samedi 30 juin 2018

Cross country dans la chaleur

Bonjour à toutes et à tous !

Les affaires reprennent gentiment.
Comment occuper agréablement son temps pendant ces journées de fortes chaleurs ?!  La plupart des gens prennent leur mal en patience. Pour les familles qui ne disposent pas de l’air conditionné dans leur demeure, certains vont se réfugier au frais dans le sous-sol de leur maison, ou dans une grotte, ou dans les cryptes des églises et des cathédrales, ou sur les sommets des montagnes, ou aux pôles de la planète, ou d’autres s’arrosent au jet d’eau dans leur jardin, ou se baignent dans un lac, ou mieux, à la mer...
Pour ma part, je suis allé me coller sous les nuages pendant cinq heures... Et là haut, à 1800 m sol, dans des barbules, il faisait encore 16°C, et avec la ventilation du vent relatif, il faisait bon, bien qu’il valait tout de même mieux être couvert ! Revers de la médaille, c’est la récupe du lendemain qui était le plus à craindre mais qui finalement, on va dire grâce à la chance, n’a pas été trop dure à supporter.

Samedi 30 juin 2018. Depuis quelques jours, je guettais une belle météo pour aller voler. Environ 30°C ou plus prévus au nord de la Loire... Vent secteur ESE pour 10 km/h à Saint Benoît. Décollage vers 13h30. Contrairement aux prévisions, les cumulus bourgeonnaient déjà dans le ciel depuis midi. Curieusement, William, qui m’avait proposé d’aller au-dessus de Sully, a dû changer d’avis au cours du remorqué, car il m’a emmené loin en direction de la centrale de Gien, à 6 ou 7 km du terrain. Lorsque je me suis largué à l’altitude habituelle de 600 m, on était loin du local terrain, et dès le début de mon vol libre, j’ai dû basculer en mode "urgence alerte point bas"... Etait-ce une facétie de la part de William ? Il m’expliquera le lendemain au téléphone qu’il avait de grosses difficultés à tourner à droite pendant la phase de remorqué, c’est singulier. Pour l’heure, il a fallu faire avec les moyens du bord pour ne pas me retrouver au tas. J’ai mis une demi-heure pour gagner 886 m avant de partir vers le nord-ouest. Cela m’a donné le ton de la journée quant à la qualité convective de la masse d’air : il ne fallait pas en attendre des miracles.

Une fois la forêt d’Orléans traversée, la situation s’est améliorée en arrivant à Pithiviers. Les bonnes pompes ont été au rendez-vous, et avec pour corollaire des plafonds à 2000 m sol, qu’il a fallu réduire à 1869 m sol max (par rapport au terrain de Saint Benoît) en passant sous les TMA qui s’étendent vers l’ouest à perte de vue, ainsi qu’une augmentation substantielle de la vitesse de croisière (voler à plus de 100 km/h air dans les barbules pour éviter de me faire aspirer, ah ça c’est bon, et c’est plus sécurisant que de le faire à moto sur les routes !). L’euphorie a duré ainsi jusque au début du Perche juste après la A11. Ce fut même carrément le point d’Orgue. J’avais repéré cette enfilade de gros nuages à la base bien sombre dans ma direction, on aurait presque dit des congestus. Les puissants thermiques ont eu vite fait de me propulser vers les hauteurs embrumées, dont j’ai pu m’extraire « à tire d’aile », au sens propre du terme. C’est alors que je me suis payé deux cisaillements verticaux, et pas des moindres. Le premier a tenté de basculer mon aile vers l’avant... Aussitôt, j’ai poussé à fond sur la barre de contrôle, mais je pense que l’effet du plan horizontal arrière a été salutaire et aussi plus rapide pour éviter un tumbling... Le second m’a permis d’expérimenter une apesanteur artificielle pendant une fraction de seconde. Mon aile a été littéralement projetée vers le bas, et la ferme tenue de la barre de contrôle m’a protégé pour éviter d’aller me cogner sur la quille et de perdre le contrôle de l’aile... Si le vol plaisir doit dégénérer en rodéo, il vaut mieux laisser le tonnerre aux dieux et s’éclipser sur la pointe des plumes... (sourire).

