jeudi 19 septembre 2019

Participation record à la coupe Icare

Participation record des membres du club à la Coupe Icare. En revanche on a observé une moindre affluence du public sur les stands et en extérieur sur les 3 jours de la coupe.

Pourtant on pouvait trouver aile à sa taille

Ou effectuer de sérieuses comparaisons :

Ou encore tester sa technique d'approche et d'atterrissage en delta :

Sans surprise, et malgré les conditions de vol délicates, les déguisements ont été impressionnants :
 

Les démonstrations en vols ont été également à couper le souffle 

 


Notre passionné de CFD, Frédéric, remporte une belle seconde place en distance catégorie delta rigide. il est sur le podium à côté d'Alain Chauvet, premier dans la catégorie delta souple :


Selon la formule consacrée, aucune bête n'a été blessée. ci dessous, il s'agissait d'un test d'acuité sonore réalisé à 7h15 du matin et adressé aux milliers de visiteurs dormant à Saint Hilaire. A la lecture de ce compte rendu, à vous de nous dire combien il y a d'oies en l'air (si vous n'en voyez aucune, allez voir votre opticien ou reportez vous à la seconde photo).

Heureusement la plupart des matins ont commencé dans le silence, les brûleurs des montgolfières étant quasiment inaudibles loin dans la vallée :

Pour certains l'objectif principal était de rencontrer la clientèle sur le stand et de bien démarrer la commercialisation d'un accessoire indispensable à la pratique du paramoteur, ou de proposer du  matériel performant pour leur permettre de beaux vols avec une aile delta. Mais cela leur a fait très plaisir d'avoir la visite de  nombreux membres du club  sur les deux stands :


Ou de partager de longues libations en fin de journée au risque d'excéder gravement mais sympathiquement la capacité nominale du gîte :

Le long métrage de nos aventures dans le Grésivaudan est ici :


BdlB

mardi 10 septembre 2019

La saison continue !

Mardi 10 septembre 2019, des conditions très prometteuses étaient prévues dans le Gâtinais : plafond supérieur à 2000 m en début d’après-midi, 3-4 octats, vent au sol NE à N autour de 15 km/h. Par ailleurs, après avoir raté les belles journées du dimanche 1er septembre à Clécy et du dimanche 8 septembre à Saint Marc d’Ouilly, et avoir vu ainsi les potentiels de ces journées me passer sous le nez (potentiels visibles sur la CFD parapente...), autant dire que j’étais ultra-motivé pour tenter à nouveau ma chance !

Michel, toujours disponible et enthousiaste pour remorquer, a répondu présent. Ciel tout bleu le matin, puis des magnifiques cumulus bien répartis se sont rapidement formés dès midi et demi. Perte d’un temps précieux en causant à mon arrivée avec Michel dans le hangar pendant plus de trois quarts d’heure… Une incohérence, vu l’empressement du matin pour arriver tôt au terrain. J’aurais quand même pu songer à abréger avant de voir naître les premiers nuages. En attendant la fin de la préparation de mon matériel, Michel est allé taquiner les cumulus... base 1900m vers 13 heures (4°C) !

Nous décollons enfin vers 13h45... Les conditions aérologiques sont excellentes. Plafond 2015 m QNH vers 14h30, avec, au plus fort, une grosse « dégueulante » à -5 m/s suivie d’une pompe de 2,5 m/s à 3,5 m/s intégré et régulier jusqu’au nuage... Ouah ! C’est extraordinaire et pour le moins sensationnel ! Compte tenu de la direction du vent, pour voler sur la campagne, l’idéal aurait été d’aller vers le sud-ouest et notamment de traverser la Sologne. Mais les zones réglementées traversant la région étant toutes actives en semaine, je pouvais oublier cette option. Il valait mieux tenter une distance vers l’ouest, en contournant les TMA d’Orléans-Bricy par le nord et en prenant soin également de ne pas tamponner dans les TMA au-dessus de la Beauce dont le plancher est à 6500 ft QNH, soit 1981 m QNH, et qui s’étendent depuis l’ouest de Pithiviers jusqu’à la Ferté-Bernard, c’est-à-dire sur plus de 100 km d’est en ouest. En me fixant une altitude maximale de 1850 m par rapport au terrain, qui est à 110 m d’altitude, j’étais certain d’être tranquille, en me réservant un peu de marge pour sortir d’un éventuel thermique puissant.

