Cette année, les XSGM n'ont eu qu'une participation enfantine, Louis et Benoît sont bien venu voler subrepticement mais ils ne pratiquent comme sport extrême que l'apéro et l'orientation en campagne normande (1h pour faire 2 km en voiture)
Ce matin, nous rejoignons Louis qui a réussi, après ses 2 épreuves de la veille, à regagner le déco pour y passer la nuit dans son superbe camping-car.
Les locaux disent "c'est une journée à Plaf(ond) ou à Plouf" puisqu'en l'absence de dynamique il faut prendre immédiatement le thermique maigrelet pour s'extraire du site ou ploufer jusqu'à l'atterro.
Ce jeudi ça sera "pas Plaf", ça m'arrange, car pour nous 2, ça sera l'occasion de travailler tranquillement le décollage sans vent à la grecque et le posé avec inversion du vent (en dépit d'une forme d'aversion pour les céréales pour l'un d'entre nous).
La vidéo contient aussi le déco d'un vol effectué au même endroit quelques jours avant.
Ce petit vol est aussi l'occasion de se remettre au pilotage aux arrières que je n'avais pas pratiqué depuis des lustres mais qui revient à la mode.
Inspirés par notre passage, des artistes plus ou moins locaux ont immortalisé nos envolées (on reconnait bien le suspentage de la nouvelle Sting, la sellette grand luxe et le casque carbone de Louis)
Dans le cadre de la semaine des Jeux extrêmes d'été du DPCNP qui se sont déroulés en Suisse Normande, Louis s'est déplacé de la lointaine Ile de France et a dû attendre patiemment que le vent décroisse à une valeur acceptable
Le décollage Ouest est un peu délicat par vent fort, puisqu'il faut se préparer en amont de la route, la traverser en général en voletant puis se préoccuper des nombreux piétons tout en veillant à ce que les turbulences ne mettent pas la voile en chiffon...
Une fois cette épreuve passée, et à condition de ne pas se laisser dériver à gauche par le vent d'Ouest, on peut profiter à loisir du joli paysage
La journée se termine par une course d'orientation dans les forêts de la Suisse Normande, suivi d'un généreux apéritif au gîte dont chacun ne sortira pas uniformément grandi
Cette année, le rassemblement Appulma a eu lieu sur le très beau site de Brioude, la 3ème semaine d'août. En voici quelques photos et un film, qui vous montrerons les excellentes conditions et la belle ambiance.
Je viens de finir le montage de mon aile en compagnie d'Éric et de Jann, je vous présente uene partie du camping et de la longue piste
Avec Richard
Christian se verrait bien repartir avec ma Mystic
Voici notre président de l’association APPULMA, Régis Cottet qui fait son premier tour de terrain
Et sans plus tarder voici le premier vol
Un premier passage au dessus de la base et du camping
Je me repose pour voir où en sont les copains de leurs préparatifs
Nous voilà à Mazeyrat( LF4321), où Jean-Michel et Jann se sont posés. Il y a un problème, le moteur a très chaud : la courroie du ventilateur a cassé, mais le moteur n’a pas serré !! Les pilotes locaux viendront nous aider, encore une fois la solidarité ULM se mettra en place ! prennent part à l'enquête incident Eric et Daniel et Richard.
La cause de la rupture ; le flasque et très oxydé : en conséquence il abrase la pauvre courroie…
A nouveau dans les airs et en survol du Château de Paulhac.
Christian va voler dans le calme du soir. Christian à monté un superbe phare d’atterrissage
Encore une balade en direction de Mazeyrat, je suis suivi par Eric puis par Jean-Michel et Odile,
Voici la prise de terrain à Mazeyrat
Eric atterrit et vient m'aider à dépanner mon moteur, mon relais de démarreur a laché. Pour repartir de Mazeyrat , nous avons dû mettre les câbles directement en cour-circuit pour redémarrer le moteur.
Survol d’un beau château fort proche de Brioude ; le Château de St Laurent de Chabreuges.
Mon dernier survol de la base et dernier posé à la fin de ce très beau rassemblement
La traditionnelle sortie du club à Millau en Août a réuni Sylvie, Alexis, Jean Louis, Michel et votre trésorier.
Le chien se moque bien de tout ce cirque...
Alex est au top en ce moment, il faut peut être se priver de vols comme lui 2 années de suite pour avoir à nouveau la niaque?
Des vols par vents soutenus, des conditions thermiques burnées, et sur des vols de durée, chapeau.
Lorsque l'ensemble pilote / aile fonctionne bien, c'est beau, cela déplace les montagnes en l’occurrence !