Donc changement de cap, plus vers ouest-sud-ouest. La masse d’air au-dessus du Perche semblait avoir changé radicalement. Finies les pompes puissantes au-dessus de la Beauce. Bien que les cumulus fussent toujours là, les thermiques étaient mous, comme si la masse d’air était déjà trop chaude et devenait stable. Il a fallu alors jouer de la patience, sous peine de terminer le vol prématurément, en guettant la moindre bulle au-dessus de tout ce qui pouvait créer un contraste thermique dans du zéro à 800 m sol, et en attendant qu’un cycle redémarre et veuille bien me rehausser tranquillement mais sûrement le plus haut possible. Au bout de trois ou quatre tentatives réussies, la convection n’était plus suffisante pour me maintenir en l’air, et j’ai dû sérieusement songer à atterrir. Ce qui fut fait à 18h50 dans un champ moissonné, denrée plutôt rare dans la région, truffée de forêts et de cultures encore hautes (mais le paysage vu d’en haut, notamment la forteresse médiévale à Nogent-le-Rotrou, est certes magnifique). J’ai atterri à 6 ou 7 km au sud-ouest de Mamers. La chaleur de la journée a très vite repris ses droits...

La récupe a été plus standard, avec les aléas qui accroissent les difficultés, et les rencontres providentielles qui les effacent. J’avais dans l’idée d’aller à l’hôtel et de prendre le train le lendemain matin. Les riverains chez qui j’ai laissé mon aile m’ont appris qu’il valait mieux aller à la Ferté-Bernard, c’était encore la ville la plus proche avec une gare et des hôtels. Comme eux-mêmes partaient avant que j’eus fini de replier mon aile, j’ai dû mettre en pratique un exercice que l’homme sait faire de mieux pour se déplacer depuis la préhistoire, en l’occurrence marcher. Mais avec la chaleur, mon sac de 12 kg, et surtout mon problème de genou (qui m’oblige à arrêter la course sur plus de trois mètres ainsi que la randonnée pédestre en montagne, et en vol, je dois régulièrement ouvrir le harnais pour me dégourdir la jambe), ce ne fut pas une promenade divertissante. Au bout de 5 km, mon genou commençait à chauffer, et il fallait vraiment trouver un véhicule qui veuille bien me transporter. Cela a commencé par un tracteur, sur 1 km. C’était déjà ça, mais je n’allais quand même pas bien loin. Sur la route, personne ne s’est arrêté. Bigre ! Les gens sont méfiants, dans la campagne sarthoise profonde. Les seules autres personnes à qui j’ai pu parler furent un couple de cyclistes qui rentraient de leur balade du soir et dont la maison était juste à côté de l’endroit où nous nous trouvions. Finalement, l’homme m’a proposé de m’emmener directement jusqu’à la Ferté Bernard, c’était génial. Il y avait quand même une trentaine de kilomètres. Après un rafraîchissement dans leur maison, j’ai savouré le plaisir d’un voyage dans un grand véhicule climatisé, tout en racontant naturellement mes histoires de vol libre à mes hôtes enchantés. Dans la matinée du lendemain, TER climatisé jusqu’à Paris. Le ciel à la Ferté était déjà bien couvert de cirrus sombres, annonçant des orages dans la région. A Paris, c’était soleil et fournaise, mais le train vers Orléans était lui aussi climatisé. Encore mieux, le tram et les bus dans la ville l’étaient également. Cerise sur le gâteau, j’ai eu le plaisir de papoter avec une jolie américaine au sourire « dents blanches » extraordinaire, qui vient spécialement de l’Arkansas pour étudier le français à Orléans pendant ses vacances (il y a apparemment moins de gens qu’à Paris qui parlent l’anglais dans la rue). De quoi raccourcir le trajet et oublier que j’avais encore mon aile à récupérer !
Et puis la chance m’a souri à nouveau deux fois. La première est un homme qui m’a pris en stop directement jusqu’à Châteauneuf. Habituellement, il prenait toujours la voie rapide pour s’y rendre. Sauf aujourd’hui, où il a eu l’idée d’emprunter la route qui longe la Loire. Allez savoir pourquoi !! La seconde est une femme et son amie qui m’ont emmené ensuite directement jusqu’à la base ulm. J’ai pu leur parler à la faveur d’un stop qui créait une file de voitures quasiment immobilisées. Il se trouve que la femme est originaire de Sully et que son mari rêve de voler un jour en ulm...
Paul Eluard disait : « il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » ! (sourire).
Trajet paisible vers Mamers dans la campagne par les petites routes, sous l’ombre régulière des bancs de nuage qui atténuaient quelque peu l’effet de la chaleur. Un morceau de chance : il n’y a pas eu de pluie ni de grêle dans le champ où j’ai laissé mon aile. Retour nocturne paisible au logis, non sans être retourné saluer mes hôtes de la veille, et en prenant soin de contourner l’énorme orage qui s’était développé le soir au dessus de l’Eure-et-Loir.

