mardi 31 octobre 2017

Rencontres improbables dans l'Aveyron

Voici un CR en bonne et due forme. La sortie club Aveyronnaise s’est en fait constituée de 4 pilotes du club, contrairement à ce que je vous ai dit initialement, il y eut : Philippe à qui j’ai donné RDV pour l’extraire de la torpeur ardéchoise, Michel que j’ai croisé complètement par hasard sur le déco sud de la Puncho d’Agast alors que je le croyais au Mans, et enfin Alex avec qui on a joué au billard dans quelque pub des seventies toulousain.

Tout a commencé lundi, à mon arrivée à Toulouse pour une semaine familiale. Trop déçu d’avoir vu la sortie club officielle annulée la semaine dernière, j’ai surveillé la météo qui donnait Millau volable mais uniquement le lendemain. RDV pris avec Philippe, nous voilà le mardi matin à l’assaut du flanc Ouest de la Puncho. 

Après un plouf en fin de matinée en Nord Ouest, nous remontâmes illico pour tâter le sud. A nouveau, pas terrible ; Trop léger vent de sud et thermiques bien trop fainéants pour nous faire tenir. Philippe jette l’éponge, mais me jette d’abord, moi, au déco sud pour que je récupère ma voiture. C’est là que nous rencontrâmes le Michel, sa voile au dos et en costume de pilote.
  
Nous volâmes tous les deux alors que Philippe retournait vers sa dulcinée en Ardèche. Avec Michel, on a tenu un peu mais on a surtout bu des coups sur une terrasse ensoleillée de Millau en regardant les derniers parapentistes rentrer aux oreilles et les deltistes en drag-chute. Il faut croire qu’on a bien eu raison de ne pas redécoller pour un dernier vol du soir…

La soirée d'Halloween s’est terminée près du Mandarou avec Michel devant une bonne entrecôte.
La sortie s’est achevée officiellement le jeudi soir avec Alex, à Toulouse, où je lui ai fait la danse du ventre pour tenter de le convaincre de venir aux Açores. Ce n’est pas encore gagné car il a un travail, le bougre…

Voici un court métrage

OP BdlB

mercredi 25 octobre 2017

Echappée normande

La sortie du club du 1er novembre était initialement prévue comme souvent à Aspres sur Buëch.

Compte tenu de la météo désastreuse rendant les possibilités de vol très réduites, le week-end fut annulé.

3 pilotes retraités du club se sont carrément octroyés, sans poser de RTT, les 3 jours de semaine précédant le fameux pont et ont décidé de voler en Normandie, dans le Calvados.

Tout d'abord un mot de l'hébergement : nous avons pu fêter Halloween en avance...


... commencer à lire les 50 kg de bandes dessinées disponibles sur site...


 ... et faire sécher le matériel humidifié par la rosée matinale (au grand dam de la première dame).


Le vent du premier jour qui s"établit assez tôt, désigne le site de Clécy.

Le Médium a volé avec élégance dès la première occasion


Les deux autres pilotes ont préféré profiter du court moment de vent fort avec leur parapente beaucoup plus vite en action.

 

Le lendemain, la même orientation de vent nous conduit à Clécy mais faute de vent, le brouillard met bien longtemps à disparaître. 

C'est l'occasion de s'adonner à d'autres activités qui montrent les dangers du vol libre quand ça ne vole pas.


Le soleil réapparaît mais laisse la manche à air immobile


Après un décollage avec application et un plouf dans l'air calme, nous allons rencontrer un autochtone passionné de vol libre et motorisé au Mont du Père, site qui se prête bien au décollage de pulmas.

Nous recevons même une invitation à essayer le dévidoir sur un site fédéral parfaitement adapté à cet usage.


La vidéo de ces 2 jours est là



Le 3ème jour, le vent de N-NE désigne le magnifique site de bord de mer de Tracy sur Mer.



Du fait du vent excessivement fort, nous pensons tirer notre épingle du jeu en volant en Zéphir.

Malheureusement, le vent ne faiblira qu'après plusieurs heures, les possibilités d'atterrissage sur la plage se sont effacées avec la marée haute.


Nous sortons nos bouts de chiffons...




... et pour 2 pilotes, plusieurs vols se succèdent avec au choix atterrissage sur ce qui reste de plage ou au sommet

La vidéo de ces différents vols est là



Le retour nous ramènera assez tard à nos pénates après avoir été honteusement ponctionnés par la SAPN qui, non contente de nous appliquer l'augmentation concédée dans des conditions plus que douteuses par Ségolène, tentera de nous voler en nous surclassant 5 fois sur 6  (la 6ème étant pour nous humilier en nous montrant bien que quand ils veulent, ils ont des automates aussi justes que les autres concessionnaires)

BdlB CB LA



dimanche 15 octobre 2017

Apothéose du treuil

Réchauffement climatique aidant, cette année, l'été indien tombe opportunément un dimanche.

Après un samedi aussi inespéré où une incroyable pétole m'avait permis de faire découvrir le paramoteur à un voisin, le rassemblement des nouveaux aficionados du treuil se produit ponctuellement à la ferme, dès le lever du soleil.


