samedi 20 novembre 2021

Retour aux origines

 J-B ayant décidé de reprendre le parapente après une interruption de 35 ans, une rapide étude de la météo nous suggère les Hautes-Alpes et  Aspres en particulier, qui a été le théâtre de nombreuses sorties réussies à cette époque de l'année, car il se trouve du bon côté du col de Lus-la-Croix-Haute.

 De plus, c'est une excellente occasion de répondre à l'invitation de nos amis du très recommandable club "Entre Ciel et Buëch", et de se faire héberger au gîte de Didier au col du Festre.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


  

Ambiance montagne garantie chez un ancien du PGHM

 Ce gîte se trouve au milieu des merveilleux paysages du Dévoluy avec leurs crêtes à chamois connues de Didier

C'est l'occasion de présenter Cocotte, la gardienne des lieux devant le village de yourtes

Cocotte, l'énergie d'une centrale nucléaire sur 3 pattes!

C'est dans cet environnement idyllique que J-B aura l'occasion de faire son premier grand vol après restauration

Grâce à l'ouverture opportune du déco Nord qui donne sur l'atterro de La Faurie, ce qui offre à Aspres la même capacité d'orientations  qu'à Laragne, nous pourrons voler tous les jours



Pour que tout soit parfait, il ne manque plus qu'un petit coup de lame sur le chemin que nous parcourions en CX break aux temps héroïques, pour éviter d'avoir à éplucher les copeaux des carénages inférieurs des bolides modernes

Heureusement les locaux ont conservé le comportement participatif et communautaire que nous avions connu et apprécié à nos débuts dans le vol libre

Ce qui nous a valu la joie oubliée de monter à 10 ( avec les voiles) dans un seul véhicule

Ici, les membres bénévoles du club contribuent à l'entretien des installations pour que tout le monde puisse en bénéficier

Certes dans ces vallées reculées, les indigènes se livrent parfois à d'étranges incantations pour s'attirer la bienveillance des esprits

Malheureusement, ces incantations seront insuffisantes pour empêcher les dangereux trolls voleurs de tiges filetées porte-biroutes de nuire

 
Les chevelures indiquent les ravages du temps, mais la convivialité de nos débuts est encore là
 
 
 La région est bien pourvue en petits bistrots sympa qui accueillent les traditionnels apéros d'après-vol

 
La tradition est même largement développée, puisqu'on a vu des apéros commencés à 19 h avec les locaux se terminer à 22 h
 

Les traditions gastronomiques sont également respectées puisque les nourritures barbares et boissons exotiques qui deviennent à la mode à Paris sont bannies au profits des spécialités locales comme les tourtons , les ravioles, la bière et le rosé

Les indigènes sont même si chatouilleux qu'il ne vaut mieux ne pas commander des spécialités du Champsaur pourtant proche voisin

La samedi, nous aurons le plaisir de voir la branche occidentale du club reconnaître notre supériorité dans le choix du site en venant partager un des créneaux favorables


Ce même jour, avec J-B nous avons renoué avec la traditionnelle via ferrata des gorges d'Agnielles, merveilleusement alignée avec le soleil d'automne couchant

 
Pour corser un peu la difficulté nous avons même pris la voie la plus sportive à l'envers
 
 
En fait, ce n'était pas un challenge ambitieux mais simplement l'effet de la signalétique locale toujours aussi déplorable 


Nous terminerons agréablement la journée dans le centre historique de Veynes, beaucoup plus typique qu'on ne peut le croire en passant sur la route périphérique

A moins que nous n'ayons un esprit particulièrement mal tourné, il semble que certaines ruelles sont déconseillées aux enfants

 


Le lendemain, la couche nuageuse aura raison de notre faible volonté de faire un vol rando depuis le mont Chauvet

Nous reprendrons la route de la région parisienne même si certains comportements acquis nous différencient encore du flot migratoire

Arrivés à la maison, il ne nous restera plus qu'à mettre en forme les vidéos  qui ont échappées à l'épidémie de cadrages défectueux

 

Juste avant de partir, Didier nous fait le cadeau d'une bonne partie  de la cueillette miraculeuse qu'il a effectuée grâce au flair de Cocotte


L'odeur de truffe dans la cuisine nous remémorera cette sortie exceptionnelle qui nous a fait renouer avec les traditions anciennes dont il n'est pas certain que l'évolution de la société saura garder les valeurs

 

 CB

jeudi 11 novembre 2021

Sortie sushi et rock'n'roll

La sortie du 1er novembre ayant été annulée, et en voyant Michel nous narguer avec de belles photos de vol à Millau le 5 novembre, il fallait impérativement réussir notre sortie du week end du 11 novembre. 


La sortie était susceptible de combiner pas moins de 3 destinations simultanées : la Normandie, Aspres sur Buëch et une autre destination au sud de la Loire. La Normandie a été définitivement disqualifiée pour raison de vent d'Est insistant  et la branche Picarde du club a été invitée à Aspres sur Buêch. Octave en charge de l'organisation de la sortie Sud Loire, relatée ici, a enquêté patiemment sur les destinations possibles pour les 5 participants. 


De plus, nous avions une sympathique proposition de Philippe de passer le début du séjour chez lui à Saint Paul le Jeune à la limite entre l'Ardèche et le Gard.

Cette veille de week end de 11 novembre, la destination est choisie : ce sera Saint Hilaire pour Alex, Benoit, Axex, Louis, Octave et Yann. Sont également précisés le gîte et les trajets pour embarquer les 4 passagers franciliens. La collecte se termine au siège du club à 7h30 précise. Le staff  du club a même préparé un sac de provisions de secours pour les petits déjeuners et pour le repas du soir du 11 novembre.

