samedi 31 mai 2025

L'appel de Millau

Tel le Général, Gérard nous lança un appel pour le rejoindre à Millau à l'ascension, alors que lui-même se préparait à l'ascension de sa propre toiture pour y déloger à peu près toutes les créatures de Dieu (loirs, fourmis, et j'en passe...)

Après un certain temps d'observation des prévisions, une fenêtre de deux jours se présenta le jeudi et le vendredi ; Samedi étant annoncé avec un risque d'orage. Le créneau étant cependant court et encore incertain, José et Octave se décidèrent la veille pour un départ à 5h30 le jeudi, en organisant un tour de garde au volant du bolide octavesque.

Petite anecdote: José profita de son tour pour faire quelques petits réglages dans les menus afin d'afficher la vitesse en miles par heure, ce qui lui semblait plus classe que les habituels km/h.Espérons que les radars de l'A10 soient également configurés de la sorte 😢

L'après-midi s'annonçait Nord et ce fût du magnifique Brunas qui nous attendait. Avec un bon sandwich dans l'estomac, José et Octave s'élancèrent vers les cieux, tels Icare, heureux comme Icare lorsque celui-ci n'avait pas encore goûté aux fortes chaleurs du soleil. Nous même y goûtâmes et même perchés à 2000m, la 2ème couche était de trop. 

Gérard nous rejoint et jusqu'à 18h00, nous avons profité des excellentes conditions et de l'ambiance joyeuse et musicalisée du décollage. En effet, à Millau tout au moins, la mode semble être de voler avec une enceinte musicale réglée à fond. C'est sympa mais on entend un peu moins les oiseaux, la brise légère emportée par le doux thermique, et surtout, on n'entend plus le danger.

La soirée se termina à l'alloco, autour d'un plat d'accras partagé et de bons plats africains, préparés, oui José, par un vrai africain, pas par le serveur tout pallot mais néanmoins sympathique. Le lendemain, vendredi, ce fut du magnifiques Pouncho sud. José et Octave s'envolèrent du le déco "falaise" car tout le reste était encombré et travers. 

José exploita quelques ascendances puis posa son dévolu sur une petite prairie le long de la Dourbie. Octave opta pour un cross vers le Nord-Est stoppé par les gorges du Tarn qu'il ne réussit pas à franchir malgré de nombreuses tentatives. Il posa à Mostuéjouls. 

Gérard qui ne fait définitivement rien comme les autres décolla en Ouest pour une fléchette bien maitrisée ( NdGL : Epuisé par des allers et venues Ouest, SW, Sud, 1 heure durant sous le cagnard, 3 décos ratés, plus de jus )  

La journée se termina chez Roland, autour de magnifiques pizzas, en compagnie de Jeff, sa dulcinée Stéphanie, Dylan et sa compagne, cultivatrice de cannabis de son état.

Le samedi, la prophétie s'accomplit et l'unique essai de décollage du club espéré par José à la Pouncho Ouest fut stoppée net par une soudaine averse qui nous obligeât à nous abriter sous les sapins.

Retour pour tous, le samedi, donc, sans regrets ni remords car tout ce qui pouvait être volé a été volé.

Un big-up à Eric et son camping Larribal qui a accueilli José et Octave.

Voici les photos et vidéos






















OP

dimanche 25 mai 2025

Deux triangles en Swift3

Voici le compte rendu de mes 2 vols en Swift 3, le mercredi 30 avril (4h, 155 km) et le vendredi 23 mai (6h, 247 km).

Le 30 avril, des plafonds à 2000 m sous cumulus étaient annoncés au sud du Gâtinais, alors naturellement j'ai voulu en profiter. Je suis descendu jusqu'à Aubigny sur Nère, juste au nord des zones militaires, et le retour par Gien s'est avéré compliqué une fois revenu au-dessus du Gâtinais (thermiques évanescents).





Le 23 mai, sur le terrain il y avait un ciel bleu et du vent au sol du secteur nord autour de 15 km/h. Mais les superbes conditions étaient vers le nord-est (et loin).

Je suis parti vers le sud pour profiter du vent pour avancer en l'absence de cumulus, au lieu d'essayer d'aller vers le nord-est. Une erreur, comprise bien plus tard dans la journée. Premier cumulus réellement rencontré à 48 km au sud du terrain ! Viré à Aubigny sur Nère, juste au bord de la zone militaire, à 66 km du terrain.

Je n'ai pas réussi à atteindre le plafond. Ensuite le projet était d'aller vers le nord-est en passant par Gien, mais le ciel demeurait tout bleu. Alors le problème fut surtout de chercher à rentrer au terrain toujours dans le bleu et avec du vent de face...


Point très bas au nord de Argent sur Sauldre. Le contraste au sol qui me semblait favorable et qui représentait ma dernière chance a bien fonctionné. Ensuite, ce fut un peu l'euphorie, car une ribambelle de planeurs qui semblaient voler ensemble me balisait les pompes (et je grattais peu à peu ceux que je rejoignais dans un thermique, par contre ils me laissaient sur place en transition !). C'est beau, un planeur en vol ! On se saluait avec les pilotes que je pouvais voir en faisant des signes de la main ! 


1800 m au sud de Sully, je me suis envoyé une transition direct à 90 - 100 km/h jusqu'au passage le moins boisé au nord de la Loire pour repasser la forêt d'Orléans.Pris d'un doute pour continuer vers le nord-est, j'ai préféré poursuivre vers Pithiviers et Chartres. Les planeurs étaient alors repartis vers le sud.


Plafond max de la TMA Paris qqch (6500 ft QNH = 1981 m QNH) atteint deux fois après Pithiviers.Mais en route vers Chartres, peut-être autour de 17h30, les nuages disparaissaient, ce n'est pas bon signe. Virage au niveau de la ligne TGV, à 62 km d'Egry, près de Moinville la Jeulin. Compliqué pour trouver un thermique, mais le vent avait une composante arrière.


Et puis, second point bas, au-dessus d'un village flanqué d'un grand hangar qui devait encore chauffer, à l'ouest d'Angerville, j'ai enroulé mon thermique salvateur. Imaginant (une illusion) que je pourrais voler jusqu'à 20h30 (on n'est qu'à un mois du solstice d'été...), je me suis dirigé vers Malesherbes, encore sous des beaux cumulus, au lieu de rentrer direct. Une fois sur place (à 23 km au nord du terrain) malgré les usines à l'ouest et la forêt au sud-ouest et à l'est, ce fut passablement compliqué de remonter. Alors j'ai enfin compris qu'il était grand temps de rentrer. Le vent m'a bien aidé malgré mon altitude pas extraordinaire.

Vol bien sympa mais j'ai commis plusieurs erreurs de jugement sur l'aérologie.Heureusement qu'un ange me suivait et m'a bien aidé aux moments cruciaux.

Allez voir sur weglide.org (netcoupe.net n'est plus actif) qui a fait quoi le 23 mai, en sélectionnant les vols en France...c'est hallucinant ! 800 km au départ de Chérence vers le nord et l'est (en décollant vers 11h), 760 km je crois au départ de Moret-Episy vers les Vosges et retour en passant par Dijon...

Et il y en a plein d'autres, dont Bruno Capelle qui a parcouru dans sa contrée près de 600 km !!











Frédéric