mardi 31 mai 2016

The DPCNP au Portugal : Vale de Amoreia et Linhares

Le vent plus Nord Est nous oblige à migrer sur un site très pentu et plus étroit. Nous redoutons l’arrivée des suisses allemands, mais dès leur envahissement du site, les décollages s’organisent bien.

 
 

Les conditions de thermiques sont relativement généreuses mais il faut savoir les exploiter. Tout le groupe sauf Alex est posé après le second vol de la matinée. Nos accompagnateurs se sont informés auprès de l’armée de l’air et l’espace aérien est réservé aux quelques chasseurs portugais entre 14 et 17 heures


 et il faut demander à Alex d’écourter son vol qui aura toutefois duré 3 heures.


Nos accompagnateurs sont légitimement contrariés que le groupe suisse allemand ait décidé de ne pas tenir compte du Notam, fragilisant ainsi la pérennité des sites de vol libre.

Après la matinée, une pause s'impose au café



Nous profitons de l’arrêt des vols pour faire quelques gonflages sur le plateau en arrière du décollage de Linhares. Voilà la photo du groupe sur le lieu de cet exploit:


Ensuite Arnold nous montre un décollage au bord d’une crête à coté de Linhares permettant de tenter un décollage lorsque le vent est totalement de travers sur le site officiel. Il s’agit d’une prairie peu pentue et bordée d’arbustes, légèrement moins mal orientée et l’exercice est délicat puisqu’il faut courir face à un vent rafaleux sur une pente en dévers en espérant avoir décollé avec les margelles et les arbustes de fin de terrain. Notre accompagnateur nous montre la voie et profite des thermiques pour tracer la route en vol vers le gîte. Octave et Alex arrivent à maitriser le décollage mais ne trouveront pas de thermiques salvateurs pour suivre Arnold. Quant à Phiippe il lui faudra plusieurs tentatives pour finalement décoller.

Comme un pilote suisse a aussi dû s’y prendre à plusieurs reprises, chaque tentative est ovationnée le public.




La rencontre par équipe se terminera par un ex aequo entre les équipes portugaises et françaises (Octave a décollé sous la bannière portugaise) et une 3eme place pour l’équipe suisse qui avait cependant le plus de pilotes sur le banc de touche.

la vidéo est là

lundi 30 mai 2016

The DPCNP au Portugal : Linhares

Les pilotes participants membres ou sympathisants du club sont aux nombres de 8 auxquels s’adjoindront deux autres pilotes venant de France et nos accompagnateurs Arnold et Philip.

La veille au soir nous avions eu les consignes d’Arnold au cas où nous souhaiterions quitter le bocal : il ne faudra prendre la décision qu’avec une prise d’altitude conséquente au dessus des éoliennes de la crête au dessus de Linhares, sauf à vouloir finir son vol dans de sinistres vallées encaissées. Il est vrai que le récit de Manu ayant eu la chance d’être le passager de David Chaumet pour un vol de 4 heures et de 170 km font rêver le commun des pilotes de parapente  Mais ce lundi matin les conditions sont moins fumantes qu’attendues et il faudra se contenter de vols en local. Des nuages se sont accrochés au sommet.

Une fois la fenêtre de vol ouverte, la consigne est de ne pas se laisser entrer dans le nuage et de replier son matériel sans trainer une fois atterri, de manière à enchaîner autant de vol que chacun souhaite.
Manu qui connait déjà le site décolle le premier  et tout en ayant suivi scrupuleusement les consignes, s’amuse à décrire la situation quand il arrive à la limite du nuage : « je ne voyais plus le bout de mes pieds »
 

Le vent est parfois soutenu au décollage et donne lieu à quelques facéties comme le décollage à touchers multiples de Louis ou l’atterrissage hors terrain de Benoit (heureusement pour lui sans témoignage photographique)
 

Un groupe d’une vingtaine de pilotes suisses-allemands débarque. Le décollage est vaste, la fréquence radio est envahie d’échanges dans la langue de Goethe, quelques priorités sont refusées, mais aucune bête n’est blessée et dans l’ensemble la cohabitation entre les quelques pilotes locaux, notre groupe et les suisse allemands se passe bien.

Tout le groupe décolle, et bénéficie des quelques ascendances pour ralentir la descente. La rotation est courte et la navette est rapidement prête à nous remonter.
 


Des atterros au sommet sont tentés

En fin d’après midi le soleil est plus généreux et malgré les déjà cinq vols au compteur, Philippe veut en faire un dernier, Benoit accepte de l'accompagner et ils rencontrent des conditions d’ascendances plus généreuses qui permettent un vol prolongé. Dans la grappe de pilotes scotchés au dessus du relief,  arrive David Chaumet qui a décollé du bas avec son parapente à propulsion électrique (et qu’il ne faut pas confondre avec un paramoteur).

La journée se termine un verre à la main et devant l’écran de télévision géant sur lequel sont projetées les exploits passés et récents du club.