Grâce à l'obligeance d'Eric, le matériel s'enrichit d'une 250 trail pour aller chercher le câble sur les terrains obligeamment mis à disposition où des voitures pourraient dégrader les cultures.

Le couplage des activités parapente/trial procurera une saine fatigue aux courageux motards qui assureront le service de navette.

Nous nous rendons sur le terrain où après quelques hésitations dues au vent qui a bien la force idéale mais qui tarde un peu à s'aligner sur le chemin comme prévu, ainsi que le montrent les premiers gonflages...


... nous subissons un petit briefing pour rappeler les fondamentaux du treuil et en particulier les travaux de passementerie nécessités par l'usage du largueur souple...
 

... ainsi chacun pourra contribuer à l'organisation qui se met en place pour assurer le plus de vols possibles aux participants.


Lesdits vols commenceront au delà de l'horizon, car nous vérifions la rotondité de la terre puisque le déco n'est pas visible en ligne droite, mais les voiles levées le sont évidemment, ce qui nécessite juste un  trafic radio rigoureux avec le starter.

Quand le soleil est au zénith et l'activité thermique maximale, nous nous autorisons une petite dinette où nous partageons les provisions que chacun a amenés.

L'abondance des produits de la viticulture française procure à certains le surcroît de motivation qui manquait un peu le matin.


Benoît parachève sa formation en assurant la majorité des treuillées, ce qui apparemment le ravit.


Ce qui permet à Christian de renouer avec son activité de baptêmes...


... dont profitent Paolo et Ramon, des amis venus en spectateurs.


Certes, aucun record ne sera battu ce jour, mais les débutants commencent à se sentir à l'aise et surtout, tout le monde contribue à son niveau à la réussite de l'activité dans l'esprit club.


La saison est bien relancée, nous ne sommes plus qu'à 3 treuillées du record annuel absolu.

En plus de son service de treuilleur, Benoît a réalisé et monté en un temps record la vidéo qui montre bien la variété de cette belle journée:



CB + BdlB

vendredi 6 octobre 2017

La mer ça vous dit?

Vent de Nord tournant au Nord Ouest en milieu d'après midi. Basse mer à 17 heures. Je me pointe sur le site de Villers sur Mer à 16 heures, où les conditions paraissent excellentes

Malgré un bon petit vent, je n'arrive à rien dans mes deux tentatives le décollage face voile. Ce sera donc un décollage dos voile avec la sympathique assistance de deux personnes présentes sur le site

Il y a du monde en l'air mais du fait du vent régulier, le décollage ne semble pas embouteillé
 

 La journée se prête bien à la ballade vers Houlgate

 20 voiles en l'air mais il y a de l'espace, ne croyez pas que mes pieds contraignent ce biplaceur à faire les oreilles et à se poser

Encore au bout des pieds, un site mythique : l'ancien décollage delta que je n'ai pas pratiqué très récemment (entre 1981 et 1987 !)

Voici la vidéo



BdlB


mardi 3 octobre 2017

Deux pilotes à la Côte des 2 Amants

Belle journée de semaine pour nos deux pilotes disposés à voler. Le projet initial était de partir vers Octeville, site bien éloigné de l'Ile de France, mais à la faveur d'une évolution de l'orientation du vent vers l'ouest, c'est finalement le site de la Côte des 2 Amants qui est retenu.

C'est bien sûr le décollage ouest qui est praticable, mais  le petit vent de travers, l'étroitesse du site, et la présence de plusieurs candidats au vol, rendent le décollage bien difficile.


Sur nos deux pilotes, l'un partira dans la grappe des nombreux parapentistes présent ce jour là. Il pourra en particulier faire un vol prolongé mais abandonnera au bout d'un petit quart d'heure lorsque les croisements se feront difficiles.

Le second devra patienter longtemps avant que le vent ne se redresse,  évènement jugé hautement improbable par les autres pilotes tous posés en bas. Cela lui vaudra un décollage et un beau vol prolongé avec tout l'espace du site pour lui tout seul.

LA + BdlB

Un joli vol d’automne sur la campagne



Après quelques hésitations du matin sur l’opportunité d’aller voler compte tenu des prévis peu encourageantes, mais qui concernaient quand même une journée de vol libre qui pourrait être la dernière de la saison, motivé au téléphone par Michel, mon fidèle et dévoué pilote remorqueur, j’ai décidé d’aller tenter ma chance à Egry.

Bien m’en a pris, car, comme on peut s’y attendre après le passage d’une perturbation, le ciel était bien garni en cumulus, notamment le ciel en Gâtinais, même s’ils n’étaient pas encore très hauts. On a décollé peu avant 14 heures, après le traditionnel vol préalable en ulm de Michel qui en a profité pour aller sonder la base de nuages. Comme celle-ci était en dessous de 1000 m, il m’a proposé de me remorquer au-dessus de la couche nuageuse... ouah ! Pour un vol que j’envisageais en local, c’était génial d’aller flirter au-dessus de cette mer de coton paisible et silencieuse. Largage avant le sommet du nuage visé, car, à mes yeux, nous étions sur le point de pénétrer dans la partie « dégueulante », mais déjà voler le long des flans orientés au soleil était fabuleux.

