Etant toujours dans l'attente d'une plus grande offre de champs fauchés, il nous semble plus raisonnable de ne s'écarter de la base ULM que dans le plan vertical.
Les pieds sur terre avant de démarrer le moteur: deux styles de chaussures de montagne: légère pour le pilote, montagne mixte pour le starter
Au moins 5 minutes de vol avant d'atteindre le niveau 40 m
Puis 25 minutes, en ayant profité du moteur et des ascendances thermiques pour atteindre les 1000 m en vue de Vesly,
Retour au sol, chacun veut se comparer à l'autre
J'ai la roue qui flageole,... ah mon Dieu que c'est embêtant de ne pas être bien portant
Un très beau départ de décollage en biplace paramoteur à pied
le film est là https://vimeo.com/175126484
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dimanche 17 juillet 2016
samedi 9 juillet 2016
La plus belle soirée de l'été
depuis trois semaines que l'été a commencé, c'était sans aucun doute la soirée la plus belle et la plus propice à des vols calmes
deux pendulaires du club se sont régalés
il s'agit d'un gros pendulaire parti en ballade à Val de Reuil
et d'une plus frêle machine, qui prendra tour à tour deux pilotes, pour des petits vols locaux
des prises de vue exotiques furent tentées sans succès, au retour l'appareil photo a été déclaré inapte
Un œil d'observateur entraîné à la vision sous fort éblouissement, pourra aisément découvrir un objet insolite sur la piste
la vidéo est accessible ici https://vimeo.com/174104192
BdlB
deux pendulaires du club se sont régalés
il s'agit d'un gros pendulaire parti en ballade à Val de Reuil
et d'une plus frêle machine, qui prendra tour à tour deux pilotes, pour des petits vols locaux
des prises de vue exotiques furent tentées sans succès, au retour l'appareil photo a été déclaré inapte
les vols se poursuivirent jusqu'à l'approche du coucher du soleil (au risque de voir l'humidité retomber sur les voiles lors du pliage)
Un œil d'observateur entraîné à la vision sous fort éblouissement, pourra aisément découvrir un objet insolite sur la piste
la vidéo est accessible ici https://vimeo.com/174104192
BdlB
Vol du 9 7 16
Une journée sympathique pour le vol libre est annoncée par les
prévisions : un beau ciel de traîne au-dessus du Gâtinais avec plein de
cumulus, dont la base est estimée vers 1000 m en début d’après-midi puis
s’élevant vers 1300 m, et un vent faible du secteur ouest. Le plafond n’est pas
très haut, mais la masse d’air étant relativement homogène, et supposée
convective jusque vers 20 heures, cela vaut la peine de tenter ma chance. D’autant
plus qu’il devrait faire chaud, alors un rafraîchissement aérien est toujours
le bienvenu. William étant absent à Saint Benoît, je sollicite tout
naturellement Michel Moussier, qui est le nouveau propriétaire de l’ULM qu’on
utilisait à Aigneville, pour me remorquer à Egry, entre Pithiviers et Montargis.
Il est ravi, car, depuis son accident de cheville cassée au début du printemps,
il trépigne d’impatience pour pouvoir voler à nouveau, ne serait-ce qu’en
ULM. Bien que sa cheville soit encore sensible voire douloureuse, motivé par ma
demande, il décide que ce jour sera la première occasion de tester la
résistance de sa patte pour s’envoyer en l’air et reprendre du service.
Dès
11h30, sur la route en arrivant à Egry, on voit se former les premiers cumulus,
c’est prometteur ! Mais le temps de monter mon aile et d’aider Michel à
ouvrir les portes du hangar, sortir l’ULM, et amener le chariot en piste, nous
perdons du temps, et je ne décolle que vers 13h15. Les nuages s’en sont que
mieux formés. Par sécurité, Michel a tout de même réalisé au préalable un vol d’essai
en solo, dont il est revenu très enthousiaste : « ah que c’est
bon ! » a-t-il lancé avec le sourire jusqu’aux oreilles. Peu après mon
largage, je constate que le plafond est bien à 1000 m par rapport au sol.
Ce n’est pas terrible, mais n’ayant pas l’intention de rester en local, et la
dérive en altitude n’étant pas si négligeable, je décide de partir vers l’est,
me laissant la liberté d’adapter mon vol selon l’évolution de la masse d’air.
