vendredi 22 juin 2018

Jeufosse sans ma faucille


Bonjour

J'avais sollicité Benoit pour m'accompagner à Jeufosse ce vendredi vers midi, et m'assister au décollage de mon Atos. Au détour d'un coup de téléphone avec lui, j'avais appris qu'il passait sur l'A13 ce vendredi et je lui avais proposé de changer un peu ses horaires de voyage. 
Note de Benoit: "en passant à Bonnière , 4 heures plus tard et à 8 km de Jeufosse, j'ai un peu culpabilisé d'avoir refusé lorsque j'ai vu la superbe rue de nuages".



Finalement c'est Louis qui est venu mais le bilan de la journée est décevant : je n'ai même pas déplié mon aile...

Ce n'étaient pourtant pas les conditions qui faisaient défaut, elles étaient excellentes. Quand je suis arrivé sur le site, bien dans les temps pour prévoir un décollage vers 13 heures peu après l'arrivée des cumulus, un détail m'a frappé, voire même désemparé :  la végétation dans la pente avait singulièrement repoussé depuis le débroussaillage de février dernier. Minimum 30 cm d'épaisseur, et par endroits, les herbes montaient carrément jusqu'à bien 1m20. Notamment, devant le starter, quelques touffes bien fournies de végétaux ne semblaient avoir d'existence que pour piéger les pieds qui auraient osé s'y glisser.

Je n'ai pas voulu prendre le risque de courir là dedans, ne serait-ce que pour quelques pas. J'étais à mille lieues de penser qu'il faudrait couper un peu d'herbe pour décoller, et donc qu'il aurait été utile d'amener le nécessaire pour me frayer un passage.

Pour décoller sur ce terrain en l'état, le vent aurait dû souffler deux fois plus fort pour que mon aile soit "arrachée" dès le premier pas. Mais il n'était pas bien violent. Certes, il soufflait quand même en moyenne vers 10-15 km/h (conforme aux prévis de Météo France et de topmétéo), avec des pointes à 18 km/h, voire une fois à 23 km/h, ce qui est tout à fait honorable pour décoller quand la pente est correctement dégagée.

Louis avait accepté de venir à Jeufosse pour me tenir l'aile juste avant de décoller, ainsi qu'une autre personne retraitée que j'ai recrutée sur place (un adjoint de la mairie de Jeufosse !).
Un grand merci à eux, bien que leur déplacement ne fut pas suivi de ce qui était prévu.

On s'est contenté de voir deux parapentistes arriver et qui ont décollé justement vers 13 heures. Ils ont quand même rasé la crête pendant un moment avant de prendre plus de hauteur et de disparaître. La veille, ils ont décollé de Barneville sur Seine (encore un site non praticable pour les deltistes à cause de la végétation) pour aller se poser entre Tours et Angers... Les cadors parapentistes ont décollé à Port-à-Binson, un site entouré de vignes et de bosquets au sud-ouest de Reims...

Retourner dans l'après-midi dans le Gâtinais pour décoller en remorqué ? Le temps d'y arriver, avec les bouchons du vendredi sur les grands axes en IdF, et pour autant qu'un remorqueur fut disponible, la fin de la journée serait également arrivée. Quant au Marais Vernier (près de l'estuaire de la Seine), l'éventualité de l'accès cadenassé en semaine, sans pouvoir joindre le gestionnaire du site pour connaître le code, m'a dissuadé d'accumuler les kilomètres au regard d'un mince espoir de voler. Bon, on tourne la page en attendant les prochaines belles journées (sans oublier la cisaille à haie dans le coffre de la voiture) !

Frédéric

Psst 1 :  Quand j'y repense, je devais être déjà fatigué car j'ai manqué sacrément de réactivité
et de pugnacité. Nous n'étions qu'à la mi-journée, et j'aurais très bien pu aller emprunter
à la mairie, dont j'étais en contact avec l'une des employées, une cisaille, une faucille,
ou n'importe quoi pour éclaircir la végétation et me frayer "une piste" de décollage sure...
J'aurais alors décollé une heure ou deux plus tard, la journée n'aurait pas été perdue,
Louis était toujours là pour m'assister au décollage... Mais non, j'ai juste baissé les bras
devant le fait accompli, et nous sommes repartis vers 14 heures... quel gâchis !!!
Une leçon supplémentaire dans une vie de deltiste.


Psst 2 : En examinant le vol fantastique de Martin Morlet du 22 juin (370 km en 8h30...), on voit que lui et trois autres pilotes ont traversé allègrement des zones aériennes réglementées qui dépendent de la base aérienne d'Avord. Ne pouvant joindre ces pilotes par téléphone, j'ai appelé la base aérienne pour leur demander comment faire pour recevoir l'autorisation de transiter. Une personne m'a expliqué qu'il n'est pas (ou plus) nécessaire de s'annoncer sur la fréquence de la TWR quand on souhaite pénétrer dans les zones en dehors de la TMA. Il suffit juste de téléphoner au bureau des missions ou chef de quart avant le vol pour les prévenir, en leur donnant quelques indications sur le vol qu'on souhaite faire !! (02 48 69 25 72 ou 02 34 34 71 36 de 8h30 à 17h du lundi au vendredi, et 02 48 68 43 00, chef de quart de la TWR). Dans l'ignorance de cette nouvelle souplesse, je m'interdisais, à tort, de traverser ces zones au départ d'Egry ou de Saint Benoît... Cela ouvre des perspectives pour les deltistes désireux de voler sur la campagne.

Psst 3 : Il semblerait que le solstice d'été nous ait porté la poisse à quelques uns au DPCNP ! Oui, #Flysafe, bien sûr, or #Don'tfly (mais c'est les boules... !), en attendant des jours meilleurs !

Frédéric   (+bdlB)

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