mardi 22 octobre 2019

Séjour de parapente à Aguergour

Voici un court récit de nos aventures en Octobre au Maroc. C'est Philippe qui a initié cette sortie limitée à 4 participants pour un format adapté au véhicule d'Hamid notre accompagnateur. Guy, Jean Louis et moi lui avons embrayé le pas et nous nous sommes trouvés tous les 4 à Aguergour chez Naima et Hamid. Nous avons été vraiment bien reçus.




Hamid a été notre coach sur les 3 sites sur lesquels nous avons volé, nous donnant avec patience tous les conseils pour bien décoller et exploiter le site. J'ai pu faire 8 vols et environ 3 heures de vols et prendre connaissance de ma nouvelle voile.

Les paysages autour des 3 sites de vols, Aguergour, Agloo et Legzira sont absolument magnifiques







Inutile de parler des nombreux et excellents repas pris dans des restaurants  choisi par Hamid qui connait personnellement les restaurateurs.

Hamid nous a donné beaucoup de conseils que j'ai pu évaluer dans la réalité! En particulier par vent fort, il m'a appris bloquer la voile au sol avec les arrières (chez moi il sont bleus); le principe c'est de les tirer afin que le vent passe comme sur un tremplin (la voile) et de fait la plaque au sol, bloquant tout mouvement (voir la vidéo)

L'autre technique apprise par vent fort est de bien préparer sa voile en boule et quand on s'est mis en place, de ne tirer que sur les 2 avants centraux, et non les quatre avants. Et de ne pas tirer mais juste les mettre en tension et les accompagner bras tendus. Et évidement venir sous l'aile dans la manœuvre, en chargeant la voile... 

Les séances de gonflage à Aglou


Et l'attero de Philippe et le mien à Aguergour


J'ai fait des progrès en déco par vent fort, et suis un peu déçu de ma nouvelles Dolpo M, qui plane moi bien que ma vielle Dolpo L, c'est que je suis en milieu de fourchette pour la M et donc un taux de chute moins bon, j'ai été au tas alors que les copains volaient encore; c'est insupportable !!!
J'ai repris les plafonds vers la fin du séjour ; je la tenais mieux  j'ai compris qu'il fallait que je prenne plus de freins, pour avoir un meilleur plané, l’intérêt c'est qu'elle vole plus vite, et que quand on a compris sa moindre inertie: elle se place ou on veut.
Non j'ai pas fait de parasol cette année !!, j'ai failli faire une biroute de décollage a Legzira; vous verrez sur les vidéos...Et j'ai très envie de revenir avec une aile delta les attéro et les décos sont adaptés et souvent le vent souffle trop fort pour un PP.

Voici la vidéo





Jean + BdlB

jeudi 19 septembre 2019

Participation record à la coupe Icare

Participation record des membres du club à la Coupe Icare. En revanche on a observé une moindre affluence du public sur les stands et en extérieur sur les 3 jours de la coupe.

Pourtant on pouvait trouver aile à sa taille

Ou effectuer de sérieuses comparaisons :

Ou encore tester sa technique d'approche et d'atterrissage en delta :

Sans surprise, et malgré les conditions de vol délicates, les déguisements ont été impressionnants :
 

Les démonstrations en vols ont été également à couper le souffle 

 


Notre passionné de CFD, Frédéric, remporte une belle seconde place en distance catégorie delta rigide. il est sur le podium à côté d'Alain Chauvet, premier dans la catégorie delta souple :


Selon la formule consacrée, aucune bête n'a été blessée. ci dessous, il s'agissait d'un test d'acuité sonore réalisé à 7h15 du matin et adressé aux milliers de visiteurs dormant à Saint Hilaire. A la lecture de ce compte rendu, à vous de nous dire combien il y a d'oies en l'air (si vous n'en voyez aucune, allez voir votre opticien ou reportez vous à la seconde photo).

Heureusement la plupart des matins ont commencé dans le silence, les brûleurs des montgolfières étant quasiment inaudibles loin dans la vallée :

Pour certains l'objectif principal était de rencontrer la clientèle sur le stand et de bien démarrer la commercialisation d'un accessoire indispensable à la pratique du paramoteur, ou de proposer du  matériel performant pour leur permettre de beaux vols avec une aile delta. Mais cela leur a fait très plaisir d'avoir la visite de  nombreux membres du club  sur les deux stands :


Ou de partager de longues libations en fin de journée au risque d'excéder gravement mais sympathiquement la capacité nominale du gîte :

Le long métrage de nos aventures dans le Grésivaudan est ici :


BdlB

mardi 10 septembre 2019

La saison continue !

Mardi 10 septembre 2019, des conditions très prometteuses étaient prévues dans le Gâtinais : plafond supérieur à 2000 m en début d’après-midi, 3-4 octats, vent au sol NE à N autour de 15 km/h. Par ailleurs, après avoir raté les belles journées du dimanche 1er septembre à Clécy et du dimanche 8 septembre à Saint Marc d’Ouilly, et avoir vu ainsi les potentiels de ces journées me passer sous le nez (potentiels visibles sur la CFD parapente...), autant dire que j’étais ultra-motivé pour tenter à nouveau ma chance !

Michel, toujours disponible et enthousiaste pour remorquer, a répondu présent. Ciel tout bleu le matin, puis des magnifiques cumulus bien répartis se sont rapidement formés dès midi et demi. Perte d’un temps précieux en causant à mon arrivée avec Michel dans le hangar pendant plus de trois quarts d’heure… Une incohérence, vu l’empressement du matin pour arriver tôt au terrain. J’aurais quand même pu songer à abréger avant de voir naître les premiers nuages. En attendant la fin de la préparation de mon matériel, Michel est allé taquiner les cumulus... base 1900m vers 13 heures (4°C) !