Finalement, je suis parti en vol sur la campagne. Les conditions étaient relativement bonnes, malgré un plafond pas très haut (1050 m QNH, s’élevant jusqu’à 1400 m QNH comme prévu sur topmétéo). Il y a eu quelques points bas, sans grande inquiétude pour trouver un thermique, car la masse d’air était bien convective. Il fallait quand même cerner les zones au sol de meilleur contraste thermique, et curieusement, même en début d’après-midi, elles étaient souvent au-dessus des bosquets. Le vent en altitude du NNO n’était pas très fort, et il a faibli au cours de la journée. Souhaitant éviter les zones militaires au nord d’Avord, j’ai suivi une route vers le SE, voire ESE.

Le ciel était clair et sa luminosité était très belle. J’ai survolé des paysages vraiment magnifiques de bosquets, de collines, de cours d’eau sinueux, de pâturages et de petits champs bordés de haies, voire parfois avec un étang. Rien que pour voir tout ça, c’était splendide de voler libre sur la campagne, avec les aléas inhérents de la récupe... J’ai vu aussi fréquemment des oiseaux de proie (je les appelle par défaut des « buses ») qui volaient seuls ou en groupe et qui me balisaient les pompes (c’est-à-dire qui me permettaient de mieux les centrer), et qui fuyaient (sauf un) lorsque nous nous rapprochions trop près à leurs yeux.

Je me suis posé à Courson-les-Carrières (au SSE d’Auxerre), après 3h30 environ de vol. Le soleil était au ras de l’horizon lorsque j’avais terminé de remplier mon aile dans une petite clairière à la lisière d’une forêt à côté du champ (de terre plutôt collante, à cause des pluies de la veille...) où je me suis posé. Donc je devais envisager de faire du stop la nuit... Au bout de trois tentatives infructueuses, j’ai carrément intercepté un véhicule sur la route en faisant des grands gestes. Le conducteur, qui s’est arrêté parce qu’il croyait à un accident, ramenait son fiston en garde alternée chez sa mère. Après avoir entendu mes explications sur la manière dont je suis arrivé dans le secteur, comme il habite à Auxerre, il m’a tout bonnement emmené jusqu’à la gare (un morceau de chance), où j’ai pu attraper le dernier TER vers Paris avec un changement à Laroche-Migenne. Mais ce n’est pas fini. Le train, qui a rencontré des difficultés de circulation, a eu une heure de retard en arrivant à Paris vers 23h20, ce qui interdisait mon retour à domicile par le RER C dont la ligne est en travaux nocturnes jusqu’à la fin de l’année (dernier train vers 23h)... Bus de substitution direct vers Brétigny, mais bouchons monstres à minuit sur la A6 en direction de la province, car elle est fermée le soir à la hauteur de Massy / Wissous probablement pour travaux... Bref, arrivé enfin au logis à 1 heure du matin... Trop tard pour dormir décemment avant de me lever tôt pour attraper le bus de 7h40 à Etampes vers Pithiviers, j’ai décidé de prendre le suivant à 11h, ce qui m’a laissé le loisir de donner quelques nouvelles à Michel par email avant d’aller au dodo. Pour plaisanter, sachant qu’il n’avait pas prévu de retourner au terrain le lendemain, j’ai terminé mon message avec la phrase : « Si d’aventure, tu retournes à Egry aujourd’hui, téléphone moi (avant 10h15 et après 9h30) pour m’emmener avec ! Merci pour le remorqué. » Appel de Michel à 9h40 : « Salut Fred, je t’emmène ! ». « Ah bon, super ! ». Mon message nocturne l’avait suffisamment enthousiasmé pour lui donner envie de voler à nouveau, et comme la journée du mercredi 4 octobre s’annonçait belle et douce (mais sans cumulus), il a décidé de retourner à Egry. C’est génial, il ne faut jamais douter de rien, il faut toujours s’attendre au meilleur ! Trajet paisible et ensoleillé à travers les jolies campagnes du Gâtinais et de l’Yonne pour récupérer mon aile et rentrer au logis.

Au cours de mon vol, j’ai parcouru environ 110 km : Egry aéro - Boësses - Beaune-la-Rolande - Courson-les-Carrières. Un gros bug s’est produit dans mon GPS, rendant la trace du vol illisible sur le GPS et non déchargeable sur mon ordi. Un peu d’humidité s’était insérée dans le boîtier, avant et pendant mon vol, ce qui a dû semer la pagaille dans ce système à haute impédance. Le GPS fonctionne à nouveau normalement après l’avoir chauffé un peu sur le radiateur et après avoir fermé correctement l’accès à la prise externe avec le capuchon en caoutchouc. Des actions ont été entreprises pour tenter de récupérer les éventuelles données non corrompues de la trace de ce vol. Enfin, du côté des parapentistes, les cadors de la plaine s’étaient donnés RdV sur un petit site au sud-ouest de Béthune, et ils ont parcouru entre 100 et 140 km vers le sud-est en quatre heures, en évoluant sous les zones aériennes.

F L