lundi 29 avril 2019

Vol avec les mouettes à Tracy

Ce lundi dans le Calvados, le vent de Nord Est faible en matinée, doit se renforcer à environ 10 noeuds en milieu d'après midi. Le temps est prévu relativement clair, la marée est basse à 14h et avec un tout petit coefficient, permettra à tout moment des atterrissages sur la plage si nécessaire.

J'essaie d'entraîner Michel qui a prévu un périple depuis la Sartre jusqu'au Tréport, le site de Tracy sur mer est quasiment sur son chemin, mais il ne pourra en définitive pas venir.

Je suis donc seul pour représenter le club, ce qui me donne une légitimité pour bien m'aérer les plumes pendant plus de 3 heures, réparties en 3 vols. Le premier posé au sommet, pour ajouter un pull supplémentaire et changer de caméra, le second par niveau haut de ma vessie, le 3 ème parce qu'il commence à se faire tard et que le vent marque une pause.


Ce seront donc de longues glissades en compagnie des mouettes et des autres parapentistes. avec une mention spéciale pour un biplace dont je verrai le décollage depuis mon promontoire et dont la vitesse de vol me surprendra comme cela peut se voir dans le film


Les priorités ont été bien respectées, aucune caméra sport n'a été perdue en vol, aucune mouette n'a été blessée.

BdlB

samedi 20 avril 2019

Vols d'anniversaire et de Pâques

Vendredi 19 avril. Grand beau et chaud. Pas envie de rester enfermé au bureau.

En plus... c'était mon anni. Et comme j'avais posé une journée de congé au cas où la météo fût bonne pour aller voler, ce fut une excellente occasion de profiter du grand air. J'ai rejoint Michel M qui allait voler en ulm à Egry.

Vent calme et tempête de ciel bleu. Sachant que la tranche convective ne serait pas très épaisse, je me suis laissé remorquer jusqu'à 2000 m sol. Aller-retour d'une vingtaine de km pour évaluer la finesse air de mon aile avec son pilote dans une masse d'air supposée au repos, en calant la vitesse pour une valeur optimale, et en me déplaçant au minimum. Résultat en traitant la trace dans un fichier excel : 17 de moyenne !

Avec des variations : entre 2000 m et 1500 m, jusqu'au point de virage : 19,4. Sur le retour entre  1500 m et 900 m : 15.5. Comment expliquer cette différence ? L'aller avec un léger vent arrière et le retour avec un léger vent de face ? Augmentation de la masse volumique de l'air vers le sol ? Mouvements verticaux de l'air plus importants à l'approche de la tranche convective qu'en altitude ? Je ne sais pas.

En tout cas, c'est juste une indication, car en transition entre deux nuages où les "dégueulantes" sont fréquentes, la finesse air tombe souvent autour de 10, voire en dessous.

Après cette expérience, j'ai tricoté pendant une heure entre 200 m et 700 m, et puis atterri quand il n'y avait plus rien. Mon vol a duré 1h46. Des cumulus sont apparus, loin vers le nord et loin vers le sud, en fait au-dessus des forêts qui contenaient plus d'humidité que les champs du Gâtinais. Et curieusement, ils semblaient assez élevés.

Retour paisible au logis, ravi d'avoir pu profiter du soleil de cette belle journée.

Soirée improvisée chez des amis, avec la bouteille de champagne ! Les libations m'ont conduit à prolonger quelque peu le dodo du matin, indispensable pour se lever du bon pied.

Le lendemain, samedi 20 avril, nouvelle journée de beau temps et chaud. J'avais envisagé d'aller voler à Bar sur Aube.

Lever tardif, départ tardif (11h30), coup de fil tardif à MM qui était parti sur autre chose, et appels tardifs à Benoît, Octave et Jean. Benoît était occupé avec sa famille en Normandie, Jean avait un RdV prévu aux Noyers, et Octave a préféré voler à Lalandelle, car son GPS lui indiquait 3h15 de route pour se rendre à Bar sur Aube.

Arrivé à la colline Saint Germaine vers 13h45. Ciel bleu. Vent NE 15 km/h environ. Quelques cumulus vers le sud-ouest. Une vingtaine de parapentistes avaient déjà décollé depuis 3/4 d'heure, et ils avaient disparu de mon champ de vision...

Bon, j'ai eu le sentiment d'arriver après la bataille, mais il fallait bien faire avec. Pour couronner l'affaire, le vent a complètement chuté au milieu de l'après midi, rendant toute tentative de décoller éligible à un plouf magistral. Un autre deltiste qui était arrivé après moi a manqué de patience et il a replié son aile.

