, la journée n'était pas extraordinaire pour voler sur la campagne. La Normandie est encore très loin !

Retour au terrain en stop par la N154 entre Chartres et Orléans, puis par le trajet habituel le long de la Loire jusqu'au terrain. Encore une chance : un jeune homme d'une ferme à Epincy m'a gentiment déposé à côté d'une aire de stationnement de la N154, et puis un autre, qui rentrait tôt chez lui avant d'aller travailler à 6 heures du matin chez Amazon m'a carrément déposé à Saran dans la banlieue nord d'Orléans. Sur la route après le terminus du tram à l'est d'Orléans, le stop ne fonctionnait plus, bien que je n'en finissais pas d'appuyer sur les boutons des feux pour qu'ils passent au rouge et me permettent ainsi de parler aux conducteurs. En voyant une auto récupérer un jeune homme qui l'attendait, j'ai sauté sur l'occasion en me précipitant vers l'auto avant que la porte ne fût refermée, et j'ai demandé à la conductrice si elle voulait bien m'avancer un peu. Comme elle était joviale, elle a accepté. Elle m'a demandé si je faisais du stop, j'ai dit oui, et elle m'a répondu "vous êtes fou" !! Curieusement, les deux derniers véhicules qui m'ont transporté étaient conduits par un français d'origine turque, puis par un jeune homme parlant très mal le français et qui allait travailler la nuit dans une usine de betteraves... Je me suis autorisé à penser que des gens ayant connu des difficultés sont plus enclin à rendre service, bien que, heureusement, de nombreuses personnes possèdent encore cette qualité naturellement. Je fus rendu à mon auto vers 21h45, juste avant la tombée de la nuit, puis à mon logis vers 1h30 via une excursion nocturne dans la Beauce pour récupérer mon aile.

Sur la CFD parapente, on voit que des parapentistes ont bien tiré leur épingle du jeu, notamment au départ de Bar sur Aube où les conditions devaient être meilleures, avec un dérive annoncée et confirmée de 10 km/h. L'un d'entre eux a parcouru 107 km en 5 heures, un second a parcouru 175 km en 6h50 (posé à Beaune la Rolande), et un troisième, bien connu pour ses records de distance, a parcouru 178 km en 5h30 au départ de Vix, près de Châtillon sur Seine pour aller se poser à Pithiviers. Chapeau !

FL

dimanche 14 mai 2017

Clécy sans le club

Le vendredi soir, de nombreux échanges de mails évoquent la possibilité d'embarquer une brochette de pilotes du club pour voler à Clécy le dimanche suivant. En fin de compte et vu de loin, les conditions ne paraissent pas excellente et le groupe renonce.

En tant qu'hébergeur potentiel sur de futures sorties du club sur les sites de Villers sur Mer et de Clécy, et comme je suis présent ce week-end en Normandie, je me devais de tester le trajet vers Clécy et  y voler ce dimanche, obligation bien agréable bien sûr.

Une superbe rue de nuages dérive paresseusement  pendant le trajet de 60 km en voiture

Et me voilà prêt à décoller seul sur le décollage Sud. La horde de parapentistes est à l'Ouest mais les deux pentes sont bien alimentées. J'enclenche tous les enregistreurs de vol


Tiens, une aile delta qui doit se frayer un passage entre tous les parapentistes

Tout ce petit monde ne tardera pas à se trouver en bas, du fait de pannes passagères d'ascendances

Voici la trace GPS des 15 minutes de vol, ne culminant que 100 m au dessus du décollage. J'aurai aimé faire un plafond à 1000 m ne serait ce que pour voir si la représentation 3D est réaliste.


Et voilà la trace des 55 minutes de remontée à pied (les propositions de navettes s'étaient raréfiées au milieu de l'après midi) avec un taux de montée de 10 cm seconde sur la partie pentue!

Ici ce sont les extraits des données de la boite à image

BdlB