La météo n'a pas été excessivement clémente cette année. Certains d'entre nous ont néanmoins bien tiré leur épingle du jeu.
Les séquences sautillantes et un peu trop souvent en format vertical, vous permettent de retracer les quelques sorties qui ont compté au sein du DPCNP au cours de cette année.
En vous et nous souhaitant de très belles fêtes de fin d'année, une météo plus clémente et de très beaux vols en 2026.
Le lieu de la sortie de club se décide quelques jours avant compte tenu de la météo imprévisible. Nous sommes 4 pilotes motivés pour nous retrouver à Saint Hilaire pourvu que la météo nous laisse au minimum deux jours de vol.
Le point de convergence pour le trajet depuis l'île de France est à Houilles le vendredi 7 novembre en début d'après midi (avec prise de RTT pour le seul non retraité du groupe). Après avoir envisagé 2 véhicules pour le covoiturage et assurer les navettes des 4 pilotes, une solution plus frugale nous embarque tous ensemble dans le confortable et véloce 807. Le trajet est avalé rapidement, le gîte au chalet habituel et le couvert ayant été prévu l'avance.
Samedi
Un temps magnifique s'affiche au réveil devant nos yeux éblouis.
Octave se dévoue pour les navettes matinales à conditions que les 3 autres ne traînent pas pour faire leur plouf. Il souhaite être de retour tôt sur le décollage, pour pouvoir se préparer et attendre les meilleures conditions de vol attendues à partir de 13h.
les conditions sont superbes pour ce premier vol matinal dans le soleil, permettant un plouf un peu ralenti. Un bon nombre de pilotes à l'atterrissage confirment que nous avons pris la bonne décision de venir ce week end.
Mauvais pioche pour Benoit, satisfait de son décollage et du vol calme, la cravate sur son aile qui s'est invitée dès le début du vol n'échappe pas à Octave arrivé avant lui à l'atterrissage.
Vers 13h les bonne conditions escomptées par Octave sont au rendez vous. De légères ascendances permettent de grappiller le long de la falaise à gauche du décollage puis de ralentir la descente au dessus des pentes qui mènent à l'atterrissage, permettant de passer une heure en vol.
A la fin du vol et compte tenu de l'heure d'hiver, il est temps de célébrer cette belle première journée de vol. L'apéro est offert par le club.
Dimanche
Nous nous pointons vers 9 h sur le décollage de la moquette. Le vent d'est procure des conditions peu engageantes au décollage et est supposé générer des rouleaux perturbateurs dans la première partie du vol. Un biplace décolle sans embûche mais nous préférons nous réserver pour plus tard.
De retour vers 13h, nous retrouvons notre terrain d'entraînement préféré pour nous exercer au décollage dos voile.
Après un agréable vol balistique à peine ralenti, cela fait peut être un peu tôt pour attaquer l'apéritif. Christian et Benoit souhaitent refaire un second vol et investissent le décollage Est.
Si le premier effectue un décollage impeccable, le second manque d'énergie pour écoper de l'air dans sa voile et compense, au moment du contrôle de la voile par une position dangereuse basse des bras. Le décollage se passera bien mais l'erreur sera dûment soulignée par les témoins de l'incident.
Le soir un joli coucher de soleil sur la chaîne de Belledone présage de la poursuite du beau temps.
Lundi
Le ballet des décollages matinaux reprend sur la moquette. Le ciel voilé et le vent faible ne laissent que peu d'espoir d'atteindre en vol la Dent de Crolles. Mais on a toujours la possibilité de parfaire sa technique de décollage dos voile.
Octave nous montre l'application SpotAir qu'il utilise pour consulter les balises météos, visionner les webcams et apparemment obtenir les températures (bien clémentes pour la saison).
Yannick nous a rejoint brièvement à la fin de notre premier vol mais se sauve pour voler avant que nous décidions d'aller de nouveau à la moquette.
Le soir, Octave a préparé patiemment un superbe chili con carne et nous avons invité nos amis Grenoblois, Valérie et Thierry, qui ont en garde provisoire un bien gentil Staffy.
Mardi
La consultation de la météo ne nous laisse pas d'espoir de voler le lendemain. Nous décidons de profiter des vols du matin et de tout début d'après midi pour pouvoir ensuite prendre le chemin du retour.
Le matin de la ouate couvre certains points de la vallée. Les ploufs ralentis s’enchaînent.
Du coté des mini voiles, on apprécie la légèreté et la vélocité au décollage de certains pilotes.
Et pour les pilotes plus lents en vol, la vitesse des mini voiles est bluffante. C'est la surprise en phase finale d'atterrissage, d'avoir l'intuition qu'un moustique passe rapidement sur le côté. Le dépouillement de la vidéo, montre une ombre près de la route qui s'avère sur les quelques dixièmes de seconde suivants être une mini voile en phase d'approche et d'atterrissage
La vidéo de nos exploits est là, malgré les erreurs de prise de vues (vidéos floues, non déclenchées..)