Mon vol a duré 5h19 et j’ai parcouru 192 km ( https://delta.ffvl.fr/cfd/liste/2017/vol/20244197 ). Le vol libre sur la campagne et collé sous les nuages, et les rencontres qui suivent au cours de la récupe, ce n’est que du bonheur  ! Comme disait Michel M., volez !!

Amicalement
Frédéric

dimanche 24 juin 2018

Pétard à mèche à Noyers

Ce dimanche après midi, alors que je communique avec les copains partis à La Landelle, a bien failli être un désastre!

Parti voler en Mystic à Noyers, tous semblait bien se présenter, sauf les cultures qui interdisent toute vache.

Lors du montage de mon aile, je l'abandonne au plus mauvais moment pour aller farfouiller dans ma bagnole, et soudainement je sent dans mon dos la pression du vent s'accroître sous l'effet d'un bon thermique bien joufflu.

Je me retourne pour voir avec effroi mon chariot et son aile faire une pirouette arrière tout doucement; l'aile se retrouve en appui sur le bord de fuite et le chariot sur l'hélice !!!!

Bilan un winglet carbone chiffonné, une latte à remettre en forme. les carénages de roues et leur supports sont déformé... L'hélice n'a rien 😅

Après un bon moment passé à redresser, et à contrôler la symétrie de l'aile, je me tâte pour voler, Jean-Pierre a été témoin de ce sketch puis à fait un vol mais est reparti ; les conditions ne sont pas confortables, il a fait ce qu'on appelle au club "une Louis"!😉

Le winglet carbone est renforcé au Scotch noir avec un look préservé 😁

Je me décide à voler, et la série noire n'est pas finie...le démarreur décidé de lâcher, pétard à mèche ! Mais faut pas m'en compter ; je l'avais vu venir; j'en avait un dans le coffre!!!

Remplacement du démarreur 😆en fait c'est le Bendix, petit réducteur planétaire, qui a pété.

Bon ben voilà tout est ok, il est temps de voler ; 20h30 😀😀

Deux trois axes se posent; je ne serai pas seul.

S'en est suivi un vol d'une heure en local, PTU, PTS, et ravissement contemplatif du Vexin.

Je regrette bien de n'avoir eu droit qu'au happy end de la journée😁


JP    (+BdlB)



Pétards à mèche à Lalandelle

Nous avons eu quelques ratées pour une sortie improvisée le 16 juin à la Côte des deux Amants où tout le monde n'a pas été prévenu.. Du coup le groupe WhatsApp "sorties improvisées du DPCNP" a été créé et à l'occasion du premier week-end d'utilisation, il tourne à fond.

Une fois que la sortie au Puy de Dôme initialement prévue a été annulée pour raison de vent trop faible, Louis est venu la veille pour apprécier les conditions à La Landelle, malheureusement trop cycliques, ce qui l'a réduit à faire deux ploufs. . Le pilote décollant juste après lui a piqué une superbe ascendance qui ne pouvait être partagée à deux pilotes.

Le dimanche les prévisions sont plus favorables avec 15-20 km de NE. Je me rends à La Landelle avec Yann.

A notre arrivée vers 15h30 les thermiques s'installaient, J'ai décollé et me suis bagarré près des arbres pendant 10 minutes. Mes semelles en gardent quelques traces!
Ensuite, ma nouvelle voile (BDG Base Lite) a fait pété les Watts avec un pilote affamé en dessous. Je suis monté à près de 500m et ai volé 20 minutes de plus au dessus de plateau; Au détour d'une grosse dégueulante collective, je me suis posé  sur l'arrondi du plateau, sur la route d'accès au site. J'ai évité la remontée à pied.  La voile est excellente. Très maniable, rapide, vivante. Seule chose déconcertante: les plumes ne sont pas beaucoup en pression. Du coup, ça "flape" un peu dans le thermique. C'est peut-être fait exprès pour savoir de quel côté tourner???