Devoir « craber » par ce vent de NE à N pour contourner les zones de Bricy n’a pas été un atout. Pour couronner l’affaire, j’ai commis quelques erreurs de cheminements. L’une d’entre elles m’a conduit à un point très bas vers 230 m sol à l’ouest de Janville. Certes, j’étais encore assez haut pour ne pas être obligé de pousser avec les pieds, mais quand même, l’épisode a été un tantinet stressant non seulement pour rester en l’air, mais aussi pour remonter tandis que le vent me poussait vers une TMA d’Orléans. Lorsque j’avais atteint la N20 au niveau de Toury, j’aurais dû prendre un cap directement au nord-ouest vers Chartres pour contourner ces fichues zones imaginaires avec plus de marge. Une fois passée la ligne TGV au niveau de Voves, j’ai ensuite vainement essayé de contourner la TMA Orléans 7, celle qui est la plus à l’ouest et qui borde la A10. Il y avait un bon thermique au nord de Brou, et comme il vaut mieux prendre un maximum de hauteur avant de filer vers le cumulus suivant qui est toujours trop loin sans risquer un nouveau point bas, qui arrive très vite si la pompe est introuvable, je me suis résigné à mordre un peu dans cette TMA. Et au bout du compte, je me suis dit « basta », la TMA doit sûrement être inactive comme d’habitude, alors inutile de me faire des scrupules. Un coup fil du lendemain à la TWR de Bricy me l’a confirmé. Si j’avais pris la peine de téléphoner avant de décoller, je me serais épargné une entrave supplémentaire…

Malgré ces aléas, le vol était néanmoins super chouette. Comme toujours, c’était génial, et les paysages du Perche sont toujours très jolis à contempler vus du ciel. La saison continue, mais l’automne n’est pas loin. Alors vers 17h30 - 18h, Eole, ou plutôt la divinité grecque des thermiques, a plié les gaules. Plus aucun thermique, si ce n’est quelques pompouillettes de restitution permettant de se maintenir à quelques centaines de mètres au-dessus des champs et des forêts tandis que le vent continuait à me pousser vers le sud-ouest.

Trouver un bon endroit dégagé et sain pour atterrir n’était pas si évident, entre tous les bosquets, les prairies cachant des animaux ou parcourues par des barbelés, les champs de maïs ou de colza moissonnés mais avec les tiges qui dépassent bien au-dessus de la terre (pas bon pour l’aile), des champs encore non moissonnés, des propriétés, des centres équestres, des carrières... Il n’y a pas l’embarras du choix et il faut quand même rester prudent. Posé vers 18h20 à Dollon, dans la Sarthe, dans un grand champ juste à côté de la ligne TGV (mais le long de laquelle tenter du stop vers Paris est à proscrire), et à côté duquel j’ai pu trouver un grand espace d’herbe à l’ombre d’une rangée d’arbres le long de la clôture. L’endroit idéal pour replier et dissimuler mon aile.




Un appel à mon paternel m’a permis d’apprendre que le dernier TER vers Paris passait à la Ferté Bernard vers 20 heures, tandis que le dernier TVG vers Paris au départ du Mans était à 21h06. Si la première option était morte, compte tenu du temps nécessaire pour replier mon aile et me préparer pour la seconde phase de la journée, en revanche la seconde option était encore possible. C’était osé, car j’étais apparemment à 35 km de la gare du Mans et je n’avais qu’un peu plus d’une heure pour y arriver, mais c’était jouable et il fallait tenter.

A nouveau, la providence m’a gratifié de beaucoup de chance pour solliciter les automobilistes en cette soirée ensoleillée et douce. Notamment, j’ai reçu l’aide très généreuse d’une dame qui s’est arrêtée par philosophie et qui prend volontiers les gens en stop (c’est rare, bien que ce soit la troisième fois cette année que je rencontre une telle personne). Pour la petite histoire, elle pratiquait souvent le stop en Dordogne quand elle avait 20 ans. Elle avait même failli une fois se faire agresser par un chauffeur routier, mais cela ne l’avait pas traumatisé outre mesure, ayant pu gérer la situation en continuant à causer comme si de rien n’était. Cette dame n’allait pas jusqu’au Mans, sa destination s’arrêtait 20 km avant. Mais à ma demande et sur proposition de lui payer le trajet aller-retour, dont elle a réduit de moitié le montant que je lui proposais, elle a accepté bien volontiers de me rendre service. Nous voilà partis pour une course contre la montre, tout en respectant les règles de conduite, cela allait de soi.