Nous décollons enfin vers 13h45... Les conditions aérologiques sont excellentes. Plafond 2015 m QNH vers 14h30, avec, au plus fort, une grosse « dégueulante » à -5 m/s suivie d’une pompe de 2,5 m/s à 3,5 m/s intégré et régulier jusqu’au nuage... Ouah ! C’est extraordinaire et pour le moins sensationnel ! Compte tenu de la direction du vent, pour voler sur la campagne, l’idéal aurait été d’aller vers le sud-ouest et notamment de traverser la Sologne. Mais les zones réglementées traversant la région étant toutes actives en semaine, je pouvais oublier cette option. Il valait mieux tenter une distance vers l’ouest, en contournant les TMA d’Orléans-Bricy par le nord et en prenant soin également de ne pas tamponner dans les TMA au-dessus de la Beauce dont le plancher est à 6500 ft QNH, soit 1981 m QNH, et qui s’étendent depuis l’ouest de Pithiviers jusqu’à la Ferté-Bernard, c’est-à-dire sur plus de 100 km d’est en ouest. En me fixant une altitude maximale de 1850 m par rapport au terrain, qui est à 110 m d’altitude, j’étais certain d’être tranquille, en me réservant un peu de marge pour sortir d’un éventuel thermique puissant.

Devoir « craber » par ce vent de NE à N pour contourner les zones de Bricy n’a pas été un atout. Pour couronner l’affaire, j’ai commis quelques erreurs de cheminements. L’une d’entre elles m’a conduit à un point très bas vers 230 m sol à l’ouest de Janville. Certes, j’étais encore assez haut pour ne pas être obligé de pousser avec les pieds, mais quand même, l’épisode a été un tantinet stressant non seulement pour rester en l’air, mais aussi pour remonter tandis que le vent me poussait vers une TMA d’Orléans. Lorsque j’avais atteint la N20 au niveau de Toury, j’aurais dû prendre un cap directement au nord-ouest vers Chartres pour contourner ces fichues zones imaginaires avec plus de marge. Une fois passée la ligne TGV au niveau de Voves, j’ai ensuite vainement essayé de contourner la TMA Orléans 7, celle qui est la plus à l’ouest et qui borde la A10. Il y avait un bon thermique au nord de Brou, et comme il vaut mieux prendre un maximum de hauteur avant de filer vers le cumulus suivant qui est toujours trop loin sans risquer un nouveau point bas, qui arrive très vite si la pompe est introuvable, je me suis résigné à mordre un peu dans cette TMA. Et au bout du compte, je me suis dit « basta », la TMA doit sûrement être inactive comme d’habitude, alors inutile de me faire des scrupules. Un coup fil du lendemain à la TWR de Bricy me l’a confirmé. Si j’avais pris la peine de téléphoner avant de décoller, je me serais épargné une entrave supplémentaire…

Malgré ces aléas, le vol était néanmoins super chouette. Comme toujours, c’était génial, et les paysages du Perche sont toujours très jolis à contempler vus du ciel. La saison continue, mais l’automne n’est pas loin. Alors vers 17h30 - 18h, Eole, ou plutôt la divinité grecque des thermiques, a plié les gaules. Plus aucun thermique, si ce n’est quelques pompouillettes de restitution permettant de se maintenir à quelques centaines de mètres au-dessus des champs et des forêts tandis que le vent continuait à me pousser vers le sud-ouest.

Trouver un bon endroit dégagé et sain pour atterrir n’était pas si évident, entre tous les bosquets, les prairies cachant des animaux ou parcourues par des barbelés, les champs de maïs ou de colza moissonnés mais avec les tiges qui dépassent bien au-dessus de la terre (pas bon pour l’aile), des champs encore non moissonnés, des propriétés, des centres équestres, des carrières... Il n’y a pas l’embarras du choix et il faut quand même rester prudent. Posé vers 18h20 à Dollon, dans la Sarthe, dans un grand champ juste à côté de la ligne TGV (mais le long de laquelle tenter du stop vers Paris est à proscrire), et à côté duquel j’ai pu trouver un grand espace d’herbe à l’ombre d’une rangée d’arbres le long de la clôture. L’endroit idéal pour replier et dissimuler mon aile.




Un appel à mon paternel m’a permis d’apprendre que le dernier TER vers Paris passait à la Ferté Bernard vers 20 heures, tandis que le dernier TVG vers Paris au départ du Mans était à 21h06. Si la première option était morte, compte tenu du temps nécessaire pour replier mon aile et me préparer pour la seconde phase de la journée, en revanche la seconde option était encore possible. C’était osé, car j’étais apparemment à 35 km de la gare du Mans et je n’avais qu’un peu plus d’une heure pour y arriver, mais c’était jouable et il fallait tenter.

A nouveau, la providence m’a gratifié de beaucoup de chance pour solliciter les automobilistes en cette soirée ensoleillée et douce. Notamment, j’ai reçu l’aide très généreuse d’une dame qui s’est arrêtée par philosophie et qui prend volontiers les gens en stop (c’est rare, bien que ce soit la troisième fois cette année que je rencontre une telle personne). Pour la petite histoire, elle pratiquait souvent le stop en Dordogne quand elle avait 20 ans. Elle avait même failli une fois se faire agresser par un chauffeur routier, mais cela ne l’avait pas traumatisé outre mesure, ayant pu gérer la situation en continuant à causer comme si de rien n’était. Cette dame n’allait pas jusqu’au Mans, sa destination s’arrêtait 20 km avant. Mais à ma demande et sur proposition de lui payer le trajet aller-retour, dont elle a réduit de moitié le montant que je lui proposais, elle a accepté bien volontiers de me rendre service. Nous voilà partis pour une course contre la montre, tout en respectant les règles de conduite, cela allait de soi.