Jean Louis est au top aussi, il avait amené sa Swing pour avoir un avis sur son problème, et bien lui en a pris, car nous avons trouvé un mauvais calage des freins, beaucoup trop courts, de 10 cm...
Confirmé par le testeur du coin ( tout ceci au sol à plat bien entendu ), il y aurait une vraie explication à la cascade d’événements de la sortie de Grèce.
Nicolas Breneur, par chance sur site de Brunas, n'a pas dit mieux, mais s'est gardé d'essayer l'aile en vol... Jean Louis va changer de voile quoiqu'il en soit, rassurez vous...
Michel est à fond également, on l'avait vu en Grèce, et le fait qu'il soit en retraite pour partie à Millau améliore encore ses performances.
Il vole bien, serein, régulier, le Graal du vol, c'est chouette !
Pour ma part, je m'accroche aux locomotives avec ma grande voile qui ne me rassure pas plus que cela par vent soutenu, vivement que j'enlève 10 % de surface...
Je volète en ce moment, mais travaille pour à nouveau revoler sérieusement...
Michel au déco à Brunas, les parapentes sont vraiment photogéniques ( toi aussi Michel, t'inquiète, pleure pas, t'es beau aussi, ah celui là, quel gars sensible).
Du vent durant toute la semaine, mais nous avons chopé les créneaux, en Sud, Ouest, Nord, heureusement que l'on change de site en très peu de temps, un des avantages de ce spot.
Des ciels magnifiques par contre, c'est toujours ça !
Enfin, nous avons participé au sauvetage d'un jeune vautour trouvé errant dans la vallée, dodelinant, mal en point. Après l'avoir amené au décollage pour voir s'il était capable de décoller, que nenni, des pilotes l'ont déposé dans le poulailler de la maison, sans nous avertir.
Nous découvrons la bête au matin, en compagnie de la poule, qui nous privera d’œufs pendant 10 jours en représailles, elle même n'ayant pas été consultée pour cet accueil de réfugié plutôt sauvage.
Une association de sauvetage est venue récupérer l'oiseau, et il semble que cela soit celui ci qui fut relâché avec succès 10 jours plus tard. C'est là
Les vautours sont de plus en plus nombreux et manquent ne nourriture, je ne ferai pas de mauvais esprit, je ne sais pas quels mammifères sur 2 pattes ont pourrait leur donner pour nettoyer la planète.
La vidéo des nos décollages se trouvent ci après, nous n'avions aucune caméra embarquée malheureusement.
Le son est brut, il reflète bien les conditions...
Ce lundi du milieu du mois d'août, nous décidions au dernier moment de voler avec les paramoteurs que nous avons délaissés depuis presque une année.
Le vent n'est pas particulièrement constant mais permet aux participants de réussir de jolis gonflages
voilà le top départ de ma montre GPS, Il s'écoulera 1h30 avant que le vol ne démarre réellement
une main secourable aide au lancement du moteurJPX
malheureusement, le vénérable Propulsar nécessitera de minutieuses réparations à coup de cordelettes de montagne et de bandes adhésives pour autoriser un décollage
le décollage n'apparaitra pas sur le film, la caméra sport étant tombée en panne de batterie, cependant le smartphone laissé on ne sait pourquoi en prise de vue et bien à l'abri dans la poche, restitue une trace audio de l'évènement)
Le noyau du club renforcé de quelques amis paramotoristes commence à installer le treuil (qui sort de sa longue léthargie) au mieux de la disponibilité des terrains et du sens du vent.
Quelques bipèdes locaux ont déjà décollé du site, mais des quadrupèdes curieux restent pour nous observer
Profitant de la main d’œuvre abondante, nous rembobinons à l'endroit la bobine de secours, car les soudures de la bobine de service commencent à lâcher sous l'effet de la strangulation des nombreuses spires qu'elle recèle .
Après les habituelles discussions sur la réalisation du nœud de chaise qui retient le parachute de ligne, des pilotes expérimentés inaugurent la ligne.
Puis Eric se lance pour sa première treuillée.
Comme on pourra le voir sur la vidéo, la tension tarde à arriver mais son sang-froid et son pilotage doux lui permettent de passer sans encombre ce cap délicat.
Comme on le voit avec le vol pris sous un autre angle, le frottement du câble dans les chaumes est la cause principale du manque de traction initial, mais le frottement anormal du 2ème frein du treuil et la reprise du treuillage après un long arrêt n'ont rien arrangé.
Ça confirme néanmoins que plus la règle générale de respect de la trajectoire est suivie; plus la conduite de la montée est facile.
C'est un peu comme conduire à 130 sur l'autoroute, on fait ça avec 2 doigts en pensant à autre chose, mais si on tire une caravane qu'il y a du vent latéral et que 3 roues mordent déjà sur le bas côté, il faudra revenir rapidement à une conduite plus ferme.