Après avoir traversé le Loing au nord de Montargis, un phénomène étrange
se présente à mes yeux : plus vers l’est et au nord-est, tous les cumulus
disparaissent, comme si une masse d’air plus sèche s’étendait peu à peu sur toute
la région, phagocytant les nuages. C’est singulier. Mieux vaut éviter de
m’aventurer dans cette direction si je souhaite rester un tant soit peu en
l’air. Donc j’infléchis un peu ma route en mettant le cap vers le sud-est, où
des jolis cumulus haut perchés révèlent une activité aérologique très honorable
et très attrayante, tout en conservant dans mes arrières les bénéfices du vent
pour tenter d’aller le plus loin possible. Cependant, je me rends compte que la
taille et la densité des nuages diminuent significativement au cours de mon
cheminement, ce qui n’est pas bon signe, comme si la masse d’air sèche gagnait
de plus en plus de terrain vers le sud. Pour rester en l’air coûte que coûte,
je me vois alors engagé dans une sorte de course contre la montre, où je
« saute » de cumulus en cumulus, enroulant toutes les pompes que je
trouve sur mon chemin en espérant que celle en cours n’est pas la dernière, car
derrière moi, ce n’est que du ciel bleu, et devant, les cumulus se raréfient et
ce n’est plus vraiment l’euphorie. Je progresse ainsi un peu en dents de scie,
quasiment à la lisière de la masse d’air sèche qui envahit toute la région,
mais encore suffisamment dans la zone clairsemée de nuages pour trouver des
thermiques. Du moins pendant un certain temps, car avec l’avancement de la
journée, la convection va s’amenuiser, et tôt ou tard, je vais me retrouver
dans le bleu. Le plafond s’élève néanmoins de 1300 m QNH à Montargis à 1700 m
QNH par endroits au nord-ouest et au sud-est d’Auxerre. Je contourne cette
agglomération par le nord-est, au bout de 3h20 de vol. Pour une centaine de
kilomètres parcourus, la vitesse de croisière s’élève à 30 km/h environ. Le
vent aide certainement, mais j’ai connu mieux. Comme d’habitude, les paysages
sont très beaux, c’est une chance et un beau cadeau de me trouver là au-dessus
de ces campagnes et de ces forêts magnifiques, avec ces conditions météo qui me
permettent de les survoler sous une aile sans aucun autre bruit que celui du
vent relatif. Je repense également à ce vol du 3 septembre 2015 au départ
de Saint Benoît, avec un changement de cap à Auxerre et un atterrissage à
Francheville, à une vingtaine de kilomètre au nord-ouest de Dijon. Donc dans la
même direction à peu près que mon vol d’aujourd’hui. Mais les conditions
étaient fort différentes : une atmosphère convective et homogène bien
pavée en cumulus, un plafond entre 1800 m QNH et 1900 m QNH, et un vent en
altitude plus soutenu m’avaient permis, en dépit de deux points bas, de
parcourir les 100 km entre Auxerre et mon lieu d’atterrissage en deux heures.
Aujourd’hui, j’ai l’impression de voler « sur la pointe des plumes »
tout en sautillant de nuage en nuage. Exceptée la ville de Montbard, repérable
de loin grâce aux grands silos au nord-ouest, la Bourgogne, qui est très belle
vue d’en haut, m’apparaît à nouveau comme un désert géographique où il est très
difficile de se repérer. Finalement, la meilleure attitude qu’il me reste à
adopter est encore la contemplation. Dans la seconde moitié de l’après-midi, le
vent a complètement chuté et les cumulus ont peu à peu disparu. Mais c’est
aussi le moment où la restitution prend le relais sur l’échauffement direct du
sol, et pour rester en l’air, je dois m’aventurer au-dessus des bosquets et des
forêts, celles‑ci étant de taille raisonnable pour pouvoir atterrir sans trop
de risque dans un champ en bordure si la pompe recherchée n’est pas au
rendez-vous. En quittant un thermique faiblissant au-dessus d’une colline
boisée, et en bas de laquelle les moissons en cours ont pu en être à l’origine,
j’aperçois au loin vers le sud‑ouest une petite agglomération flanquée au sud
d’une grande piste d’atterrissage en dur. C’est curieux, je n’imaginais
pas la région si développée, et je ne crois pas que l’aérodrome soit la
propriété privée d’un riche saoudien. Une vérification ultérieure m’apprendra
qu’il s’agissait de la ville de Semur-en-Auxois, mais avec le soleil dans les yeux,