Nous étions arrivés au but peu avant 21 heures, c’était formidable, quand est entrée en scène la splendeur consternante et déconcertante de la SNCF. En effet, au pied des escaliers menant au quai par le couloir souterrain, une rangée de contrôleurs barrait le passage en ne laissant passer que les voyageurs munis d’un billet. Depuis quelques temps, pour des raisons qui nous échappent, il n’est plus possible d’acheter son billet dans le TGV en allant voir tout de suite le contrôleur. J’ai alors couru vers la borne la plus proche de vente des billets. En deux minutes, j’avais le temps d’effectuer toutes les opérations pour en acheter un. Manque de pot, seuls les horaires du lendemain étaient proposés ! Manifestement, en deçà d’un certain délai avant l’horaire du TGV, il n’est également plus possible d’acheter un billet… A moins que le TGV ne fût déjà plein… Nous avons entendu le bruit de son arrivée, puis celui de son départ. C’était terminé pour la soirée. La personne qui laissa exploser sa colère face aux contrôleurs était curieusement celle qui n’avait besoin de rien, en l’occurrence ma conductrice ! Je l’ai saluée en la remerciant vivement pour les efforts qu’elle avait mis en œuvre pour moi.

Nuit dans le premier hôtel en face la gare, où j’ai pu négocier 20% sur le prix excessif de la chambre, qui était très confortable. TER du lendemain matin vers Paris, à un horaire qui me permettait ensuite d’arriver avant 11 heures à Etampes pour attraper le bus vers Pithiviers (en fait 11h30, les horaires ayant changé, heureusement dans le bon sens…). De la descente du bus à Pithiviers jusqu’au terrain à Egry, trois voitures, conduites par des femmes que j’ai pu solliciter de vive voix à un arrêt, m’ont pris en stop. L’une d’entre elles conduisait une petite voiture à trois portes contenant déjà ses deux enfants. Elle m’a regardé d’un air suspect. Je lui ai alors dévoilé un grand sourire, et elle m’a dit OK. C’est toujours étonnant de constater à quel point l’action paléolithique et universelle de montrer sa dentition en écartant les joues peut engendrer comme effet bénéfique !

Récupération de l’aile et retour au logis tranquillement par les petites routes, en prenant la peine de m’arrêter pour une pause dodo ou pour une photo, et en faisant également un détour par Aigneville pour aller saluer Hervé Rousseau, propriétaire du terrain ulm où j’ai participé à la pratique du vol libre pendant de nombreuses années, notamment à l’occasion de nombreux vols sur la campagne, et que je n’avais pas revu depuis l’arrêt de l’activité sur ce terrain à la fin de l’année 2015. Une soirée retrouvailles fort sympathique.

 
Saint Calais

     
Saint Michel de Chavaignes Bouër


 
L’Ozanne à Dangeau


Sur le plan culturel, un arrêt au pied du château de Montmirail, dont l’histoire a été tumultueuse au cours des siècles, s’est imposé pour pouvoir l’admirer de plus près après l’avoir aperçu en vol (c’est la tâche ronde dans le quart en haut à gauche sur la photo ci-dessous).





Au cours de ce joli vol, que j’ai manqué d’optimiser compte tenu des excellentes conditions, j’ai néanmoins parcouru 152 km en 4h34. La trace est disponible sur le site : https://delta.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20277114 . Merci à Michel de m’avoir remorqué une fois de plus. Cerise sur le gâteau, je me suis payé une douleur persistante aux vertèbres lombaires en soulevant mon aile le mercredi soir dans mon garage pour la placer sur ses supports de rangement (il y a eu un bruit bizarre de léger craquement...). Bien que n’ayant pas été coincé, cela surprend tout de même, et un arrêt des activités potentiellement contraignantes pour le dos s’est imposé pendant une bonne semaine avant de retrouver un état de santé normal. Il devient pertinent à l’avenir de gérer la manutention avec plus de prudence et plus de méthode !

Frédéric

Psst : Il ne serait question de rendre l’antenne sans une note de légèreté. Voici, ci-dessous, quelques photos prises dans l’hôtel au Mans. Le gérant ne manque pas d’humour, qui serait avantageusement transposable dans d’autres commerces ou entreprises, mais je n’ai vu ou entendu personne le prendre au mot !




 


dimanche 1 septembre 2019

Tonnerre d'applaudissements à Saint Clair

Vent prévu de nord ouest, léger le matin et forcissant jusqu'à atteindre une force propice au soaring à Saint Clair sur Epte.

Louis et moi avons une petite disponibilité en matinée, nous arrivons tôt sur le site

Sur le film c'est un one pilote show avec le coup du téléphone qui sonne au moment de gonfler la voile, l'empapaoutage du cameraman par la voile et enfin un décollage largement applaudi par les spectateurs.

Au total 2 ploufs chacun plus ou moins ralentis et un départ du site avant des conditions plus fortes



Benoit

vendredi 30 août 2019

Franche rigolade sur un chariot verseur

On se parle avec Louis en SMS pour se retrouver ce vendredi : au programme un vol matinal pour Louis et une poursuite de prise en main du chariot paramoteur pour moi.

J'arrive vers 10h. Louis m'attend pour tester la masse d'air...Il vole 30' et revient en me disant que cela commence à bouger, je suis en train de monter  le chariot un parachute que j'avais pour le paramoteur, je le trouve plus utile sur le chariot que sur une étagère, bien que les spécialistes du vols en chariot le considèrent poids superflu et inutile. J'ai bien fait de perdre 12 kilos récemment. Hé hé hé !
N'ayant pas fini le montage je renvoie L dans les cieux tant que cela reste supportable pour lui, il obtempère :-p

Louis se repose et Gerard arrive avec Léo en membre surprise du DPCNP,  pétard a mèche! Gerard me donne de précieux conseils pour l’accrochage du pépin de secours au chariot.

Il y aura des déconvenues au décollage, mainte fois recommencer la direction changeante du vent nous rend zinzin!