J'enroule au dessus de Yann !



Yann a décollé vers 18h00. Un puissant thermique de 2 à 8 ms l'a propulsé à 400 m. Il s'est posé également sur le sommet du plateau quelques minutes plus tard. Ce fut court mais intense.







Octave   (+ BdlB)

samedi 23 juin 2018

L'été se rapproche à Millau

Hier et aujourd’hui j’ai traîné mon parapente à la Puncho, avec des conditions qui n’étaient pas si superbes que ça malgré le ciel bien bleu, plaf. à 2200 m, très cyclique, pas trop d’instabilité et des thermiques qui pétaient en bas mais montaient peu en haut (2 à 3 m.s) …
Beaucoup de tubes et de chiffons, quelques kilomètres mais rien de folichon pour moi, ou plutôt si : un décrochage (belle bascule en arrière puis belle abattée…) vent de cul près du relief sous les falaises juste au-dessus du plateau… Rien de mauvais mais ça fait bizarre à 50 m/sol ;o)

Mon second vol d’hier était moins pire avec 3 heures à penser à ce que seront mes vols biplace très bientôt (si tout va bien).
En soignant l’après-vol (tout aussi bien que la pré-vol) autour d’une mousse nous avons appris qu’un parapentiste s’était cassé une vertèbre en atterrissant près de la Cavalerie. Heureusement pour lui la moëlle n’est pas touchée, ce n’est « qu’une fracture ».

Malgré des prévisions qui auguraient du mieux à la mi-journée, aujourd’hui nous a amené un ciel intégralement voilé, de temps en temps un coin de bleu, des thermiques encore plus petits qu’hier jusque vers 17H00 (heure du retour à la maison, forcément ;o), avec juste une reprise à 100 m/sol de l’attéro pour remonter à 1900 dans le même thermique que j’ai quitté avec 1/3 de l’aile fermée… Je me suis fait surprendre par un pétard alors que j’ai dû enrouler du +1,5, voire +2 m.s.

Tout ça pour dire que l’été se rapproche !!

A très vite,

@lex    (+BdlB)




vendredi 22 juin 2018

Jeufosse sans ma faucille


Bonjour

J'avais sollicité Benoit pour m'accompagner à Jeufosse ce vendredi vers midi, et m'assister au décollage de mon Atos. Au détour d'un coup de téléphone avec lui, j'avais appris qu'il passait sur l'A13 ce vendredi et je lui avais proposé de changer un peu ses horaires de voyage. 
Note de Benoit: "en passant à Bonnière , 4 heures plus tard et à 8 km de Jeufosse, j'ai un peu culpabilisé d'avoir refusé lorsque j'ai vu la superbe rue de nuages".



Finalement c'est Louis qui est venu mais le bilan de la journée est décevant : je n'ai même pas déplié mon aile...

Ce n'étaient pourtant pas les conditions qui faisaient défaut, elles étaient excellentes. Quand je suis arrivé sur le site, bien dans les temps pour prévoir un décollage vers 13 heures peu après l'arrivée des cumulus, un détail m'a frappé, voire même désemparé :  la végétation dans la pente avait singulièrement repoussé depuis le débroussaillage de février dernier. Minimum 30 cm d'épaisseur, et par endroits, les herbes montaient carrément jusqu'à bien 1m20. Notamment, devant le starter, quelques touffes bien fournies de végétaux ne semblaient avoir d'existence que pour piéger les pieds qui auraient osé s'y glisser.

Je n'ai pas voulu prendre le risque de courir là dedans, ne serait-ce que pour quelques pas. J'étais à mille lieues de penser qu'il faudrait couper un peu d'herbe pour décoller, et donc qu'il aurait été utile d'amener le nécessaire pour me frayer un passage.

Pour décoller sur ce terrain en l'état, le vent aurait dû souffler deux fois plus fort pour que mon aile soit "arrachée" dès le premier pas. Mais il n'était pas bien violent. Certes, il soufflait quand même en moyenne vers 10-15 km/h (conforme aux prévis de Météo France et de topmétéo), avec des pointes à 18 km/h, voire une fois à 23 km/h, ce qui est tout à fait honorable pour décoller quand la pente est correctement dégagée.