Entre 15h30 et 16h, Bernard Gillon, communément appelé "Nanard", s'est élancé par trois fois avant de tenir en l'air, les deux premières s'étant soldées par un incident au décollage où on a dû aller le chercher en contre-bas.

J'ai décollé dans la foulée, il était 16 heures. J'étais le seul deltiste, ce qui suscitait d'autant plus facilement l'admiration de certains parapentistes devant cette aile "démesurée" qui décolle "comme un papillon" (avec toutefois un bonne dose de volets pour éviter de finir comme mon prédécesseur).

L'activité thermique, une fois repartie, était bonne. Toutefois, compte tenu de l'heure tardive et du temps raisonnable qu'il restait pour voler, un départ sur la campagne, et notamment pour rejoindre les cumulus vers le sud-ouest, m'aurait permis de parcourir tout au plus une centaine de km. Ce qui n'est déjà pas si mal en soi.

Mais étant toujours en récupe autonome, contrairement aux parapentistes, la distance possible ne m'est pas apparue suffisamment importante au regards des efforts nécessaires qu'il m'aurait fallu ensuite déployer pour retourner à mon véhicule, surtout en atterrissant dans la Bourgogne.

Donc j'ai préféré rester sage, en me contentant d'un vol en local qui n'en a pas moins été bien joli et fort sympathique, et qui m'a permis de retrouver mon véhicule dès la fin de la journée grâce à un "lift" d'un groupe de parapentistes.

Retour paisible et nocturne au logis, non sans m'être restauré à la pizzeria près de la mairie, dont le sourire de la patronne, elle aussi bien sympathique, mérite bien une halte dans son établissement.

Mon vol a duré 2h34. Altitude maximale ... 2318 m par rapport au déco, vers 17h au-dessus d'une grande forêt, donc 2633 m QNH !!  L'atmosphère était plutôt instable, mais pas assez humide pour produire ne serait-ce que des cumulus.  Octave, record d'altitude battu !! Tu as peut-être loupé qqch !! Quid de ton vol dans l'Oise ?!

Frédéric

dimanche 14 avril 2019

Lalandelle en avril

Lalandelle en avril, c'est "ne te découvre pas d'un fil...". Arrivée matinale des 2 premiers pilotes du club, le thermomètre de la voiture laissé en pole position sur le parking, indique 4°C.

Le seul parapentiste déjà présent sur le site sur le site tente de gonfler sa voile. Elle monte facilement puis joue la girouette en penchant à droite puis à gauche en rendant la manœuvre de décollage très aléatoire. Une attente de quelques minutes s'impose pour tenter de mettre d'accord les nombreuses faveurs piquées au bout du site ou sur les hauts arbres à gauche du décollage. Les directions du vent ne sont pas toutes pareilles surtout la gauche...

10 minutes plus tard nous voilà tous en l'air. Louis nous fausse compagnie au bout d'une minute pour atterrir en bas, sans doute persuadé qu'une remontée à pied lui fera le plus grand bien pour combattre le froid. Il ne nous faudra pas plus de quelques minutes pour le rejoindre après une panne temporaire du vent.

Après une remontée à pied rapide, nous constatons que nous ne sommes plus les seuls à vouloir voler sur ce site. Toutefois, comme les conditions de vents sont cycliques et départagent les pilotes ayant décollé entre ceux qui se retrouvent rapidement en bas ou au contraire volent haut, il n'y aura pas vraiment de sensation d'encombrement excessif sur le site


Après quelques descentes plus ou moins ralenties, avec atterrissage en bas ou au sommet, une pause s'impose. Malheureusement ce peut être l'occasion de se refroidir


Le vol d'après midi démarre bien pour moi puisque je monte comme dans un ascenseur, gagnant une cinquantaine de mètres en quelques fractions de minute sans avancer beaucoup vers la vallée.

Après avoir exploité les ascendances en zigzaguant sur toute la largeur du site, nous sommes quelques pilotes à tourner lentement dans un large thermique au dessus du décollage. Octave est le "pompe leader", et il suffit de voler dans sa direction en calculant la dérive importante du thermique pour progresser en altitude. Pour ma part je sais de quoi Octave est capable, avec ses 1900 m d'altitude réussis il y a 2 semaines à Clécy. En finale, Octave et moi sommes les seuls occupants de ce thermique.