je ne pouvais distinguer la vieille ville et le fameux pont en pierre
au-dessus du cours d’eau encaissé. La fin du vol approche avec
l’affaiblissement des thermiques, et à moins de croiser un improbable pétard du
genre un feu de chaume de dernière minute, je vais devoir sérieusement songer à
trouver un champ correct pour me poser. Dans la région, ce ne sont pas les
champs qui manquent, mais tous ne sont pas moissonnés, certains sont encombrés
par les ballots, il y a aussi beaucoup de pâturages avec des animaux dedans et
des barbelés autour ou au milieu, et les nombreuses collines et vallées
prennent tout leur relief à mesure que mon altitude décroît… Bref, pour
atterrir en sécurité et aussi pour assurer une certaine discrétion, je préfère
atterrir dans un champ au sommet d’une colline ou d’un plateau. Et par chance,
j’aperçois justement vers le sud-est un immense champ de blé moissonné qui
répond à mes critères. Ayant encore assez d’altitude pour traverser la dernière
vallée avant de l’atteindre, je me retrouve avec juste assez de hauteur au‑dessus
de la forêt qui borde le champ pour effectuer mon approche et me poser
tranquillement au milieu de celui-ci. Il est environ 19h15, et je suis
naturellement ravi de cette belle journée. Mais alors, il fait encore très
chaud, j’avais complètement oublié ce détail, qui me rappelle à quel point il
faisait bon d’être en l’air aujourd’hui.
Le
champ étant fraîchement moissonné, il y a de fortes chances pour que les machines
agricoles reviennent dès le lendemain rouler les rangées de paille en ballots,
même le dimanche. Pour replier mon aile et la ranger à l’abri le temps d’aller
récupérer mon auto et de revenir, un champ de luzerne bordé d’une haie près de
la forêt me tend les bras, mais il me faut quand même une demi-heure pour y
transporter mon aile, chaleur et fatigue de la journée obligent. Deux heures
après mon atterrissage, je suis enfin prêt à arpenter les chemins et entamer la
seconde partie du voyage. Quelle direction prendre ? Ayant été trop bas à
l’approche du champ pour voir au-delà, je préfère m’en retourner par un
itinéraire connu, en l’occurrence par la route au fond de la dernière vallée
survolée. Mais le chemin pour y arriver est quand même long, et tellement pentu
et touffu par endroits qu’il n’est absolument pas carrossable pour mon auto. Il
me faudra trouver un autre accès par l’autre côté, celui où je ne suis pas allé
et qui aurait été pourtant un bon chemin, mais ça, je ne le saurai que le
lendemain soir. Pour l’heure, il fait bientôt nuit, des panneaux sur la route
indiquent vers la gauche, Dijon à 60 km, et vers la droite,Venarey-les-Laumes à
7 km. Pour trouver un hôtel à une heure pas trop tardive, mieux vaut tenter
d’aller à droite plutôt qu’à gauche. Un morceau de chance, une voiture me prend
en stop juste avant la tombée de la nuit, et le conducteur accepte de m’emmener
à Venarey. Il m’apprend que la ville est juste à côté du site historique d’Alésia,
et qu’un grand musée, dont une partie en plein air, a été construit à la sortie
de la ville pour expliquer le déroulement de la bataille ainsi que la vie des
Gaulois et des Romains à l’époque. Nous passons d’ailleurs à côté, il est
impressionnant. Le conducteur me dépose devant le seul hôtel de la ville, en
précisant que la gare est à dix minutes à pied. Super. Malheureusement, l’hôtel
est plein. Toutes les chambres sont réservées pour un mariage. Je demande au
patron s’il est encore possible de dîner, mais il est trop tard. Tout ce qu’il
peut faire pour moi est de me préparer un sandwich au jambon beurre et de me
servir deux bonnes bières. Pour un végétarien ayant l’estomac dans les talons,
cela fait très bien l’affaire, et j’ai même trouvé que le jambon était bon et
de bonne qualité. Les réserves étant reconstituées, il me reste à trouver un
endroit où dormir. On m’indique une demeure qui fait chambres d’hôtes à un
quart d’heure à pied. Mais toutes les chambres sont occupées, et la
propriétaire me dit d’aller tenter ma chance au terrain de camping à côté du
plan d’eau, à l’autre bout de la ville, car il y a parfois une ou deux chambres
disponibles. Une fois sur place, il est tard et j’hésite à sonner chez le
gardien, mais apercevant de la lumière à l’étage de sa maison, je tente.
