mercredi 10 juillet 2019

Vol détente à Saint Benoit

Hier, mercredi 10 juillet, je suis allé voler à Saint Benoît. Un ciel tout bleu prévu et réalisé, avec un voile de cirrus en fin d'après-midi, et des plafonds entre 1500 m et 1700 m. Vent faible du secteur nord.

Pas de quoi tenter un vol de distance (la forêt à traverser dans le bleu, c'est délicat), mais juste voler, se faire plaisir quoi ! En plus, dans un ciel tout bleu et dégagé, le paysage aérien est magnifique, et avec la température au sol qui s'envole elle aussi dans les thermiques, savourer un brin de fraîcheur en prenant un peu de hauteur est tout à fait pertinent.

Le problème des thermiques purs, c'est qu'on ne sait pas où ils sont vraiment. Et quand on croit avoir des bons indices visuels au sol, il suffit qu'on arrive à la fin d'un cycle pour continuer à descendre inexorablement. Quand on est dans une bonne dégueulante, c'est sûr, la pompe n'est pas loin, mais le problème, c'est qu'on ne sait pas dans quelle direction.

Bon, grâce à plusieurs morceaux de chance, mon vol a été finalement un régal, une contemplation. Trois heures de vol entre 14h et 17h. Je me suis baladé entre qq km au sud-est de Sully et le logis des planeurs d'Orléans, en l'occurrence l'arrêt-au-port de Saint Denis de l'Hôtel, avec un point bas à côté de leur piste qui s'est soldé par un bon moment à tourner et tourner en attendant un nouveau cycle avant de reprendre de la hauteur et de repartir vers des contrées plus hospitalières (car à SDH, il y a la forêt, la ville, l'espace aérien local qu'il vaut mieux éviter d'encombrer, surtout qu'ils décollent en treuil, et finalement, le seul endroit potable pour voler en delta sans gêner personne doit être le bon, sinon c'est le tas).

Cela dit, la vue depuis SDH vers le sud-est où s'étendent les méandres de la Loire est tout simplement magnifique. Plafonds vers 1500 m, pas atteints tout le temps, mais quand je voyais la couche d'inversion se préciser, c'était le signe que le thermique allait s'estomper bientôt.

Et puis la première pompe... un élément d'anthologie ! Déjà, dès le début du remorqué, on s'est fait plusieurs fois bien secouer. Et puis entre 450 m et 500 m sol, dans les environs de Bonnée, j'ai vu l'ulm qui prenait subitement et rapidement de la hauteur... William a tiré normalement sur sa barre de contrôle pour corriger la pente de montée, accroissant de ce fait la vitesse, qui était déjà relativement élevée et qui s'est mise à flirter autour de 80 km/h...(heureusement que je volais en rigide).

Quand je suis arrivé quelques secondes plus tard dans le thermique, j'ai eu l'impression d'être sur une catapulte... !! L'action de larguer obligeant à enlever une main de la barre de contrôle pour aller tirer sur la ficelle de mon système de largage, le bras restant pour tirer sur la barre ne suffisait plus pour tenir l'aile et le phénomène s'est amplifié...Tout cela s'est passé en deux secondes. Au final, le fusible a cassé, la sécurité a joué son rôle.

Immédiatement, j'ai enroulé le thermique, et déjà au bout d'un ou deux tours... 3,5 m/s intégrés !! Un thermique d'une telle violence et d'origine a priori purement naturelle, on voit ça en montagne, mais en plaine...

Il n'y a pas de photos ni de film aérien de ce vol. Juste une invitation, pour les deltistes, les deltistes auxiliairement motorisés, les ulmistes, les paramotoristes, et aussi les vélivoles (bon, depuis Chérence, c'est loin, mais il y a moyen de décoller justement à SDH), à venir voler dans cette région, car la Loire vue d'en haut et les alentours, c'est beau !!

Jean, Benoît, Gérard, ça ti donne pô envie de prendre ton aile (avec la caméra gopro) et de venir tâter l'air du pays ?!!  Au fait, bonne fête aux Benoît ! (Viva El Presidente du DPCNP !)

A bientôt

Frédéric


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