On ne peut évidemment exiger une expertise totale dès la première expérience, mais on voit ici que des contrôles mesurés et une assistance radio fonctionnelle résolvent l'incident de façon satisfaisante.
Au cours de la journée, les vols s'enchaîneront sans autre anicroche.
Benoît nous fera même la démonstration que même dans un cadre aussi contraint, on peut attraper un thermique et se laisser dériver avec; ce qui est l'essence du vol de distance.
Laurent en profitera aussi pour optimiser la méthode de tirage du câble en mettant à disposition son splendide roadster.
Lou ne regrettera pas non plus d'être venue, car elle a pu offrir à son singe Kiki, un baptême en parapente et un saut en parachute.
Le dragchute des vieux deltistes retrouve ainsi un usage.
Le dimanche 6 août, la chance m’a souri à nouveau, et j’ai pu faire un très beau vol. La journée a été magnifique. Déjà, il y avait de beaux cumulus haut-perchés dans le ciel, alors que les prévis annonçaient des thermiques purs. J’ai décollé pas trop tard à Egry (12h40), et comme la dérive en altitude était faible, j’ai décidé de tenter un triangle, en tenant compte aussi du fait qu’on est au mois d’août et que la convection n’est plus extensible à souhait jusqu’à 20h voire 21h comme au mois de juin. Depuis la base ulm à Egry, je suis descendu vers le sud presque jusqu’à Lorris (dernière agglomération avant la grande forêt d’Orléans), et comme le ciel était tout bleu dans les environs de cette ville, je me suis méfié et j’ai préféré ne pas la survoler (souvenir d’un point bas l’année dernière et des déboires pour remonter). Ensuite j’ai mis le cap vers Pithiviers, au nord-ouest, avec le vent de face. Cela ramait un peu pour avancer, mais avec les plafonds élevés (1700 m au-dessus du sol dans les barbules) et des pompes puissantes, j’avais de la réserve pour faire de longues transitions entre deux nuages sans risquer de me retrouver trop bas et sans perdre trop de temps à remonter. J’ai vu quelques buses voler ensemble en ligne droite, c’était beau. Au-delà de Pithiviers, le ciel est devenu tout bleu, de rares petits cumulus indiquaient de ci de là encore la présence d’un thermique. Quand il n’y a plus de nuage, cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de thermique, mais que la masse d’air est trop sèche pour que la vapeur d’eau se condense en nuages. En tout cas, si thermique il y a, le problème est qu’on se sait pas où, car pour déterminer au sol les zones de contrastes thermiques qui peuvent déclencher des pompes alors que tous les champs sont quasiment de la même couleur, c’est compliqué, et en fait c’est très aléatoire, et on peut vite se retrouver au tas. Je souhaitais initialement effectuer mon second point de virage à Méréville, près de la N20 au sud d’Etampes, mais le seul cumulus qui trônait dans le secteur me semblait trop loin à atteindre (sans oublier la possibilité que le cycle du thermique soit terminé une fois arrivé sous le nuage...). J’ai donc préféré en rester à Thignonville, entre Sermaises et Méréville, où une pompe m’a remonté un peu en dessous de la base du petit nuage (je me suis limité à 1800 m sol, soit environ 1910 m par rapport à la mer, en raison de la présence de la TMA Paris 7 en classe A à 6500 ft QNH, soit 1981,2 m QNH). Le ciel était d’une limpidité exceptionnelle. De tout là-haut, on voyait loin partout (sauf face au soleil), et notamment on voyait tout Paris. C’était beau ! Ensuite, j’ai le cap vers l’est où la région de Nemours et de la forêt de Fontainebleau générait davantage de cumulus. Mais pour l’atteindre, il fallait traverser une vaste zone de ciel bleu... Alors j’ai fait confiance, je me suis dit « on y va, et on verra bien ». Il se trouve que j’ai pu croiser un ou deux thermiques, venus de je ne sais où, et qui m’ont permis de reprendre du gaz et de continuer ma route. Il se trouve également que j’ai eu la chance de croiser une ribambelle de planeurs, évoluant certainement dans le cadre du concours de vol à voile de Bailleau. On a eu plusieurs fois l’occasion de spiraler ensemble à peu près au même niveau (et de jouer à celui qui montera le plus vite, et pour ça, mon aile a des atouts), Comme ils volent naturellement bien plus vite que mon aile, et comme ils allaient aussi vers l’est, ils me balisaient tout simplement les pompes dès que je les voyais se mettre à tourner en gagnant de l’altitude. Entre Malesherbes et la région à l’est de Nemours, j’ai eu droit