mercredi 30 mars 2016

Courir ou voler il faut choisir

Après une journée de travail aux Pays Bas, un peu d’activité sportive s’impose.

Parti pour faire un long footing  sur une plage de Zeeland, mon chemin passe à proximité d’un site de vol libre. La dune culmine à une soixantaine de mètre et se prête bien au vol en soaring par vent de sud ouest.

Seulement voilà,  j’ai omis de regarder la météo en préparant mon voyage et suis donc parti de Paris une fois de plus sans matériel de vol libre.

Mais je m’invective en voyant au lointain une aile de parapente zérotant tranquillement le long de la dune à hauteur du décollage.

Je poursuis ma course, dépassant le site et me fais progressivement une raison, pensant au vent probablement un peu fort pour un décollage en douceur.

Au retour je veux en avoir le cœur net. Ce vent est-il déraisonnable oui ou non ? Un pilote dessine de jolis virages, les plumes au ras de la dune, ou prend la route sommitale en belle glissade tout schuss sur les pieds. Comme le vent est légèrement de travers, ses passages sont suffisamment ralentis dans un sens pour que nous puissions engager la conversation. A la faveur de mes questions-quelle est la surface de son aile-et de ses réponses et explications-20 m2 mais cela volerait également bien avec une aile classique-il comprend que je suis également pilote. Je lui explique que je suis un peu dépité, n’ayant pas pris mon matériel.

Il se pose au sommet, nous échangeons sur la beauté du site, les conditions calmes du jour  et de l’avantage pour lui d’habiter tout près d’un site de vol libre ; puis il me demande si je veux qu’il me prête une aile, proposition qui se refuse vraiment difficilement. 

Cinq minutes plus tard me voilà prêt à décoller face à une jolie voile sport de 22 m2, dos au  vent et à la mer et après quelques tentatives, me voici à mon tour en vol pour des allées et venues au dessus de la partie la plus haute de la dune. Je m’abstiens bien évidemment de la glissade sur les pieds, manœuvre que je n’ai tent ée que du bout des pieds. Le pilote Néerlandais redécolle avec sa voile bleue et nous nous partageons au mieux l’espace aérien qui se rétrécit de plus ne plus.

Après 5 minutes de bon vol ; je décide de me poser  parce que l’atterrissage au sommet risque d’être compromis du fait du vent faiblissant. Nous nous retrouvons quelques minutes plus tard tous les deux posés, le propriétaire de la magnifique voile de 22 m2 se raccroche dessous et profite encore de quelques minutes de soaring avant de devoir replier son matériel.

Tout en le remerciant à multiples reprises de m’avoir prêté si sympathiquement son matériel, je lui explique que je vais avoir un gros problème de crédibilité : nous sommes presque le premier avril et je vais devoir faire gober à mes copains de club que je suis arrivé sans mon matériel et que depuis les nombreuses années que je passe quelques jours sur place, je remplis enfin un de mes rêves et me retrouve sous un petit nuage (d’habitude on dit sur un petit nuage mais comme il s’agit d’une Spiruline ou d’une Goose, on dira dessous)

Comme il n’y a pas de photos de l’évènement et pour donner de la crédibilité à mon histoire, je profite d’une vidéo tournée par ses passagères de biplace sur le même site un jour plus ensoleillé

https://vimeo.com/161381065



BdlB

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