samedi 28 mai 2022

Mon circuit favori en Swift

Ce samedi, je m’attelle à mon circuit favori que je tente d'agrandir à chaque nouvelle occasion.

Décollage prévu à midi, effectif à 12h30, alors que les cumulus étaient apparus dans le ciel dès 11 heures... Vent NE à NNE 10 à 15 km/h au décollage, mais la biroute était presque horizontale (toujours NNE) à l'atterro sept heures plus tard.

Des cumulus partout durant le vol, quelques points bas (vers 400 m sol) , suivis de tout petits thermiques salvateurs qui se sont renforcés avec l'altitude, pour donner parfois des pétards à 3 m/s, 4 m/s, voire 5 m/s intégrés sur 20 s !!

Survol de Sully-sur-Loire, et des jolis méandres de la Loire, de la forêt d'Orléans, de jolis châteaux, et de la Beauce toute plate mais très colorée.

J'avais l'intention d'aller virer à Pont-sur-Yonne, mais le vent de face, qui ralentit la progression, associé à l'heure qui devenait tardive m'en ont dissuadé, et ma petite voix a sonné très fort pour me dire de faire demi-tour pour tenter de rentrer sans allumer le moteur.

En fin de journée, ce n'était pas parce je voyais plus loin un beau cumulus que la pompe était encore active en arrivant dessous, même la restitution des bosquets et des forêts ne fonctionnait pas toujours, alors trouver un thermique potable relevait un peu "du petit bonheur la chance".

Il se trouve que j'ai fait demi-tour 15 km avant Pont-sur-Yonne aéro, il m'aurait bien fallu une heure, qui m'a manqué, pour parcourir cette distance supplémentaire et en revenir. Avec le vent dans le dos, le retour, toujours si possible en local d'un terrain, et en passant par une agglomération pour profiter de sa chaleur encore montante, a été beaucoup plus rapide.

Quitté Nemours à 1000 m sol environ, il n'y avait plus rien dans le secteur, en réitérant ma tactique du 6 mai dernier : vol à vitesse de chute mini ou presque tandis que le vent me pousse vers Egry.La fin esse air est montée parfois jusque vers 40 points ! Survol de Mondreville à 650 m, et juste au sud des éoliennes, j'ai retrouvé mon champ de colza qui déclenchait une bonne pompe lors de mon passage.

Arrivée confortable au terrain où Michel Moussier finissait de ranger son matériel avant de me saluer. Vol formidable. 

Les conditions aérologiques des jours suivants ont été également très bonnes, voire avec du vent de travers sur la piste, mais je n'ai pas pu en profiter (fatigue, impératifs au boulot, visites à ma chère et tendre, etc...).

A la prochaine fois, et recollez bien tous les morceaux avant vous élancer, ou alors... volez en Swift !

Frédéric

Deux détails techniques supplémentaires :

1) J'ai utilisé le moteur cinq fois : une fois au décollage vers 12h33, trois fois juste après pour trouver le bon thermique (arrêt du moteur vers 12h39), et une dernière fois vers 19h30 après l'atterrissage pour libérer la piste. Au total, 10Ah consommés, soit 1/6e de la capacité totale de la batterie.

2) En l'air, il ne faisait pas chaud ! Et malgré mes deux couches de vêtements et mon écharpe, il m'est arrivé de grelotter lorsque je volais dos au soleil au cours de la deuxième branche vers l'est. Avant de décoller, dans l'habitacle, verrière ouverte, mon Compeo indiquait 18°C. Une fois sous les nuages, la température dans l'habitacle est descendue à 13°C durant tout le vol, d'où l'importance d'être bien couvert, quitte à perdre un peu d'eau dans un sauna improvisé avant le décollage verrière fermée. Pour donner une idée de la température extérieure, le SDI indiquait 5°C pour la température du contrôleur, qui est situé juste derrière le siège du pilote, et donc relativement protégé, et même 3° C pour la température du moteur qui est refroidi par une prise d'air placée sur le carénage arrière supérieur. Et comme la verrière du Swift est truffée de petites ouvertures par lesquelles l'air peut s'engouffrer, l'occasion m'a régulièrement été donnée de regretter une meilleure étanchéité. En fait c'est pour éviter une éventuelle somnolence si jamais il fait trop chaud ! Même ma casquette présentait l'avantage de me tenir chaud au caillou le cas échéant !


voici quelques photos

P1370682 - la campagne au sud-est de Pithiviers


P1370683 - Méréville, vallée de la Juine qui abrite les cressionnières

P1370684 - Méréville et la vallée de la Juine

P1370685 - Autruy-sur-Juine

P1370686 - un château au sud de Malesherbes

P1370687 - Guercheville, lieu de souvenirs épiques de décollages en biplace delta en treuil

P1370688 - Larchant, et la forêt de Fontainebleau

P1370691 - Nemours

P1370697 - Montereau-Fault-Yonne

P1370699 - jolie campagne du sud de la Seine-et-Marne

P1370700 - arrivée dans l'Yonne

P1370701 - de retour vers Egry, Sens au loin

La Machine

Et le pilote



La trace du vol





Frédéric

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