Nous étions arrivés au but peu avant 21 heures, c’était formidable, quand est entrée en scène la splendeur consternante et déconcertante de la SNCF. En effet, au pied des escaliers menant au quai par le couloir souterrain, une rangée de contrôleurs barrait le passage en ne laissant passer que les voyageurs munis d’un billet. Depuis quelques temps, pour des raisons qui nous échappent, il n’est plus possible d’acheter son billet dans le TGV en allant voir tout de suite le contrôleur. J’ai alors couru vers la borne la plus proche de vente des billets. En deux minutes, j’avais le temps d’effectuer toutes les opérations pour en acheter un. Manque de pot, seuls les horaires du lendemain étaient proposés ! Manifestement, en deçà d’un certain délai avant l’horaire du TGV, il n’est également plus possible d’acheter un billet… A moins que le TGV ne fût déjà plein… Nous avons entendu le bruit de son arrivée, puis celui de son départ. C’était terminé pour la soirée. La personne qui laissa exploser sa colère face aux contrôleurs était curieusement celle qui n’avait besoin de rien, en l’occurrence ma conductrice ! Je l’ai saluée en la remerciant vivement pour les efforts qu’elle avait mis en œuvre pour moi.

Nuit dans le premier hôtel en face la gare, où j’ai pu négocier 20% sur le prix excessif de la chambre, qui était très confortable. TER du lendemain matin vers Paris, à un horaire qui me permettait ensuite d’arriver avant 11 heures à Etampes pour attraper le bus vers Pithiviers (en fait 11h30, les horaires ayant changé, heureusement dans le bon sens…). De la descente du bus à Pithiviers jusqu’au terrain à Egry, trois voitures, conduites par des femmes que j’ai pu solliciter de vive voix à un arrêt, m’ont pris en stop. L’une d’entre elles conduisait une petite voiture à trois portes contenant déjà ses deux enfants. Elle m’a regardé d’un air suspect. Je lui ai alors dévoilé un grand sourire, et elle m’a dit OK. C’est toujours étonnant de constater à quel point l’action paléolithique et universelle de montrer sa dentition en écartant les joues peut engendrer comme effet bénéfique !

Récupération de l’aile et retour au logis tranquillement par les petites routes, en prenant la peine de m’arrêter pour une pause dodo ou pour une photo, et en faisant également un détour par Aigneville pour aller saluer Hervé Rousseau, propriétaire du terrain ulm où j’ai participé à la pratique du vol libre pendant de nombreuses années, notamment à l’occasion de nombreux vols sur la campagne, et que je n’avais pas revu depuis l’arrêt de l’activité sur ce terrain à la fin de l’année 2015. Une soirée retrouvailles fort sympathique.

 
Saint Calais

     
Saint Michel de Chavaignes Bouër


 
L’Ozanne à Dangeau


Sur le plan culturel, un arrêt au pied du château de Montmirail, dont l’histoire a été tumultueuse au cours des siècles, s’est imposé pour pouvoir l’admirer de plus près après l’avoir aperçu en vol (c’est la tâche ronde dans le quart en haut à gauche sur la photo ci-dessous).





Au cours de ce joli vol, que j’ai manqué d’optimiser compte tenu des excellentes conditions, j’ai néanmoins parcouru 152 km en 4h34. La trace est disponible sur le site : https://delta.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20277114 . Merci à Michel de m’avoir remorqué une fois de plus. Cerise sur le gâteau, je me suis payé une douleur persistante aux vertèbres lombaires en soulevant mon aile le mercredi soir dans mon garage pour la placer sur ses supports de rangement (il y a eu un bruit bizarre de léger craquement...). Bien que n’ayant pas été coincé, cela surprend tout de même, et un arrêt des activités potentiellement contraignantes pour le dos s’est imposé pendant une bonne semaine avant de retrouver un état de santé normal. Il devient pertinent à l’avenir de gérer la manutention avec plus de prudence et plus de méthode !

Frédéric

Psst : Il ne serait question de rendre l’antenne sans une note de légèreté. Voici, ci-dessous, quelques photos prises dans l’hôtel au Mans. Le gérant ne manque pas d’humour, qui serait avantageusement transposable dans d’autres commerces ou entreprises, mais je n’ai vu ou entendu personne le prendre au mot !




 


dimanche 1 septembre 2019

Tonnerre d'applaudissements à Saint Clair

Vent prévu de nord ouest, léger le matin et forcissant jusqu'à atteindre une force propice au soaring à Saint Clair sur Epte.

Louis et moi avons une petite disponibilité en matinée, nous arrivons tôt sur le site

Sur le film c'est un one pilote show avec le coup du téléphone qui sonne au moment de gonfler la voile, l'empapaoutage du cameraman par la voile et enfin un décollage largement applaudi par les spectateurs.

Au total 2 ploufs chacun plus ou moins ralentis et un départ du site avant des conditions plus fortes



Benoit