Bilan de la sortie
C'est une sortie du DPCNP bien réussie qui nous a permis de réviser nos pratiques de décollage dos voile avec une vingtaine de vols en tout. Chacun d'entre nous a excellé dans ses spécialités :Gérard a assuré la réservation de notre gîte préféré et a fourni le transport spacieux, confortable et rapide. Octave s'est spécialisé dans l'aspect numérique (groupe WhatsApp, météo, enregistrement et partage des dépenses), et la confection d'un très bon chili con carne. Il a assuré le nombre le plus important de navettes, capitalisant des points pour ses futurs vols en cross. Christian nous a fait profiter de toutes les techniques de respiration et de méditation pour réduire sa tension artérielle et aboutir à des décollages impeccables. Benoit a cru devoir montrer tout ce qu'il ne fallait pas faire au décollage. En profitant des 8 opportunités de vols et en s'abstenant de conduire la navette, il a permis aux autres de cumuler le maximum de points. Enfin, Yannick, plein d'entrain, bien qu'ayant une voile de taille normale, a joué le rôle d'une étoile filante.
Vent NE, 15 km/h au sol, 20 à 25 km/h en altitude. Le ciel devait rester
bleu toute la journée d'après les émagrammes des modèles Arome et
Aeroweb, mais dès 11h30, les cumulus bourgeonnaient partout. Une
magnifique aubaine à saisir se dessinait.
Après évaluation de la dérive
et du plafond au cours des premiers thermiques, un premier point de
virage sous le vent et pas trop loin du terrain m'a semblé une bonne
option avant de tenter un grand triangle jusqu'à Sézanne vers le
nord-est et Auxerre vers le sud-est. Soyons fous !
Les bonnes conditions
étaient au RdV tout au long du parcours, bien que les cumulus fussent
plus rares au-dessus de l'Aube et de l'Yonne. Et pour remonter face au
vent en direction du nord-est sans trop ralentir la vitesse de
croisière, quoi de mieux que de glisser sous les rues de nuages qui me
tendaient les bras ! Une superbe journée qui laisse à nouveaux de beaux
souvenirs. "Le ciel vous tienne en joie !", dixit Dominique Ménnéteau.
Tel le Général, Gérard nous lança un appel pour le rejoindre à Millau à l'ascension, alors que lui-même se préparait à l'ascension de sa propre toiture pour y déloger à peu près toutes les créatures de Dieu (loirs, fourmis, et j'en passe...)
Après un certain temps d'observation des prévisions, une fenêtre de deux jours se présenta le jeudi et le vendredi ; Samedi étant annoncé avec un risque d'orage. Le créneau étant cependant court et encore incertain, José et Octave se décidèrent la veille pour un départ à 5h30 le jeudi, en organisant un tour de garde au volant du bolide octavesque.
Petite anecdote: José profita de son tour pour faire quelques petits réglages dans les menus afin d'afficher la vitesse en miles par heure, ce qui lui semblait plus classe que les habituels km/h.Espérons que les radars de l'A10 soient également configurés de la sorte 😢
L'après-midi s'annonçait Nord et ce fût du magnifique Brunas qui nous attendait. Avec un bon sandwich dans l'estomac, José et Octave s'élancèrent vers les cieux, tels Icare, heureux comme Icare lorsque celui-ci n'avait pas encore goûté aux fortes chaleurs du soleil. Nous même y goûtâmes et même perchés à 2000m, la 2ème couche était de trop.
Gérard nous rejoint et jusqu'à 18h00, nous avons profité des excellentes conditions et de l'ambiance joyeuse et musicalisée du décollage. En effet, à Millau tout au moins, la mode semble être de voler avec une enceinte musicale réglée à fond. C'est sympa mais on entend un peu moins les oiseaux, la brise légère emportée par le doux thermique, et surtout, on n'entend plus le danger.
La soirée se termina à l'alloco, autour d'un plat d'accras partagé et de bons plats africains, préparés, oui José, par un vrai africain, pas par le serveur tout pallot mais néanmoins sympathique. Le lendemain, vendredi, ce fut du magnifiques Pouncho sud. José et Octave s'envolèrent du le déco "falaise" car tout le reste était encombré et travers.
José exploita quelques ascendances puis posa son dévolu sur une petite prairie le long de la Dourbie. Octave opta pour un cross vers le Nord-Est stoppé par les gorges du Tarn qu'il ne réussit pas à franchir malgré de nombreuses tentatives. Il posa à Mostuéjouls.
Gérard qui ne fait définitivement rien comme les autres décolla en Ouest pour une fléchette bien maitrisée ( NdGL : Epuisé par des allers et venues Ouest, SW, Sud, 1 heure durant sous le cagnard, 3 décos ratés, plus de jus )
La journée se termina chez Roland, autour de magnifiques pizzas, en compagnie de Jeff, sa dulcinée Stéphanie, Dylan et sa compagne, cultivatrice de cannabis de son état.
Le samedi, la prophétie s'accomplit et l'unique essai de décollage du club espéré par José à la Pouncho Ouest fut stoppée net par une soudaine averse qui nous obligeât à nous abriter sous les sapins.
Retour pour tous, le samedi, donc, sans regrets ni remords car tout ce qui pouvait être volé a été volé.
Un big-up à Eric et son camping Larribal qui a accueilli José et Octave.