Quelques minutes plus tard, un homme me reçoit « avec un lance
pierre », irrité d’être constamment dérangé pour rien avant d’aller
dormir. Sa femme le rejoint. Je leur présente immédiatement mes excuses, en
leur expliquant que je ne suis pas mal intentionné et que je cherche vraiment
un abri pour dormir. La femme évoque la chambre occupée par le maître-nageur
qui surveille le plan d’eau, mais l’homme réplique qu’elle est prise.
N’ayant plus rien à perdre, je leur parle de ma journée, pourquoi et comment je
suis arrivé ici. Et mon histoire les enthousiasme. Comme par magie, finalement,
la chambre est libre ! Et en plus pour un prix modique. Je les
remercie vivement. Mais quand bien même la chambre devait normalement être
occupée par le maître-nageur, il est fort probable qu’il ait préféré aller
dormir ailleurs ce soir là, et pour une bonne raison : ce week end est le
week end annuel où la ville organise un festival… de hard rock en plein air,
dans le parc du plan d’eau, juste à côté du camping !!! La musique et
les chanteurs hurlaient à tue-tête. Mais après le hard rock, il y a eu de la
techno, et puis après, des ivrognes qui beuglaient comme des tarés… Mon
dieu ! La nuit a été plutôt perturbée et passablement réduite en
dentelles. Des boules Quiès m’ont manqué. Pour couronner l’affaire, ayant pris
soin, avant de me coucher, d’aller à la gare (fermée) puis au bar en face pour
m’enquérir sur les horaires des trains vers Paris le dimanche, il se
trouve que le TER me permettant d’arriver pas trop tard à Montargis,
c’est-à-dire en fin de matinée, part de Vénarey à 6h57… Alors la nuit a été
vraiment courte. Petits yeux sur le quai de la gare au soleil levant,
je tente de récupérer un peu de sommeil dans le TER vers Migennes. Un détail m’a
amusé : la gare étant fermée le dimanche, on ne peut acheter des
billets que sur la borne automatique. Mais elle est en panne, alors il faut
attendre le passage du contrôleur pour régulariser. Mais il est resté invisible
durant tout le trajet, alors mon voyage a été gratuit. Changement de TER à
Migennes, en achetant un billet, puis à Sens, puis à Moret
Veyneux-les-Sablons, pour arriver à Montargis peu avant 11 heures. C’est
parfait pour traverser la ville en marchant tout en faisant du stop, en
espérant arriver à mon auto en début d’après-midi afin de récupérer mon aile
dans la soirée. La chaleur est encore supportable mais ne le restera pas
longtemps, la température devant grimper au-dessus des 30 °C dans l’après-midi
d’après les prévisions. Le stop ne fonctionne pas, bien que je n’hésite pas à
intercepter les conducteurs et les conductrices aux feux rouges pour leur
demander poliment de m’avancer vers Pithiviers. Au bout d’une heure de marche,
j’atteins la périphérie de l’agglomération, la chaleur commence à m’étouffer,
et les doutes s’installent. Les gens sont‑ils si méfiants dans la région ?