Et un basculement a l'attéro car je part a l'opposé de la voile qui est encore en train de voler....Me voila pendu dans le chariot, quelle rigolade!

Super journée à voir sur la vidéo



A bientôt.

Jean

samedi 24 août 2019

Paraplouf à La Roquette et paramoteur aux Noyers

Pendant que notre nouveau biplaceur enchaîne les biplaces à Millau  ("aujourd'hui 7 baptêmes en biplace depuis la Puncho, mon respect pour ceux qui en font 10 à la journée s'est accru"), d'autres envisagent un vol parapente à La Roquette ou un premier vol en chariot de paramoteur aux Noyers.

Le vent est malheureusement trop faible et trop latéral pour espérer tenir. Cela ne dissuade ni un biplace ni Louis de voler. Louis a fait 2 ploufs ralentis, chronométrés à 1'52".

Aux Noyers j'ai effectué mon premier vol avec mon nouveau chariot de paramoteur. Je vous rappelle que le tout premier vol avait été fait par son ancien propriétaire qui s'était également chargé de l'adaptation de mon paramoteur sur le chariot
http://clubdpcnp.blogspot.com/2019/05/un-nouveau-chariot-de-paramoteur.html

Cette fois ci, la voile est ma Dolpo, les différentes phases du vol se sont déroulées en douceur, j'ai eu droit aux félicitations des observateurs au sol, Louis et Sébastien. Malheureusement aucun film. Le moteur solo qui équipe mon paramoteur nous a fait sa comédie pour démarrer mais ensuite a fait merveilleusement son boulot, le vol est très doux, dans les tabasses, on se fait balancer d'avant en arrière et en latéral , mais cela reste moins violent qu'en libre grâce à la charge. Les commandes de freins sont un peu dures à tirer mais on profite d'un vol lent et on a le temps d'observer le paysage. Je suis même certain que cela va monter dans les pompes.

La photo du chariot prise il y a quelques mois

Et voici la vidéo


Jean

Sortie de club à Alès et Millau

Nous avons d’abord passé, Sylvie et moi, quelques jours chez Jean Louis et Maryvonne à St Christol les Alès, pour, entre autre, installer une aile calme sur son nouveau chariot Monotrace, checker l’ensemble et faire voler la machine. Il a fallu attendre que l’activité thermodynamique se calme en toute fin d’après midi pour voler discrètement en toute sécurité, car nous étions sur un terrain d’avion nécessitant une radio que nous n’avions pas, le dit terrain, un plateau pris sur la forêt en 1950, totalement entouré d’arbres, étant la seule plateforme disponible dans ce coin des Cévennes. Magnifique endroit pour voler, mais la notion de « atterro hors terrain » n’existe pas … J


Puis nous avons rejoint Michel et Alex à Millau. Alex était venu spécialement pour faire des vols biplaces avec ses enfants ( un seul à la fois, quoique les poids plumes cumulés de Duncan et Dimitri, un soixantaine de Kg, aurait surement arrangé le pilote qui volait tout de même tout en bas de la fourchette de l’aile… ;-) )



Michel est dans une super forme, sa nouvelle aile y contribuant, ça booste toujours un peu de changer de matériel, et il sera de tous les vols, sur tous les créneaux. Pour ma part, pas du tout en forme sur ce séjour, je me suis remis doucement dans le bain, avec quelques beaux vols, entre 30 et 60 mn, ce qui me suffisait quand ça thermiquait de trop pour moi. Pas de Delta sur ce séjour, où nous avons eu 3 ou 4 jours très ventés qui l’auraient pourtant justifié, des guns étaient en l’air, mais je ne le sentais pas en Twist, ça ronflait tout de même....

Pas d’image en vol non plus, la seule fois où j’ai emmené ma caméra au bout d’une perche comme Octave et Alex, je n’ai jamais lâché les commandes de vol… J

Enfin, point de frustration, Millau est en soi une source éternelle de satisfaction pour les promenades, baignades, la beauté des paysages et bien entendu les soirées entre copains !

La vidéo est là :




A bientôt

Gérard

vendredi 16 août 2019

3 p'tits vols au Puy

Météo Parapente annonçait un léger vent SE le 16 août avec un plafond à 2000m. Etant donné mes vacances humides et ventées en Irlande (bon, après on l’avait bien cherché…), cette prévision m’a décidé à partir avec Hélène 2 jour au Puy de Dôme. 1 jour de vol et un jour de marche au programme. Je vais faire court sur le récit car les trois vols ont été eux-mêmes très courts et assez similaires : Petits pétards, plafond 100m au dessus du puy (j’ai presque passé l’antenne !). Cependant personne n’a réussi à s’extraire et la plupart des biplaces reposaient en bas. Ca m’a fait trois vols d’environ 30 minutes avec le dernier qui s’est fait dans une foule volante car la fenêtre de vent n’était pas large. En conclusion, sympa, mais je ferai mieux la prochaine fois.


La vidéo se trouve ici :


Octave

mardi 13 août 2019

My Mosquito is fantastic

Je vous fait passer mon premier attero Mosquito / Piuma, un rush pris par Régis Cottet le Président de l'APPULMA.

Après un décollage impeccable, après une préparation difficile et surtout une attente avant de choisir une bonne bouffe de face.

Un vol difficile; je n'ai pas pu fermer le harnais, (cuisses encore trop grosses, malgré les essais au sol ou j'arrivais à le fermer) et donc pas pu rentrer les cannes>> Je n'ai pas réussi à monter non plus, la traînée était trop important', et l'heure matinale et son voile de cirrus m'ont privé d'asendances franches... Mais je me sui posé sans casser !