La vidéo de cette belle première journée de vol est là


20160530-linhares from benoit de laboulaye on Vimeo.

samedi 28 mai 2016

The DCPNP in international outlet au Portugal

Après une approche en avion pour certains, et 1500 km et 12 tickets d'autoroute pour deux voiturées, on sonne  enfin le début de la sortie internationale du DPCNP à Villa Cortès da Serra au Portugal.

On ne déplore pratiquement aucun encombre... si ce n'est un impact de gravillon sur un pare brise et un kangoo cassé. Ce dernier a reçu un impact d'un autre véhicule sur l'A86 au départ du voyage et outre qu'il nous prive de la présence du secrétaire du club, nous regretterons de ne voir voler aucun delta du club voler pendant cette sortie.

Le gîte est superbe, de prestation hors classe, l'hydratation du groupe est suffisante pour tenir les quelques minutes de grand soleil de la journée: de fort belles averses, un vin local ou une bière locale en quantité suffisante. Sur les photos, une partie du groupe se restaure (a échappé à la photo le seul membre du club qui a pu fêter décemment la  fête des mères, on vous laisse deviner qui...)


Ci-dessous nous faisons la tournée des décollages, malheureusement ils sont dans la brume et sous la pluie. On pourrait croire que notre pilote arriégeois se livre à des actes de chamanismes sur la tête de notre accompagnateur. En fait il s'agit seulement de demonstration accompagnant une discussion aéronautique animée sur la couche limite et sur la flexibilité des plumes de grands rameurs


Le lendemain nous espérions une petite fenêtre de vol en bord de mer. Mais nous nous rabattons sur une visite du beau village traditionnel de Piόdão et sur une jolie promenade avec les animaux du gîte.





lundi 16 mai 2016

Motorisé et libre dans le Vexin

Ce lundi férié pour certains, est démarré sur le plat, en utilisant nos soufflantes
 Le vent modéré autorise un gonflage face voile

Un moteur capricieux privera l'un des protagonistes du plaisir de voler en paramoteur

Qu'à cela ne tienne, nous sommes à un jet de pierre de Saint Clair. Nous y retrouvons un autre membre du club qui a déjà bien profité du site.

Au début d'après-midi, un concours de clownerie est organisé, avec drapé de voile dans les arbres, démonstration de claquettes et trampoline


La vidéo est là https://vimeo.com/166863861

BdlB

dimanche 15 mai 2016

De bon matin à Saint Clair

il n'était pas nécessaire d'arriver au clair de lune surl e site mais presque. Les sites météo consultés,  dans une discordance générale semblaient toutefois ne pas exclure une pointe de vent sur le coup des 11 heures.

deux seniors du club tentèrent leur chance

voilà ce qu'il arrive lorsqu'on attend trop longtemps le vent magique. Le sujet à gauche de la photo était probablement un marcassin


confortablement installé à 100 m au dessus du décollage

vol de concert au dessus de la vallée de l'Epte

un autre pilote se rapproche amicalement de moi. Le grand angle de la caméra sport semble indiquer un grand espace entre les deux ailes

et voilà le posé au sommet après une heure de bon vol

ensuite c'est reparti pour une série de petits vols...