La chaleur a-t-elle plombé leur sympathie ? Ai-je à ce point une mine
d’outre‑tombe ?! Entre la gare de Montargis et Egry, il y a bien une
trentaine de kilomètres, et si je dois les parcourir à pied sous le cagnard avec
mon harnais… ouh là là ! Nouvelle tentative à la faveur d’un
ralentissement de la circulation dans une zone de petits commerces, et c’est la
bonne, ouf ! J’ai tiré le bon numéro, car non seulement les deux personnes
(masculines) acceptent de faire un détour pour me déposer carrément à
Beaune-la-Rolande, mais aussi, suprême soulagement pour mon épiderme, nous
voyageons avec la clim, c’est luxueux ! Une fois descendu de leur
véhicule, un autre s’arrête aussitôt, lui aussi avec la clim, pour m’emmener à
Egry. Finalement, je suis rendu à mon auto vers 13 heures. Après une courte
restauration, il est temps de me mettre en route vers la Bourgogne. Le trajet
sera un calvaire. Il me faudra autant de temps par la route pour retourner vers
le lieu de l’atterro, que par la voie aérienne la veille pour y aller. Car non
seulement mon auto n’est pas équipée de la clim, mais le circuit de
refroidissement du moteur a un problème de fonctionnement, qui me conduira
quelques semaines plus tard à remplacer le radiateur principal. Pour le moment,
afin d’éviter que l’aiguille de la température du moteur ne s’envole dans le
rouge à la moindre côte ou au moindre ralentissement, sachant que dehors il
fait déjà très chaud, je suis obligé de mettre régulièrement le chauffage et la
ventilo à fond, en ouvrant grand les fenêtres, ce qui permet de maintenir la
température du moteur en dessous d’une limite acceptable. Dans ces conditions,
si dehors il fait 30 °C, dans la voiture, à la louche, il fait bien 40 °C… Très
rapidement, je suis cuit ! Léthargique, assommé, incapable de rester
vigilant au volant, en plus de la nuit presque blanche, je dois impérativement
faire régulièrement des pauses dodo ou détente et rafraîchissement à l’ombre des
arbres le long d’un chemin à l’écart de la route. Mais les pauses ne
durent pas très longtemps, car la chaleur ambiante rend les siestes difficiles
dans la voiture, et si je m’allonge dehors, les moustiques et autres insectes
piquants rappliquent avant longtemps… Tout est prétexte pour m’arrêter :
un joli patelin à visiter, un joli coin à photographier. J’en profite pour me
balader dans Joigny et sur les bords de l’Yonne, et plus tard, dans les jardins
du château d’Ancy-le-Franc. Peu à peu, je grignote du terrain et me rapproche
du lieu où j’ai laissé mon aile, tandis que l’après-midi s’écoule au rythme où
il doit s’écouler, profilant l’arrivée de la soirée et la promesse d’une
température extérieure plus douce. J’aimerais quand même avoir récupéré mon
aile avant la tombée de la nuit. Enfin, je traverse Venarey et retrouve l’arrivée
du chemin sur la route 7 km plus loin. Pour aller jusqu’à mon aile avec mon
auto, je ne vois rien de mieux que d’essayer une petite route qui part en
montant et qui semble contourner la colline. C’est ainsi que j’arrive à une grande
maison construite près du sommet de la colline, dont les propriétaires sont les
fermiers qui n’en finissent pas de moissonner les champs tout autour (ils travaillent
le matin, le soir et la nuit, car avec la chaleur dans la journée, la paille
est trop sèche et les machines agricoles ne peuvent plus fabriquer les ballots
correctement). Mon aile est à moins d’un kilomètre de la maison, le champ est
accessible par un large chemin… et mes hôtes m’apprennent que le village qu’on
voit à 2 km à l’est n’est autre que Flavigny-sur-Ozerain, là où sont fabriqués
les célèbres bonbons à l’anis, et dont l’abbaye bénédictine Saint Joseph de
Clairval offre le gîte pour la nuit aux pèlerins et aux vagabonds en quête d’un
abri. Hier soir, je ne suis vraiment pas parti dans la bonne direction. Cela
aurait pu être sympa de dormir dans une abbaye, et assurément dans un
environnement beaucoup plus silencieux que dans le camping de Venarey. Le seul
problème aurait été de rejoindre la gare à temps pour attraper le TER de 6h57. Mais
il est bien connu que les moines se lèvent tôt, et peut-être que l’un d’entre
eux aurait eu la bonté de me véhiculer à l’occasion d’une course matinale…
Enfin bon, les choses se sont passées comme elles devaient le faire, et il y a
toujours une leçon à en tirer, ne serait-ce qu’une bonne rigolade en repensant
à ma nuit chaotique et à la galère de mon trajet exothermique de la récupe.