Le deuxième vol, 20' monté au plafond à 780m après ajustage du harnais et de sa fermeture, montrera:

  1. Que j'ai les bras trop courts pour rentrer les cannes complètement^^ j'y arrive après de moult contorsions!
  2. Que Didier avec son affection pour la finesse avait réglé l'assiette du harnais à piquer; on a donc la tète en bas, et au bout de 20' on a l’estomac au bord des lèvres..
  3. Que de voler dans un Mosquito avec une ceinture lombaire est à proscrire car elle vous empêche de vous relever...donc attéro sur les roulettes!
  4. La mise en piste du bestiau est cauchemardesque, aux Noyers ce sera moins difficile.
Le positif
  • Le moteur est  impeccable, pêchu, démarre très bien, pas de soucis pour rester plein gaz a 9000 tr/min pendant 20 minutes.
  • Les hélices DT Propeller à 95 Euros sont tip/top!
  • Le Piuma est un vrai vélo, très agréable en vol, facile, instinctif, facile à poser, même chargé au taquet.
  • La position est pratiquement identique au vol libre, niveau de la position de la barre de contrôle.




Merci encore a Louis qui m'a aidé a dégrossir pleins de petits détails.


A bientôt

Jean

mercredi 7 août 2019

Deux vols de distance depuis Clécy

La possibilité de voler à Clécy ne m'avait pas effleuré pour ce mercredi, le vent prévu allait chercher dans les 25-40 kmh aux heures habituelles de vol.

Lorsque Frédéric m'a sollicité pour demander de l'assistance au décollage pour voler en Atos, j'ai accepté volontiers mais en catégorisant la journée en évolution deltiste exclusif  (Pas de chance, mon delta est prisonnier derrière une montagne de choses à ranger dans le garage et je n'ai pas sur place mon harnais delta).

Mais j'accepte volontiers d'aller assister Frédéric au décollage, cela me permet une pause agréable dans mes chantiers d'été. Frédéric me signale qu'il ne tient qu'à moi de me lever tôt et de profiter des conditions plus calmes au petit matin. Les prévisions m'indiquent des conditions encore décollables à 8 h et franchement un peu forte vers midi.

Arrivé à 8h30 sur le site, je vois un groupe d'élèves de Plaine Altitude tranquillement briffés par leur moniteur avant les préparatifs au décollage sud.
Le vent est léger avec une petite composante Est. Au début les décollages sont doux. Je m'abstiens de décoller trop tôt et effectue quelques gonflages dans la partie arrière du décollage. Le vent forcit doucement et pour les derniers élèves, vers 9h30, le décollage dos voile est un peu rock and roll,  mais les moniteurs assistent efficacement la manœuvre.

Juste après le dernier élève, je décolle et prends de l'altitude sans difficulté. Mon vol m'amènera plusieurs fois en chemin vers la base des nuages qui ne savent pas trop à quelle direction s'en remettre, venant aussi bien du sud est que du sud ouest. Je tente plusieurs fois de progresser vers l'avant du site, pour rallier le nuage suivant mais sans beaucoup de succès.



Après une heure de vol, l'agitation en l'air a progressé et après une tentative d'atterrissage au sommet au Sud peu convaincante, je décide d'aller me poser prudemment à l’atterrissage de secours Est. Ce terrain, à environ 1 km du décollage et en contrebas, nous avait été indiqué par un pilote local lors de notre sortie de juin. Mais cette fois ci les pilotes locaux sont affirmatifs, ce décollage n'a rien d'officiel.

Lorsque Frédéric arrive vers midi, l'ennuagement du ciel est satisfaisant :



Le montage de l'Atos se fait au calme au décollage Ouest

Patrice rejoint l'air de dépliage et se prépare à tester une aile Littlespeed dont il a réparé les outrages du temps (deux deltas sur le site, c'est un rassemblement géant...).

Frédéric installe son magnifique smartphone dédié à l'application de cartographie aérienne SDVFR.

Quelques parapentistes ont délaissé le décollage Sud pour venir à l'Ouest et donnent une indication de la force et des variations du vent au décollage

La vidéo montre les décollages de Frédéric et de Patrice. Patrice se contentera de se poser près de chez lui vers Falaise, Frédéric nous livre son récit ci dessous de son vol Calvados - Seine et Marne.
Benoît




Mercredi 07 août 2019. Un beau ciel de traîne s’étend de la Normandie jusqu’en Bourgogne, après le passage d’une perturbation qui s’évacue plus à l’est. Curieusement, en dépit de l’homogénéité du ciel en cumulus dans toute cette région, visible sur le site topmétéo, les distances annoncées potentiellement réalisables en delta sont dérisoires, du genre pas plus de 70 km. Je me dis que c’est probablement à cause du vent, qui est plutôt soutenu (ouest 15 à 20 km/h en moyenne, 35 km/h max), et qui, pour ce site, constitue un facteur dégradant s’il est trop fort. Pourtant, pour parcourir de grandes distances en vol libre, le vent a toujours joué un rôle important. Ma petite voix me dit de ne pas me fier à cette information, et que la journée sera excellente pour tenter à nouveau ma chance.

Compte tenu de l’orientation du vent, deux sites sont possibles pour décoller : Egry, décollage en remorqué, mais avec un vent de travers soutenu (pas terrible), et avec une distance potentielle réduite puisque la Bourgogne devrait toujours être recouverte par la fin de la perturbation, ou Saint Omer en Normandie, vent de face au décollage, ciel ouvert vers l’est et pavé en cumulus à perte de vue, mais le site est à environ 250 km de mon domicile et il me faut 3h30 pour y arriver.

Je choisis la seconde option, qui me semble la plus prometteuse pour le vol libre. De surcroît, déjà rôdé par une expérience insolite quelques jours plus tôt dans le secteur de Clécy, il me semble tout à fait opportun de poursuivre sur ma lancée et de continuer à battre le fer tant qu’il est encore chaud !