qui se terminent tous par un portage fastidieux depuis le fond de la vallée

la vidéo est là https://vimeo.com/166726846

BdlB

vendredi 13 mai 2016

merci Robert

       Cet après-midi, c’est Robert qui nous réunis, qui nous invite, une dernière fois, à partager un moment avec lui.
       En votre nom à tous, mais particulièrement au nom des membres du Delta Para Club de Neuilly-Plaisance que Robert avait crée, je voudrais lui rendre hommage pour ce qu’il a été, lui dire merci, aussi, pour ce qu’il nous a donné.
       Robert avait une forte personnalité que nous connaissions bien. Il avait le sens du commandement et de la décision. Il aimait la vie, la vie partagée avec les copains. Il était un homme actif toujours prêt à se lancer dans de nouvelles œuvres. Il était toujours prêt, également, à inviter les copains ou à donner un coup de main, cachant sous un air bourru un grand cœur. Et malgré ses affirmations convaincues, il y avait en lui doute et interrogations sur le sens de la vie, sur «  l’après de la vie », comme il disait.
       Dans sa jeunesse, pendant la guerre, il avait été  marqué par ses années de pensionnat, avec son frère, à Fontenay-s-bois, chez les Franciscains, puis au Puy-en-Velay, à la Manécanterie. Ces années avaient été pénibles, matériellement (on ne mangeait pas toujours à sa faim) et affectivement (loin de ses parents). Mais il gardait une vraie reconnaissance à ses éducateurs  et un fond chrétien en face duquel, toute sa vie, il s’est interrogé.
       Et puis, il a fait des études de métreur qui lui ont permis de  monter une entreprise de couverture-zinguerie-plomberie qui comptait parmi les P.M.E. de Neuilly-Plaisance et qui comptait aussi, sur le marché parisien, parmi les entreprises bien spécialisées  de couverture-zinguerie.
       Entre temps, une autre période de sa vie a eu beaucoup d’importance : son servie militaire, dans les Paras, après la 2° guerre mondiale : il a pris alors le virus du grand ciel bleu, le besoin de se retrouver libre dans l’air, et aussi, peut-être, celui de foncer sans s’occuper des obstacles.
       Ces deux virus l’ont amené, d’abord  à se lancer dans le pilotage des U.L.M., ces petites machines volantes qui ressemblent aux premiers avions, puis à fonder un club « d’hommes volants ».Il fut un pionnier dans ces deux domaines et, ces dernières années, sa fierté mêlée d’étonnement, c’était  de voir que son club, pris en mains par d’autres, existait  toujours.
       Ce serait trop long de vous raconter tous les bons moments que nous avons passés ensemble au cours de nos sorties. Pour le pilotage d’U.L.M., il faut l’avouer, Robert a eu quelques déboires, dont un accident sérieux. Pour en garder le souvenir, il avait accroché l’hélice cassée sur le mur de son bureau et, malgré son envie de voler, il avait, également et définitivement,  raccroché. Pour le Delta, il a été sage de comprendre que, vu son âge  et sa difficulté à être un élève docile, il valait mieux qu’il arrête. Mais cela ne l’a pas empêché de continuer à participer aux sorties du club au cours desquelles il remplissait très gentiment le rôle ingrat de chauffeur  pour faire la liaison entre le décollage et l’atterrissage. Et le soir, son plaisir c’était le repas, bien arrosé et  agrémenté de cigarillos où il aimait la discussion, « refaire le monde » comme il disait, surtout quand lui, le patron dans la vie , il pouvait s’accrocher avec les membres du club, ouvriers syndicalistes dans la vie. La discussion était vive mais toujours amicale et le petit sourire qu’il gardait au coin des lèvres relativisait, bien sûr, la véhémence de ses propos.
       Voilà ce que nous avons vécu avec Robert et ce pourquoi nous voulons lui dire merci.
       Mais, si vous n’êtes pas trop fatigués de m’écouter, il faut que je vous dise un mot de ses autres  initiatives. Il y en a eu beaucoup. J’en retiens deux :
      La construction d’une église au monastère de la Bouenza, au Congo Brazza. Vers 1988, à l’appel d’une association d’architectes demandant un technicien pour diriger la pose d’une couverture en panneaux spéciaux, Robert s’est porté volontaire et est parti plusieurs mois là-bas pour réaliser cette couverture, emmenant avec lui  un ouvrier de son entreprise et il ajoutait avec malice : un algérien musulman…pour construire une église catholique. Malheureusement, quelques années plus tard, la guerre civile a détruit son ouvrage et Robert en est resté » meurtri.
      Et puis, il y a eu l’expédition  mémorable qu’il a organisée avec quelques amis de Neuilly-Plaisance  et d’ailleurs, pour traverser en voiture le Sahara, bien avant que le « Dakar » soit crée. Il est retourné dans le Hoggar, mais cette fois pour marcher, plusieurs fois.
      Robert avait besoin de faire, de faire quel que chose de nouveau. A une certaine période, chaque fois que je le rencontrais, il m’apprenait qu’il s’était lancé dans une nouvelle activité : une fois, la kermesse de la paroisse, une autre le tri de médicaments pour l’Ordre de Malte ; je crois même me souvenir qu’il s’était lancé, un moment, dans la distribution de prospectus dans les boites aux lettres…mais ça n’a pas duré. Il y a eu aussi la période du labo photo et celle de la sculpture…et les timbres et surtout, quand il était jeune marié, la période des Castors, cette association au sein de laquelle il a construit sa maison.
      C’était Robert, débordant d’énergie, de dynamisme, ayant toujours envie de faire quelque chose de nouveau, sans jamais s’étendre sur ses problèmes de santé, toujours prêt à inviter les amis. Il y a moins d’un mois, je lui téléphone pour lui faire une petite visite : il a tenu à m’inviter à déjeuner, m’a fait la cuisine et m’a demandé quand les  anciens du club viendraient le voir.
       De lui, nous gardons cette image, une image que la maladie de ces derniers mois n’a pas altérée. Merci, Robert, pour cette image que tu nous laisses.
       A Vous, sa famille, son épouse, ses enfants, en vous exprimant  toute notre sympathie, nous disons simplement: que cette image de Robert soit un soulagement à votre peine, qu’elle reste en  vous comme un beau souvenir.
       Robert, souvent,  tu aurais aimé te retrouver  avec nous dans le grand ciel mais tu te contentais de nous dire au moment du décollage : « Bon vol ». Maintenant, c’est à nous de te dire: « Bon vol », dans ce nouveau ciel où tu es désormais. « Robert, Bon vol »

Y.A.