Louis avait accepté de venir à Jeufosse pour me tenir l'aile juste avant de décoller, ainsi qu'une autre personne retraitée que j'ai recrutée sur place (un adjoint de la mairie de Jeufosse !).
Un grand merci à eux, bien que leur déplacement ne fut pas suivi de ce qui était prévu.

On s'est contenté de voir deux parapentistes arriver et qui ont décollé justement vers 13 heures. Ils ont quand même rasé la crête pendant un moment avant de prendre plus de hauteur et de disparaître. La veille, ils ont décollé de Barneville sur Seine (encore un site non praticable pour les deltistes à cause de la végétation) pour aller se poser entre Tours et Angers... Les cadors parapentistes ont décollé à Port-à-Binson, un site entouré de vignes et de bosquets au sud-ouest de Reims...

Retourner dans l'après-midi dans le Gâtinais pour décoller en remorqué ? Le temps d'y arriver, avec les bouchons du vendredi sur les grands axes en IdF, et pour autant qu'un remorqueur fut disponible, la fin de la journée serait également arrivée. Quant au Marais Vernier (près de l'estuaire de la Seine), l'éventualité de l'accès cadenassé en semaine, sans pouvoir joindre le gestionnaire du site pour connaître le code, m'a dissuadé d'accumuler les kilomètres au regard d'un mince espoir de voler. Bon, on tourne la page en attendant les prochaines belles journées (sans oublier la cisaille à haie dans le coffre de la voiture) !

Frédéric

Psst 1 :  Quand j'y repense, je devais être déjà fatigué car j'ai manqué sacrément de réactivité
et de pugnacité. Nous n'étions qu'à la mi-journée, et j'aurais très bien pu aller emprunter
à la mairie, dont j'étais en contact avec l'une des employées, une cisaille, une faucille,
ou n'importe quoi pour éclaircir la végétation et me frayer "une piste" de décollage sure...
J'aurais alors décollé une heure ou deux plus tard, la journée n'aurait pas été perdue,
Louis était toujours là pour m'assister au décollage... Mais non, j'ai juste baissé les bras
devant le fait accompli, et nous sommes repartis vers 14 heures... quel gâchis !!!
Une leçon supplémentaire dans une vie de deltiste.


Psst 2 : En examinant le vol fantastique de Martin Morlet du 22 juin (370 km en 8h30...), on voit que lui et trois autres pilotes ont traversé allègrement des zones aériennes réglementées qui dépendent de la base aérienne d'Avord. Ne pouvant joindre ces pilotes par téléphone, j'ai appelé la base aérienne pour leur demander comment faire pour recevoir l'autorisation de transiter. Une personne m'a expliqué qu'il n'est pas (ou plus) nécessaire de s'annoncer sur la fréquence de la TWR quand on souhaite pénétrer dans les zones en dehors de la TMA. Il suffit juste de téléphoner au bureau des missions ou chef de quart avant le vol pour les prévenir, en leur donnant quelques indications sur le vol qu'on souhaite faire !! (02 48 69 25 72 ou 02 34 34 71 36 de 8h30 à 17h du lundi au vendredi, et 02 48 68 43 00, chef de quart de la TWR). Dans l'ignorance de cette nouvelle souplesse, je m'interdisais, à tort, de traverser ces zones au départ d'Egry ou de Saint Benoît... Cela ouvre des perspectives pour les deltistes désireux de voler sur la campagne.

Psst 3 : Il semblerait que le solstice d'été nous ait porté la poisse à quelques uns au DPCNP ! Oui, #Flysafe, bien sûr, or #Don'tfly (mais c'est les boules... !), en attendant des jours meilleurs !

Frédéric   (+bdlB)

dimanche 10 juin 2018

Le DPCNP aux Açores : Conclusions


En conclusion, nous avons bien aimé:

  • Le gîte les Ailes du Volcan de Thierry et Judith et son environnement
  • Les briefings de Thierry qui nous a toujours permis de tirer parti des conditions, car même la nature la plus généreuse ne permet pas de voler 100% du temps
  • Joaõ et son Mercedes qui nous ont toujours mené où nous voulions, même s'ils étaient aidés par le réseau routier tout neuf de l'île
  • Le vent océanique fort mais laminaire qui permet le vol de dune...

... le vol de montagne...


... le vol de falaise...