Dans l’ignorance de la possible fréquentation du site de Saint Omer par les parapentistes locaux lorsque le vent est plutôt fort pour eux, je bats le rappel de mes amis deltistes dans la région, en l’occurrence Benoît, El Presidente du DPCNP, qui aménage une piscine dans son domaine de Cambremer, et Patrice, seul deltiste restant dans le Calvados, ancien instructeur et accessoirement pilote remorqueur à Clécy, pour me prêter assistance au décollage si nécessaire. Comme le vent est prévu faible le matin, Benoît vient avec son parapente et sera présent sur le site dès 8h30 heures pour savourer une heure de vol dans la matinée. Quant à Patrice, il me dit de ne pas m’inquiéter, il y aura des parapentistes, et lui-même viendra dans le milieu de la journée pour voler en delta.

Départ du logis vers 8h30, arrivée sur le site vers midi. Les cumulus me semblent encore bas mais le plafond va monter. Le temps de dire bonjour de ci de là, de monter mon aile, de préparer mon matériel sous l’œil intrigué de quelques parapentistes, le temps de rater le cycle qui se terminait avant la rafale (un thermique sous un gros nuage) qui arrivait juste au moment où je me suis présenté au déco, assisté par Benoît et par Patrice, qui ne s’est alors pas privé de me lancer « il va falloir que tu revoies tes fondamentaux pour décoller à pied en delta sur un site naturel ! », finalement, je décolle à 14 heures. C’est un peu tard pour la journée, mais bon, c’est ainsi. Benoît a eu la bonne idée d’emporter sa caméra sport fixée à son casque de vol libre, ce qui lui a permis de filmer une partie de son vol ainsi que mon décollage, tout en ayant les mains libres soit pour piloter sa voile, soit pour tenir l’extrémité de mon aile.

Une fois en l’air, finis les « conseils » sarcastiques. Je vole seul et mes ressources me suffisent pour tirer mon épingle du jeu. Le vent n’est plus de l’ouest mais carrément du sud-ouest, 18 à 20 km/h en moyenne d’après la balise FFVL. Sur la campagne, il va falloir « craber » vers le sud pour éviter de tamponner dans les TMA de Paris. Pour l’instant, j’en suis encore à tricoter au-dessus du déco pour croiser un thermique. Après une tentative infructueuse qui m’a néanmoins permis de gagner 450 m en altitude, vingt minutes après mon décollage, j’enroule enfin la pompe qui m’emmène à la base du nuage, voire même un peu dedans, à 1200 m par rapport au déco, soit 1420 m QNH. C’est parti !

La suite du vol a été fantastique. Ma balade aérienne a démarré au pays de Guillaume le Conquérant, pour finir... en Seine-et-Marne !! Un premier point bas se produit à 500 m au-dessus de la plaine de Falaise, et le puissant thermique qui me remonte s’appuie justement sur l’une des collines à l’est de la plaine, celle qu’on aperçoit au nord de Trun. Ensuite, les cumulus s’enchaînent les uns après les autres, et j’ai l’immense plaisir de redécouvrir la beauté de la Normandie vue du ciel. Tous ces bocages, c’est magnifique ! Certes, il y a une quinzaine d’années, il m’était arrivé d’aller me poser, au départ de Saint Omer, près de Vimoutiers ou du Haras-du-Pin, voire une fois au-delà de Lisieux. Aujourd’hui, c’est autre chose, je remonte par la voie aérienne la route que je connais depuis des années pour aller voler à Clécy : Falaise, Chambois, Gacé, Saint Evroult Notre Dame du Bois, L’Aigle, Verneuil sur Avre… L’émerveillement est l’émotion qui revient le plus souvent, entre deux phases de concentration pour enrouler un thermique.

Par ailleurs, après Falaise, le plafond s’est élevé à 1850 m QNH, ce qui ne gâte rien. Mon GPS indique que j’ai atteint le kilomètre 100 au bout de 2h20 de vol. En enlevant les vingt premières minutes au-dessus du déco, cela fait une très bonne vitesse moyenne. Une fois le plein d’altitude achevé au sud de Verneuil, l’idée me vient qu’il vaut mieux jouer la prudence en ne poursuivant pas vers Dreux, car le vent me pousse en plein milieu des TMA parisiennes, mais en prenant un cap vers le sud-est, c’est-à-dire vers Chartres, ce qui me permettra d’anticiper le contournement des TMA en visant une route passant à l’ouest de Chartres. Et la route au sol est justement toute tracée, il suffit de la suivre. La ville grossit à vue d’œil tandis que je retrouve une région familière, la Beauce, en pensant que la poursuite du vol sera du gâteau puisque les cumulus sont partout et que les conditions au-dessus de cette région par une belle journée ensoleillée comme aujourd’hui sont généralement très bonnes. Mon œil ! Que nenni ! La suite des évènements va vite me faire déchanter.

Après avoir refait le plafond au nord  de l’ancien aérodrome de Senonches, dont la moitié du terrain est recouverte par des panneaux solaires photovoltaïques (vu d’en haut, c’est joli à voir), je vise vers le sud-est plusieurs gros nuages qui coiffent une agglomération entourée au nord et à l’ouest par une forêt. Le temps d’y arriver, je me retrouve quand même à 640 m sol. Mais le cycle est terminé, la pompe est molle tandis que les nuages au-dessus semblent se désagréger. Pas de chance. Pour couronner l’affaire, je me retrouve pris dans une grosse « dégeulante » à -3,5 m/s… Tout le secteur est dans l’ombre d’autres nuages qui sont plus à l’ouest. Mon vol semble sur le point de finir prématurément. En ultime recours, je me dirige vers le seul champ qui est encore éclairé par le soleil… et c’était là où il fallait aller, car, à 280 m sol, j’ai pu enrouler un gentil thermique, que je ne lâche pas, et qui se renforce même au cours de la montée.