Prêt pour le départ en direction du logis vers 19h30, avec la perspective
réjouissante de rouler tranquillement dans une atmosphère plus fraîche et sur
des routes moins fréquentées à la faveur de la nuit. Cependant, il serait
dommage de quitter cette belle région sans avoir visité cette fameuse cité de
Flavigny, riche en histoire et en édifices médiévaux. Alors je décide de
prendre le temps d’aller arpenter toutes les rues, à l’affût d’un bâtiment,
d’une statue, d’un point de vue, d’un passage étroit, et de toute curiosité qui
se laisse encore découvrir dans la soirée. Notamment, jouxtant les bâtiments
dédiés à la fabrication des bonbons à l’anis, une ancienne construction
médiévale, transformée en espace archéologique, est proposée aux visiteurs, et
bien que les grilles soient fermées, j’ai l’immense plaisir de savourer une fraîcheur
vivifiante, sortant des lieux couverts et protégés de la chaleur, et qui
s’offre à qui veut bien en profiter. C’est la béatitude. Alors voilà mon
interprétation de la journée : j’ai été consumé dans l’enfer de la
chaleur, dont beaucoup de gens ont dû souffrir aujourd’hui, pour mieux ressusciter
ensuite en traversant ces lieux de prière et de fraîcheur, empreints de
surcroît d’une haute et bienfaisante spiritualité ! Dans le seul
bar-restaurant du quartier ouvert le dimanche soir, j’engage la conversation
avec un couple de retraités, parents et beaux-parents des propriétaires, et
comme l’homme vole aussi en ulm, nous nous enthousiasmons avec nos histoires
respectives et la discussion va bon train. Mais il est temps de partir et cette
fois, c’est pour de bon. Au prix de quelques nouvelles pauses dodo indispensables
le long des 240 km jusqu’à mon domicile, je me glisse enfin, à une heure
indéterminée dans la nuit, sous la couette de mon lit douillet après une bonne
bière et une bonne douche bien méritées. Après analyse de mon vol, j’ai
parcouru 180 km en 6h03, et les balises sont : Egry aéro, Barville-en-Gâtinais,
Nargis, Flavigny-sur-Ozerain (la trace est visible sur http://delta.ffvl.fr/cfd/liste/2015/vol/20193100
). Un beau vol au-dessus d’une belle région, une récupe d’enfer, un sacré week
end !
FL
mercredi 6 juillet 2016
Le km vertical ou FL 30 aux Noyers
Malheureusement je ne suis pas toujours accompagné pour des vols plus ludiques en altitude maîtrisés, je profite toujours d'une échappée solitaire pour tenter (sans prise de risque inconsidérée) de nouvelles choses.
Ce mercredi, l'objectif était donc de passer la barre fatidique (pour moi!) des 1000m, les conditions s'y prêtant, la journée n'ayant pas été trop thermodynamique, et trouvant les petits cumulus tout mignons, je prends la route vers 18h, sorti du travail direction les Noyers.
Montage rapide et constat de mon petit oubli : faire le plein !!
Moins d'1/4 de réservoir (9l pour mon petit PAP RM 80 light), ce qui représente un petit 2 litres, je me dis qu'avec une conso moyenne de 3,5 l/h, je peux faire ma tentative en restant centré au dessus de notre cher terrain.
3 paliers plus tard, me voilà à un peu plus de 1000m annoncés par mon nouveau micro gadget le GPSBip fraîchement reçu (altitude du terrain déduite).
Mais pas le temps de trop flâner, voilà que mon moteur cale lamentablement.
La descente se fera en mode parapente pour constater que mon réservoir est quasi vide en bas !
Bilan :
20 minutes de montée gaz à fond avec 3 paliers, 15minutes de descente sans moteur, et un réservoir avec moins de 33cl à l'arrivée.
Pendant la montée je me suis éloigné au plus au dessus du village de Noyers (la route plus précisément) où j'ai subi ma coupure moteur, mais aucune inquiétude avec la finesse de la voile et malgré le léger vent de face 9km/h, pour rejoindre le terrain.
Une remarque toutefois, arrivé à 150m, un vent fort (20km/h), c'était levé.
Phénomène local ou pas, il sera présent jusqu'à mon départ vers 21h15.
En tout cas je suis heureux d'avoir pu atteindre ce nirvana, j'espère en atteindre un autre le 23 juillet prochain, jour de mon mariage à Erquy (Côtes d'Armor) !!
OO
dimanche 3 juillet 2016
Si j'aurais su j'aurais pas venu
Pas de regret d'être venu voler ce beau dimanche, en dépit d'une météo peu avenante.
Il y avait la place pour quelques petits vols entre les gouttes de pluie.et la couche nuageuse grise
La vidéo est là https://vimeo.com/173251950
BdlB
Il y avait la place pour quelques petits vols entre les gouttes de pluie.et la couche nuageuse grise
La vidéo est là https://vimeo.com/173251950
BdlB
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