... et le travail au sol pour acclimater les pilotes continentaux

  • Toutes le fleurs de l'île
  • Les bains chauffés par l'activité volcanique
  • D'une façon générale les paysage de cette île petite mais variée
  • L'accueil des îliens et le partage de leurs valeurs
  • Le nombre d'endroits intéressants qui permet aux non-volant(es) de passer aussi du bon temps
  • L'architecture typique simple mais harmonieuse qu'on retrouve dans toute l'île
  • Et les vaches qui contribuent à la création de pâturages pour nos décos et nos atterros et à la ré-enduction bio de nos voiles quand on les y traine

Un petit résumé de tout ça:



Par contre nous avons moins apprécié
  • le comportement de la compagnie aérienne TAP qui semble apporter à l'indemnisation légale de ses retards récurrents le même soin que celui qu'elle apporte à ses sandwiches au jambon de synthèse
  • Les ennuis de santé qui ont privé Octave de cette sortie qu'il avait initiée
CB

samedi 9 juin 2018

Le DPCNP aux Açores : Maia

Ce matin nous retournons sans les médias au décollage de Maïa


Thierry ouvre le site et négocie l'arbre qui obture le déco comme un slalomeur négocie ses piquets


Benoît profite d'une bouffe un peu mieux orientée pour décoller sans aller aux vaches


Jean profitera largement de son vol et de justesse du petit atterro


Comme d'habitude, Jean-Louis survole les difficultés du vol avec son aile siglée LGBT


Dom finira par décoller après avoir testé toutes les traquenards du déco par vent faible sur une pente faible


Gérard montre comment franchir élégamment la ligne électrique qui est une des difficulté de ce site





L'après-midi nous rejoignons l'atterro de Pastinhos où les conditions sont idéales pour le travail au sol


Peut-être est-ce la présence de spectatrice qui conduit à une certaine forme exhibitionnisme?


Nous terminerons la journée par une balade qui mène à une jolie chapelle

Cette destination avait déjà été visitée par la délégation féminine, mais elle apprend seulement aujourd'hui que cette exploration l'avait conduit à fréquenter des lieux mal famés




La journée se clôt sur le problème angoissant:" comment caler demain un vol aux Sete Cidades avant le départ à l'aéroport"

La météo du lendemain réglera ce problème existentiel mais la TAP viendra en créer d'autres

CB

vendredi 8 juin 2018

le DPCNP aux Açores : lac de Furnas et plage de Santa Barbara

Le vendredi 8 juin est l'avant dernier jour complet de notre séjour aux Açores.

Au compteur, 150 photos récoltées des différentes cartes SD, je n'en retiendrai qu'une vingtaine, et je suis désolé pour les talentueux photographes du groupe.

La journée démarre par de multiples petits déjeuners dans la salle à manger du gîte avec une belle vue sur la mer, les entrepreneurs du groupe peuvent se connecter grâce au wifi

Thierry nous arrive avec une nouvelle décevante: la belle prévision météo consultée la veille et qui nous aurait permis d'incrémenter significativement notre carnet de vol,laisse place à des conditions trop venteuses pour le vol libre. Il va falloir prévoir d'autres activités, telles que le billard...


Les photos panoramiques du gîte les Ailes du Volcan...


Ou une séance de photographie artistique.


Nous voilà tous partis pour le cirque volcanique de Furnas et ses sources chaudes. Les physiciens du groupe s'échauffent pour savoir si au fond des marmites volcaniques, l'eau est réellement à 100°C ou bien à une température plus modeste, Personne n'en met sa main à tremper.

Les volatils du bord du lac ne sont pas farouches

Nous visitions un bel exemple de forêt primaire

Et savourons la vue magnifique au sommet de notre promenade

La photo du groupe de 10 personnes se déroule classiquement en deux volets de 9 personnes



La journée se poursuit par la visite du site de Senhora da Paz où nous avions volé le 3 juin

De retour tardif au gîte, certains s'octroient illico une bonne douche, qui sera perturbée par des tambourinements sur la porte :"on part voler à Santa Barbara!". Est ce l'incrédulité, l'évocation d'une ancienne série culte ou la volupté d'une douche avec un mitigeur enfin reglé ? Un de nos pilotes manquera à l'appel de ce vol en nocturne

Les photos ne reflètent que la beauté des vols calmes en soaring démarrés à 20 h GMT+ 00:00.





Pour les émotions du décollage et de l'atterrissage, il faut se plonger dans la vidéo relatant la journée



BdlB