La masse d’air semble avoir changé, car, au sommet de cette lente remontée, mon altitude dépasse à peine les 1400 m sol (1620 m QNH), c’est singulier. La base du nuage est certes plus élevée, mais le thermique s’est envolé avant d’avoir pu l’atteindre. Peut-être les effets du vent qui « hache » les pompes. La dérive inhérente à cette opération de sauvetage m’a par ailleurs bien rapproché des TMA. Il est bientôt 17h30, les nuages tendent à s’espacer davantage, et retrouver ma route par l’ouest de Chartres m’obligera à voler avec une composante de vent de face, ce qui risque d’être fatal. Si je vais plein sud, je vais survoler la ville, et là ce n’est pas mieux non plus car je suis encore loin de l’agglomération et en cas de nouveau point bas, la mauvaise posture risque d’être catastrophique. Il ne me reste donc plus qu’à trouver un chemin par l’est de Chartres, dans l’espace aérien dédié aux planeurs de Bailleau, dont le plafond est à 4500 ft QNH (1371,6 m, soit 1147 m environ par rapport au déco de Saint Omer).

Pendant une heure que dure ce passage délicat, je suis passablement tendu. La zone commence à être dans l’ombre des nuages à l’ouest, les thermiques sont difficiles à trouver, je ne parviens pas toujours à les tenir, et quand j’en tiens un qui monte régulièrement sans s’évanouir, je dois le quitter avant l’altitude maximale pour ne pas tamponner la TMA au-dessus. C’est épuisant nerveusement. Ma trajectoire est en dents de scie : vers l’est dans les thermiques, et vers le sud entre deux pour tenter de quitter cette zone de malheur au plus vite. Plusieurs fois, je crois que le vol est bientôt fini, par exemple en allant atterrir sur l’aérodrome de Bailleau. Et puis dans les basses couches, il se trouve toujours un thermique parti de je sais où, qui vient envelopper mon aile et qui me permet de regagner de l’altitude. Merci à la Providence ! L’appli de navigation SDVFR, installée dans le smartphone que Jean m’a prêté, m’est naturellement très précieuse,  notamment pour surveiller le rapprochement de la fin de la zone plafonnée. Curieusement, l’appareil s’éteint juste à la sortie, quand le ciel est enfin libre. En général, il s’éteint au bout de 5h30 de vol, mais là, cela s’est produit une heure plus tôt. Ce n’est pas grave, car étant maintenant en territoire connu, je peux m’en passer.

Ayant reconnu le village de Ouarville, pour être souvent passé par là en allant à Aigneville depuis Brétigny, je sais que si je conserve une route qui ne dépasse pas vers le nord une ligne est-ouest passant par ce village, je n’ai plus à m’inquiéter de pénétrer dans une TMA au plancher bas. Celui de la TMA Paris 7 qui coiffe toute la région est à 6500 ft QNH (1981,2 m). Le plafond maximal du jour étant inférieur à cette altitude, la voie est à nouveau libre, je peux à nouveau enchaîner les thermiques dans le sens du vent. La A10, la N20, la vallée de la Juine, Méréville se dessinent puis s’effacent de mon champ de vision. La masse d’air au dessus de la Beauce a vraiment changé, car d’une part, je ne parviens pas à atteindre la base des nuages, mon altitude maximale restant cantonnée à 1600 m QNH, et d’autre part, les cumulus ont une allure bizarre, comme s’ils étaient formés puis déchirés en permanence. Mais bon, il est 19 heures passées, ce n’est plus l’heure d’attendre un miracle. Après un dernier thermique enroulé au nord-est de Sermaises, je file droit sur la grande forêt au nord-est de Malesherbes coiffée par un cumulus isolé, en espérant profiter un peu de la restitution… sans succès. Même résultat en survolant une autre forêt quelques kilomètres plus loin. Etant maintenant vraiment bas, il faut trouver un champ pour atterrir. Avec toutes les moissons qui ont eu lieu dans la région, je n’ai que l’embarras du choix. Posé entre la forêt des Trois Pignons et celle au nord-ouest de Nemours, non loin du dernier espace boisé survolé afin de pouvoir replier mon aile à l’abri du vent tout en la portant au sol sur une courte distance. Il est presque 19h40. Fatigué, mais heureux ! Quel vol !!

La récupe, même si elle aussi a été éprouvante, s’est mieux organisée. Elle est donc moins exotique et moins truculente que celle du  13-14 juillet.

Une fois mon aile repliée et rangée discrètement dans un fourré, ayant l’impression d’être plus prêt de Malesherbes que de Nemours, je me suis mis à marcher vers l’ouest à travers la forêt, traversant ainsi le village de Boissy-aux-Cailles, puis vers le sud-ouest pour rejoindre la route vers Malesherbes, en espérant attraper le dernier RER vers Paris. Le stop ne fonctionne pas, et en arrivant sur la route principale dans le village suivant, il fait déjà nuit. Le stop fonctionne encore moins. En dernier recours, ayant vu de la lumière par les fenêtres d’une maison, je sonne au portail. Un homme bienveillant est arrivé, et après un échange cordial, je lui demande gentiment s’il veut bien m’emmener à Malesherbes pour attraper le dernier train. Comme ce n’est pas loin (6 km), il accepte volontiers, sort sa voiture, et me dépose à la gare. Super ! Manque de pot, l’employée de la SNCF qui travaille la nuit (la ville est le terminus de la ligne), m’apprend que le dernier train est parti à 19h48, qu’ici, on est dans le Loiret, le soir, il n’y a rien, c’est désert, et que j’aurais mieux fait d’aller à Nemours où des RER circulent tard dans la soirée. Tout au mieux, il y a l’hôtel de la gare en face. Bon, sentant qu’une tentative nocturne de stop vers Nemours ou Etampes serait compliquée et ne serait pas nécessairement une réussite, j’ai trouvé plus sage de tenter ma chance à l’hôtel. Bien m’en a pris, car ayant pu contacter le propriétaire juste avant qu’il n’aille se coucher, il m’informe qu’il a une chambre libre, et pour un prix modique. Je suis ainsi aux premières loges pour monter dans le premier RER du matin à 5h20, ce qui me permet de voyager dans le train Paris Caen qui arrive à destination à 10h30. Puis, un bon copain de longue date, qui est rentré de congé la veille au soir et qui a justement une course à faire dans Caen ce matin là, me récupère au vol à la sortie de la gare et m’emmène directement à Saint Omer. Retour paisible, ponctué de quelques pauses dodo, sur 268 km dans la chaleur du jeudi 8 août pour récupérer mon aile, le retour au logis (60 km) étant ensuite plus rapide et moins fatigant.