L'apogée de notre vol se situera à plus de 900 m pout Octave et 760 m d'altitude pour moi. Et ce sera la rentrée vers le site mais avec une descente rapide et une progression lente vers le Nord Est. Gagnant :  Octave qui revient plus près du décollage, car parti de plus haut, en revanche on doit considérer que j'ai fait le cross le plus long puisque je me suis posé un peu plus loin du décollage. Vous ne retrouvez pas bien sûr de déclaration nous concernant sur la CFD.

Octave a triché un peu en décalant l'altitude du décollage

Ou si vous préférez voir des spaghettis ou des bretzels sur la carte


Et voici ma trace, comme vous pouvez le voir, il n'y a pas vraiment de différence, j'ai bien copié, sauf qu'étant gaucher, j'ai plus incliné ma feuille en dessinant...

Et dans un œcuménisme aérien complet, je rajoute la trace de Jean, lors de son premier vol de l'année en Alisé aux Noyers, son dessin de spaghettis est plus harmonieux mais bien plus réfrigérant car le sommet du vol était à 1200 m.

La vidéo n'est pas un chef d'oeuvre mais a le mérite d’être courte et vous n'entendrez aucun bruit de vent car la caméra était en mode silencieux.



BdlB

samedi 13 avril 2019

Fusibles à répétition



Week end  glacial. De très bonnes conditions étaient prévues le samedi 13 avril
pour tenter un vol de distance, par un vent de nord-est, finalement plus au départ de la Champagne que du Loiret. Les zones aériennes réglementées au-dessus de la Sologne gérées par Avord étaient inactives. La voie était donc libre vers le sud-ouest.

Michel M a envoyé son CR au groupe delta IdF et centre :

" Samedi 13/4 à Egry: Vent NNE-NE à presque Est (par moments seulement), environ 15 à 20 Km/h, environ 10°C au sol. Les jolis cumulus sont apparus progressivement.

Un sondage en ULM (vers 14 h 30) a donné:
- base 1800 m, -6°C (soit environ 0.9°C/100m)
- très bonnes ascendances (obligé de tourner dans les dégueulantes pour redescendre en ULM !)

Fred en Delta a fait deux tentatives de remorqué, mais les fortes ascendances (ajoutées sans doute aux turbulences du vent) dès les décollages ont eu raison des fusibles. Le froid s'est ajouté pour sa démotivation.

L'approche de la piste en ULM par le sud était très scabreuse avec les fortes turbulences dues au bois se trouvant au vent (je me posai ensuite en fin de piste pour les éviter !)

En regardant la CFD parapente on voit des très beaux vols en partant notamment près de Reims
(comme l'avait envisagé et proposé Fred), notamment un 302 Km (posé près de Châteauroux) qui, si je comprends bien, propulse le pilote à la 1ere place CFD parapente. "

Complément du compte rendu de Michel :

Il faut aussi préciser que compte tenu de l'orientation et de la force du vent, comme nous n'étions que deux (Michel et moi), il n'était pas question de décoller avec le chariot, car mon aile sur celui-ci aurait été difficilement contrôlable latéralement avant et pendant le roulage. Donc décollage à pied, aile face au vent, et en me décalant sur le chemin d'accès à la piste.

Mais avant cette opération, j'ai dû porter mon aile, d'abord depuis l'aire de dépliage à l'abri du vent jusqu'à la piste, et puis ensuite depuis l'extrémité nord de la piste jusqu'à celle du sud (et à reculons, pour garder le nez face au vent, voire planter carrément l'aile au sol quand il y avait des rafales). Et ceci, deux fois, car les fusibles n'ont pas cassé à 500 m sol, mais quelques secondes après le décollage pour la première fois, et à 100 m sol pour la seconde.

Le portage récurrent a généré une certaine fatigue dont mes épaules se souviennent encore (marques, boursouflures, légères douleurs...). Ce handicap, ajouté à la torture du froid prévisible à 1800 m, ajouté à la faible densité des cumulus pendant un bonne partie de l'après midi (1/8e au maximum, c'est seulement vers 18 heures qu'il y avait 4/8e), m'ont incité à renoncer pour la journée.
Les parapentes n'ont certes pas eu ces problèmes, et en décollant dès 11 heures dans un ciel déjà bourgeonnant, ils nous ont (encore une fois) bien mis la pige. Bravo à eux en tout cas.