Le voyage se passe bien dans l'excellent Rifter avec une ponctualité exemplaire, mais on ne mettra pas un "like" pour l'horizontalité de la tablette recevant le café croissant.

S'agit-il d'un détournement de véhicule ou d'une première leçon de conduite? Sur un véhicule moderne, les différentes aides à la conduite peuvent s'avérer déroutantes.


Nous arrivons à Crolles avec une belle vue et comme il s'avère que plusieurs voiles descendent tranquillement, nous montons vite au plateau.


Nous laissons une voiture en bas et prenons l'autre, ceci permet d'attribuer une cotation respective à nos 2 véhicules, tous deux agréés pour l'emport de 5 parapentistes et de leur voile mais avec plus ou moins de place et de qualités tout-terrain.

Le décollage offre un vent faible pour les premiers, nul voire arrière pour les derniers et c'est un plouf ralenti pour 4 d'entre nous, l'un ayant aperçu un jeune chamois en vol  (enfin vous me comprenez ce n'est pas lui qui volait, il était dans la falaise sur une vire de 30 cm de large), l'autre  un grimpeur  (pas non plus en vol). 







Le soir, les boissons ne manquent pas sur la tablée pour notre groupe de 5 mais le groupe d'Aspres ne semble pas en reste.




Bien entendu, on a chanté (enfin on a fait ce qu'on a pu et ce n'est pas de notre faute si le brouillard s'est installé dans la vallée).


Depuis le gîte et le regard embrumé par les agapes de la veille, il n'est pas possible de voir le brouillard  qui a envahi toute la vallée ce vendredi matin.

Pas de problème pour Alex qui a décidé de prendre de la hauteur et décoller de la dent de Crolles. Benoit est également de la randonnée qui puise bien sur les ressources physiques même sans porter le matériel de vol. Comme dans toute sortie du club qui se respecte, une séance de via ferrata est organisée. mais cette fois-ci ce n'est pas évident de se faufiler avec un sac de parapente.


Au sommet le vent est fort Nord Nord Est et pas dans la bonne direction. Alex doit donc patienter


C'est grâce à une pente douce et bien orientée qu'il passe le col du Coq avec une marge de hauteur confortable. Le posé à Lumblin est impossible, la mer de nuage est toujours là, c'est donc sur le plateau qu'Alex se pose à 14h.


Louis et Octave vont à Allevard. Louis voit sa voile le dépasser avant d'avoir pu décoller, Octave s'en tire bien malgré l'absence de vent.




Un regroupement du troupeau se fait vers 16h au décollage sud de St Hilaire, dans un beau soleil mais avec toujours la mer de nuage empêchant le vol. La seule option valide reste donc de faire quelques gonflage au décollage ou sur la pente école.


Le soir nous optons sans le savoir pour un restaurant proposant un concert de rock et des plats à la planche. Le son élevé de la musique ne nous empêche pas de nous précipiter su la première planche, je n'ai pas eu le temps de faire la photo avant attaque des fourmis.


Le samedi, la mer de nuage est toujours là et nous prenons à 4 pilotes,  la route vers Aspres sur Buëch où le groupe de Christian a bien volé la veille et où les conditions ne semblent pas franchement désespérantes. 


Quand nous arrivons au sommet de la Longeagnne, Christian, Jean Bernard et Didier leur hôte, sont prêts à décoller coté nord vers l'atterrissage de La Faurie. Pendant les préparatifs, le vent menace de tourner et je suis seul à pouvoir faire un petit plouf matinal.

Remontée à l'arrière de la voiture, en fronçant les yeux cela pourrai presque croire que Christian a apporté son dévidoir avec un parapente qui décolle à l'arrière. Ou bien on peut considérer qu'on a la traditionnelle photo des pieds du pilote en vol propre à chaque sortie.


Remonté au sommet, je peux faire la navette pour l'agréable vol balistique des 3 autres pilotes. Alex ayant décollé du déco Ouest, ne peut rallier que l'atterrissage de Saint Pierre d'Argençon, Louis et Octave arrivent sans difficulté au Chevalet.

Pour le second vol, 3 candidats seulement qui apprécient la redescente du véhicule par le quatrième. Le vent d'ouest qui tourne progressivement au nord pendant nous contraint après un bon moment à tourner ensemble, à écourter le vol. Nous nous retrouvons tous au Chevalet profitant du soleil avec Christian et Jean Bernard qui sont venus faire des gonflages 



Et pendant ce temps, le brouillard a fini par se dissiper à Saint Hilaire et Yann a pu faire un vol balistique après un décollage hasardeux (mais ce n'est ni Louis ni moi, qui avec nos exploit au décollage qui iront lui chercher des noises).


Le soir, au restaurant vietnamien, on admire avec quelle adresse certains manient les baguettes.

Saint Hilaire pour le dimanche n'est malheureusement pas volable, le vent est trop fort. Nous optons pour le site du Clamontard à Luc en Diois, avec une seule petite appréhension sur d'éventuelles restrictions dues à la période de chasse. 

Le vol s'organise bien pour nous 5, avec des rencontres en l'air et des traversées de vallée plus ou moins abouties vers le Claps.





Voilà cette belle sortie se termine sur l'atterrissage de Luc en Diois. Peut-être aurions nous pu cumuler de plus longues durées de vol avec une moindre consommation de bonnes bouteilles et de meilleures réparations nocturnes. Mais grâce à tous et à une météo compatissante, il nous reste de ce week end d'excellents souvenirs, de belles expériences de vol et de nombreuses photos.

Egalement a été produit un kilométrage impressionnant de pellicule cinématographiques, avec un exercice de montage déchirant pour réduire la vidéo à 18 minutes.


 BdlB et AA, LA, OP et YLM