vendredi 6 juin 2014

Ras les antennes

De retour vers la maison, j'infléchis un peu ma trajectoire pour tenter de faire un petit vol en passant à Aspres.
 
On y a le choix entre le plus beau décollage du monde et celui des antennes.

Vu la forte composante Est et la non disponibilité de l'atterro en culture qui est juste en dessous, il ne reste que les antennes pour faire un petit vol en parapente ou minivoile en passant.

J'aime bien ce petit déco rustique que je pratique depuis longtemps.


ou plus récemment  c'est là.

Lors du dernier passage, on voyait que des décideurs avisés étaient venus coller une antenne juste à côté du déco alors qu'ils avaient 1km à droite et à gauche pour la mettre.

Mais depuis, ils ont encore fait plus cher et moins bien.

Pour une obscure raison, ils ont entouré l'antenne d'un grillage et pour régulariser l'approche et la piste d'élan, ils y ont déposé du gravier. 

Ça  aurait pu être une bonne idée s'ils avaient fait une piste un peu plus large que l'envergure d'un parapente et s'il l'avaient éloigné un peu du grillage (ce n'est pas la ridicule protection sur celui-ci qui l'empêchera d'endommager les voiles lors des gonflages scabreux qui ne manqueront pas d'avoir lieu).


 Mais le pire est le coffrage destiné à retenir le gravier.

Personne ne s'est demandé ce qui se passerait, si on n'y arrive sans avoir décollé.

La longueur de l'élan, égale à la largeur, est juste suffisante pour qu'un bon parapentiste solo gonfle une voile moderne dans un bon petit vent de face et décolle proprement, mais dans tous les autres cas, le carton s'y paiera bien plus cher que dans l'ancienne solution ultra minimaliste.

J'invite tous ceux qui pensent que je dramatise inconsidérément la situation, à venir y faire un petit biplace delta ou en minivoile par vent nul ou à y gonfler un biplace parapente par conditions turbulentes pour voir s'ils continuent à penser qu'un aménagement pensé pour leur seul cas peut satisfaire tout le monde.


La flammèche sur un fer en té risque aussi de blesser ou déchirer les voiles des maladroits, mais là c'est moins grave car elle ne restera pas longtemps en place.

Où alors la sélection naturelle fera son office et les libéristes mériteront vraiment les conséquences de leur habitude de ne laisser les décisions qu'aux pilotes fortement impliqués qui ne ne pensent qu'à leur type de pratique et qui méprisent les débutants, le vol tranquille de loisir et sa découverte par le plus grand nombre par des baptêmes non lucratifs.

CB


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