à un festival de planeurs qui se suivaient et avec lesquels je spiralais joyeusement dans les thermiques. Souvenirs de vélivole, c’est quand même beau de voir voler tous ces planeurs. L’un d’entre eux, un biplace, que j’avais perdu de vue dans une pompe parce qu’il était derrière moi, a surgi par en dessous à toute vitesse en passant très près. Surpris durant une seconde, j’ai vite compris que les pilotes voulaient jouer eux aussi, et on se faisait des grands signes pour se saluer ! Au nord-est de la forêt de Nemours, au sud de Moret-sur-Loing, le ciel était à nouveau tout bleu. L’après-midi était déjà bien avancé, la convection commençait à s’estomper et les thermiques se faisaient plus rares. Une ultime tentative vers l’est sous un cumulus dont la pompe était introuvable m’a convaincu qu’il était temps de faire demi-tour et de tenter de rentrer au terrain. Un morceau de chance, une zone de forts contrastes thermiques juste au sud de la forêt de Nemours, chapeautée par un beau cumulus, a généré une bonne pompe qui m’a remonté à 1800 m sol. Après une dernière pompe en franchissant le Loing, vers le sud-ouest, il n’y avait plus rien. Ni nuage, ni planeurs, qui étaient repartis chez eux. Avec le soleil dans les yeux, pas évident de déterminer précisément la route à suivre. Entre la centrale de Gien au sud, et la ville de Pithiviers que j’apercevais à l’ouest, je me suis dit que viser entre les deux devrait faire l’affaire. Après un long vol plané où j’ai dû voler vite pour échapper à des zones de « dégueulantes » et optimiser la finesse déjà pas énorme, j’ai aperçu enfin les bâtiments caractéristiques de la Gare d’Auxy, indiquant que le terrain d’Egry n’est pas loin. Grâce à une dernière pompe providentielle qui m’a remonté à 1000 m sol, j’ai pu rejoindre le terrain. J’ai volé 4h51 et parcouru un triangle FAI de 150 km ( https://delta.ffvl.fr/cfd/liste/2016/vol/20222837 ). Mon pilote remorqueur était toujours là, en train de papoter avec un pilote constructeur d’un autogire, et l’accueil s’est passé avec des sourires jusqu’aux oreilles de joyeux éclats de rire. Raconter la journée, replier mon aile tranquillement sous un beau soleil d’une belle fin de journée d’été (mais pas trop chaude), la vie est belle ! Je suis reparti dans mon auto avec une joie indicible, heureux de vivre de tels moments, c’était bien.
Voici le décollage en remorqué le 6 août
Fort de cet enthousiasme, j’ai appelé mon autre pilote remorqueur à Saint Benoît qui revenait de week end pour lui demander s’il serait disponible pour me remorquer dès le lendemain. Les prévis annonçaient un vent d’est et des plafonds à 2000 m, alors il ne fallait pas rater ça, même si c’étaient des thermiques purs, et même si la fatigue du soir était bien présente. Finalement, le plafond annoncé était loin d’être au RdV. Des cirrus (prévus) ont envahi le ciel, réduisant singulièrement la convection. Un copain deltiste était là, et on a volé chacun deux heures. On a spiralé à deux reprises ensemble dans la même pompe au même niveau, c’était sympa, cela m’a rappelé les planeurs de la veille. Mais surtout, les couleurs de la Loire vue d’en haut, avec les dégradés tout en nuance entre le vert clair ou le vert foncé des algues, et les tons des couleurs du sable ou la terre, ainsi que les courbures locales de l’écoulement du fleuve, étaient magnifiques. Ce vol du lundi ne s’est pas passé comme je l’envisageait, mais il m’a apporté tout ce que je demandais : un vol sympathique pas trop fatigant avec des beaux paysages, et quand même un retour le soir à mon domicile (à force de piquer du nez en conduisant, même lentement, j’ai dû m’arrêter sur la route pour dormir un peu...). Mon vol du dimanche doit être relativisé par rapport à celui d’un parapentiste qui n’a pas eu froid aux yeux en profitant d’un vent fort du ONO la veille pour réaliser une grande distance entre Clécy et un patelin à l’est de Nemours... 256 km en 6h30... Chapeau ! J’avais hésité à aller voler, en raison du vent de travers plutôt fort sur la piste, du danger que cela représente pour l’ulm au sol, et de la couverture nuageuse qui semblait bien dense en milieu de journée mais qui s’était bien dégagée en fin d’après-midi. En IdF, mieux valait se réserver pour le lendemain. Si des grandes distances d’ouest en est ont plusieurs fois été réalisées en parapente au nord de la Loire, à ma connaissance, l’inverse n’a pas encore été fait, et le challenge reste ouvert.