Aujourd'hui (dimanche 14 avril), même topo qu'hier, moins de vent mais température toujours aussi froide, avec cette fois des cumulus partout (en IdF) à se demander pourquoi on n'est pas en l'air !
Le site de Chamery, d'où sont partis les parapentistes hier, est impraticable pour les deltas.
Je vais me renseigner pour savoir si, parmi les bases ulm existantes autour de Reims, ou peut-être à l'aérodrome de Prunay, certains pilotes accepteraient de remorquer des deltas. Ainsi on pourrait bénéficier aussi des bonnes conditions pour tenter des vols de distance quand celles-ci sont dans la Champagne et non dans le Loiret.


Michel M et Frédéric

jeudi 11 avril 2019

A quoi servent les oreilles

Salut les volants, premier biplace de l'année en soirée ! 


Vent soutenu à 20 km/h, annoncé forcissant 2 heures plus tard... déco "boule" nickel entre 2 rafales puis soaring 15 minutes et là le vent forcit (déjà... ), je lâche les trims à fond. Ça le fait 2 minutes puis on commence à ne plus avancer, puis reculer... Ni une ni deux à 80 M au-dessus du déco je mets la mire sur une pente décalée au Nord et en arrière pour poser au plus vite. 

Posé vertical aux oreilles avec le passager assis, tout va bien. J'attrape les C pour affaler, jusque-là tout va bien. Puis une rafale tire un peu et quelques suspentes C s'échappent, du coup on se fait tirer en arrière sur 3 mètres une première fois, je continue à tirer le côté qui me reste dans la main droite et une seconde rafale nous soulève (1/3 de voile ouvert) à nouveau sur 5 mètres et je parviens enfin à en ramener suffisamment pour qu'on reste au sol, la voile ayant pris soin de se vacher en arrière d'un buisson sans l'avoir touché. Le passager, un collègue du taf, n'a rien de plus qu'une trace de terre sur la manche et j'ai une éraflure due à la boucle du zip de mon pantalon qui m'a griffé juste au-dessus de la cheville...

J'ai amèrement regretté de ne pas avoir installé de maillon largable pour terminer ce vol qui se termine par un simplement un sketch, sans bobo, quitte pour une bonne leçon et surtout la commande d'un maillon pour éviter que cet incident ne se reproduise !



Voilà une bonne leçon sans autre conséquence que d'être encore plus prudent que l'on ne l'est déjà et d'apprendre encore et toujours (et sans bobo pour personne surtout !).

Comme le dit une expression que j'apprécie : everyday's a school day ;o )

Et le moral est bon, prêt à profiter du week-end pour bien checker la voile et repartir voler au plus tôt ☺

A très vite et bons vols à vous tous,

@lex


dimanche 7 avril 2019

Quatro pour un seul pendulaire

Ce dimanche, est une journée rêvée pour faire du motorisé, ou tout du moins nous n'avons pas identifié de site de vol libre praticable pour un vent d'Ouest, vent d'ouest, qui avantage supplémentaire est glacial...

Nos moyens de voler sont très étendus avec 2 pendulaires, une motorisation auxiliaire delta , un paramoteur et 3 voiles de parapente.

A l'arrivée sur le site nous constatons que le cultivateur exploitant le champ de bout de piste a largement contribué au développement de l'aviation ultralégère en déposant des amoncellements de produits d'amendement, destinés à créer un turbulateur de bout de piste et à forte emprunte olfactive. Le  but est bien de fiabiliser l'atterrissage, le pilote étant réveillé en finale par la conjonction d'une
bonne secousse et d'une odeur qui fouette.


Le paramoteur ira faire sa petite ballade dans le Vexin, scotché à 15 km/h face au vent et allant dûment vérifier que personne ne vole en libre sur le site de Saint Clair sur Epte.

Les rencontres en l'air seront rares et lointaines, ici l'Alizé donne l'impression de vouloir atterrir sur la route.


On ne manquera pas d'aller survoler aussi la carrière qui semble grignoter inexorablement une base de pratique de paramoteur.

Sur les 3 machines s'apparentant à des pendulaires, une seule volera. Le delta motorisé ropulcim restera sur le toit du minibus, son propriétaire ayant eu un grande accès de paresse après avoir joué à la méduse en paramoteur. Le monotrace attendra son aile Fuji, bloquée dans les hangars pour une sombre histoire de clefs embarquées par un pilote.

De ce fait, nous serons 4 à nous asseoir à chacun notre tour sur le siège de l'Alizé pour des promenades plus ou moins longues comme en témoigne la vidéo

BdlB