Cette sortie du week end de Pâques regroupait 3 des pilotes parisiens "frequent flyers" et 2 millavois d'adoption et leur famille.
Voici quelques uns des participants le samedi lors de notre première après midi de vol à Brunas,
A part le petit bout de voile jaune en bas en gauche, la photo ne montre pas la fréquentation importante du décollage.
Les émagrammes des sites météo indiquaient un plafond 2700 m, certains en ont bien profité et pu admirer le viaduc de près.
En fin d'après midi il fallait se donner du mal pour descendre et ne pas retarder l'apéritif.
Le lendemain matin, le photographe veut nous faire croire que la moquette du site de Brunas a été décorée de souches et de lutins ramassant des champignons
Un vol du matin permet de réviser le décollage dos voile par léger vent de travers
"Hé hé, ils ne savent pas que j'ai décidé de faire de la luge en bas du décollage et que la caméra sport a déjà saturé sa carte mémoire la veille"
L'après midi du dimanche et le lundi se jouent à la Pouncho, et l'un d'entre nous veut sortir du bocal mais doit rebrousser chemin depuis Aguessac
L'une des plus jeunes passagères de notre talentueux biplaceur.
Les vols du dimanche et du lundi n'offrent pas les mêmes plafonds que le samedi, mais permettent à l'un d'entre nous de pointer ses petits camarades avec ses magnifiques gants jaunes
Les journées se prolongent par de très sympathiques apéritifs
Cette année, la semaine retenue pour les XAWG, à partir du 19 mars, n'offrait pas un enneigement de la station exceptionnel mais cela ne nous a pas empêché de skier et les conditions pour le parapente étaient tout à fait sympathiques.
Cette session se caractérisait par l'âge canonique des participants, mais c'était inéluctable à force de prendre un an de plus chaque année.
On aimerait pouvoir dire qu'aucun animal n'a été blessé, mais Daria s'étant inconsidérément livrée au base jump nocturne, elle est restée sur le flanc pendant une bonne journée et a claudiqué pendant tout le séjour.
Elle est maintenant totalement remise, il ne reste plus à son maître qu'à se remettre du tarif du véto.
En commençant par une séance de gonflage dès l'arrivée en station, avec un vent tout à fait sympathique
Les 4 vols consécutifs durant le séjour seront l'occasion de réviser notre technique de décollage à pied et dos voile en hors piste dans les cailloux et les névés.
Benoît prétend avoir trouvé à chaque fois un petit vent magique, moi j'ai dû tenir compte de tous les paramètres perturbateurs pour éviter de rater le gonflage, comme c'est arrivé à quelques cadors de rencontre sur le bout de terrain sauvage qui avait le bon goût d'être parfois bien orienté.
Nous aurons l'occasion de ralentir agréablement notre descente à la faveur de thermiques calmes de début de saison, là au dessus des 2 pistes du bas.
Paradoxalement, j’amenuiserai mon épreuve en laissant traîner un pied sur l'accélérateur pour redonner les caractéristiques rassurantes des anciennes voiles à l'Atlas.
Les atterrissages sur la grande prairie du bas de la station, portent le dénivelé du vol à 1200 m, et se font sans encombres sauf lorsqu'on rate un atterrissage à contre pente.
En raison des conditions de brise très aléatoires et faute de manche à air, ce terrain se prête particulièrement à la recherche de la dérive au cours d'un dernier carré ou avec la vitesse indiquée d'une montre GPS, pour ceux qui en sont dotés.
Le côté un peu encaissé et le dégagement du terrain sont une incitation à travailler le contre pente, dont on ne s'est pas privés.
Une première approche un peu haute m'a gratifié de la même finale que J-B l'année dernière, qui m'avait alors fait tant rire à l'époque.
Ça a été l'occasion de réaliser l'exercice qui consiste à accepter le déroutement causé par la turbulence (même s'il conduit vers les cabanons en ferraille), le temps que les freins retrouvent de la consistance et permettent le contrôle directionnel en évitant le décrochage en finale qui se produit encore trop souvent.
Dans ce cas, l'arrondi final n'est évidemment pas préparé dans les meilleures conditions.
A force d'avoir réalisé toutes les erreurs possibles, le dernier vol m'a permis de réaliser un posé parfait ( Expliqué là depuis des temps immémoriaux) sous les applaudissements d'une classe qui rentrait de sa sortie en plein air par la route et que je n'avais pas vue arriver tellement j'étais concentré.
Ça a été un ravissement de rencontrer pendant tout le séjour, des gamins qui jouent gentiment, sans s'invectiver dans des idiomes incompréhensibles comme sous nos latitudes, même et surtout s'ils sont suffisamment décomplexés pour ne pas, non plus, se laisser impressionner par le charisme de Benoît.
L'aire de repliage est suffisamment vaste et l'apéro à proximité.
Et le beau temps est propice aux promenades en montagne
Malheureusement un groupe de TP local, attiré par les magouilles qui entourent le creusement du pharaonique et inutile tunnel de la future ligne Lyon Turin, s'est arrogé la propriété de tout l'espace public qui entoure la Cascade St Benoît, où nous allions faire un pèlerinage annuel en raison de son patronyme présidentiel et de sa beauté (voir les éditions précédentes).
Nous apprendrons qu'un projet de chaînes de carrières de Placoplatre est en train de sournoisement s'implanter dans la vallée et que nous profitions peut-être une des dernières fois de l'environnement naturel qui nous attire ici.
Voici la vidéo de la sortie
Nous avons eu le plaisir de fêter la St Patrick avec un peu de retard et avec un groupe folklorique local dans le petit et recommandable musée d'Oé.
Ce fut pour moi une expérience unique de musique immersive, puisque le violoncelle posait sa pique sur une latte de plancher à 50 cm de mes pieds qui me transmettaient physiquement les basses.
Je ne pense pas que quiconque puisse devenir fan de rap après une telle expérience, même et surtout si les mélodies des vieilles villes sales vous tournent dans la tête pendant des jours après avoir découvert le plaisir de chialer en buvant de la bière.