Nous avons quand même pris la peine d’informer de bon matin l’école locale de vol libre qu’un deltiste, parti la veille en vol sur la campagne, vient récupérer son véhicule laissé en stationnement. Cela évite de refaire le coup bien involontaire d’il y a quinze ans, où un instructeur, inquiet de voir le véhicule d’un deltiste sans nouvelles toujours au même endroit le lendemain matin, avait appelé la police qui s’était déplacée et qui était sur le point d’envoyer un hélicoptère à la recherche d’une aile dans la direction supposée du vol. J’étais arrivé à ce moment la fleur aux dents, bien surpris de la tournure des évènements !

Mon vol a duré 5h37 et j’ai parcouru 239 km sur la campagne entre Saint Omer et La Chapelle-La-Reine via Ouarville. La trace du vol est disponible à l’adresse : https://delta.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20274133.



Ce fut un vol magnifique, mon premier vol de ce type depuis la Normandie, enrichi par de très beaux paysages. Le jeudi 8 août, le ciel était à nouveau pavé de cumulus haut perchés, avec un vent du sud plutôt costaud. Mais pour ma part, outre l’occupation de la récupe pour toute la journée, impossible d’en profiter, j’étais cuit, ce sont les contingences d’une récupe delta autonome suite à un beau vol de la veille !

Epilogue. Je pensais détenir la primeur du jour pour ce vol sur la campagne. Mais non, un parapentiste m’a coiffé au poteau, et de loin ! Ce parapentiste normand, un excellent pilote, a parcouru 308 km le même jour au départ de Saint Omer. La trace de son vol : https://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20273846 . Il a décollé vers 10h40 (on peut dire que c’est optimal par rapport à 14 heures !), il a volé environ 9h40, sa vitesse moyenne de croisière retenue sur la CFD est de 33,4 km/h (44 km/h pour la mienne), et il s’est posé dans l’Aube près du village de La Louptière-Thénard. Bravo !!

Frédéric

jeudi 1 août 2019

A nous les vols des grandes vacances

Les messages fusent de toute part sur la messagerie du club, ça y est, la plupart des volants du club sont arrivés sur leur lieu de vacances et ont déplié leurs voiles.

Certains nous ont déjà pointé leur position GPS avec en fond le viaduc de Millau, postés en altitude en attente de la meute.

D'autres ont essayé de nous faire croire qu'ils ont fait une séance de motorisé fumante, mais en regardant la trace GPS, on ne croit pas trop au coup de la tondeuse volante.

Octave nous envoie une photo du décollage venté du site de Connar Pass en Irlande, les commentaires ne se font pas attendre : " déconnage vanté et Condor Oassa, isn't it ?"



A deux et avec 45 minutes de vol de reprise à Millau, cela commence à être une sortie club


Gérard réplique : nous aussi avec Jean Louis nous avons improvisé une sortie club, version ULM monotrace sur un petit terrain perdu dans les Cévennes. Une aérologie pêchue nous a fait patienter assez tard, mais l'objectif est atteint, la machine est réglée, reste à JL de finir de passer son brevet !


Et voilà l'attelage de Jean Louis, transportant un monotrace et un Fuji 17, ça à volé hier soir donc et c'est prêt à faire feu quand il aura son brevet !




Jean de retour en Ile de France, part aux Noyers assembler le Mosquito avec les hélices bois, et faire un petit vol en Alizé en soirée, Voler en Mosquito est prévu au futur rassemblement Appulma. quand la petite douleur dans la fesse gauche aura disparu et que les assemblages hélice axe seront au point ce qui n'est pas le cas. Louis est là, et pense pouvoir régler le problème ultérieurement avec un alésoir de 6,2 mm. En fin d'après midi il a fallu renoncer car le vent a forci à plus de 25 km/h. (commentaire d'un follower : Bravo à vous de savoir renoncer, j'aime à dire qu'il vaut mieux être devant sa bière que d'être dedans !).


De retour à Millau avec Michel : "Avec le sourire , bilan de la journée vol en triangle de La Pouncho,  Les Fontanelles et retour par le Pic d’Andan. 1 h 45  plafond à 2200  et reparti pour un deuxième vol de 45 minutes. On attend Gérard qui doit arriver aujourd’hui avec Alex une partie du club est réuni.

Laurent nous envoie une carte postale; Petite journée d'échauffement aujourd'hui à Tréfentec.... espérant faire mieux demain

Et nous crédite quelques jours plus tard de son montage très "Happy" de vol sur les sites de Cameros et Tréfeuntec



Journée bi pour Alex qui emmène son fiston : "Enfant heureux, papa content"




Et pour Octave, à l'atterro de Murrisk (Westpprt), toujours pas de bonnes conditions. S'ensuit un échange avec les followers : ce sont les conditions idéales pour taquiner la truite, le saumon ou la pinte - voire même la pintade après moult verres. Oui c'est vrai, nous venons de passer devant le pub de Mat Molloy, un dieu vivant de l'Irish music et it is always Guiness time !


Voilà les vacances commencent bien. La Normandie est à l'honneur avec divers objets volants extravagants, après la tondeuse volante vous verrez un autre compte rendu sur les exploits de chariot volant au Mont Saint Père.

le DPCNP en vacances