jeudi 6 avril 2017

Vol du 6 avril 2017 (version complète et détaillée)

Jeufosse, site mythique, sur les hauteurs de la Seine entre Mantes-la-Jolie et Vernon, pour des départs de vols de distance par vent de secteur nord-est à nord-nord-est, est jusqu'à présent réservé aux parapentistes expérimentés et autorisés par le club gestionnaire ( http://thermiquefrancilien.org/ ). Le record de distance de ce site a été battu le 3 mai 2014 par les compétiteurs de l'équipe de France qui avaient flairé la bonne journée, et dont le meilleur s'est posé à 10 km de la Tranche-sur-Mer, après avoir parcouru 370 km en neuf heures de vol. Pendant ce temps, cette même journée, je me demandais bien où j'allais pouvoir décoller avec mon aile, le vent étant mal orienté à Bar-sur-Aube et jugé trop fort à Aigneville pour sortir l'ulm en sécurité, le site de Lalandelle étant trop dangereux à mes yeux, et celui de Barneville étant tout simplement impraticable pour les deltas à cause de la végétation. Finalement, je m'étais rapatrié, avec Michel Moussier, sur le site du Marais Vernier, où nous avions volé une heure et demie entre 19h et 20h30 avec la vue sur la Seine et le coucher de soleil en guise de consolation. Les démarches de rapprochement avec les Thermiques Franciliens pour ouvrir le site aux deltistes avaient aussitôt été relancées (elles avaient été initiées en 2013, et mises en sommeil à la suite du décès de Luis). Ouverts et compréhensifs, les responsables des Thermiques Franciliens ont toujours été favorables à cette idée, mais ils souhaitaient toutefois, et à raison, valider un décollage test en delta avant d'ouvrir le site aux deltistes qui en font la demande et qui remplissent les conditions. Je m'étais donc porté volontaire et ma candidature avait été acceptée. Outre la présence, en bas de la colline, de la route, du chemin de fer, de la Seine, et de l'île non posable à cause de l'absence de barque, obligeant les pilotes à prendre impérativement de la hauteur pour aller atterrir derrière le site ou plus loin vers le sud-ouest, en respectant le couloir aérien jusqu'à Dreux et Tillières-sur-Avre et délimité par les TMA et les CTR voisines, la difficulté supplémentaire du site de Jeufosse est l'étroitesse de l'espace dégagé dans la pente, avant la végétation qui était assez développée en contrebas de l'aire de décollage. Ce détail n'est pas trop un problème pour les parapentistes, dont les voiles, une fois en l'air, sont déjà placées dans l'écoulement laminaire à quelques mètres au-dessus du sol, créant ainsi la portance nécessaire avant de soulever le pilote. En delta, ce n'est pas pareil, puisqu'il faut courir dans la pente avec l'aile sur les épaules et avec la bonne incidence de l'aile avant de décoller. En 2014, l'état de la végétation en contrebas ne permettait pas de courir suffisamment dans la pente pour décoller en sécurité. Le danger de voir l'aile heurter les branches des arbres était bien trop grand. Pour décoller en delta de ce site dans son état, il fallait que l'aile porte déjà sur le bord de la pente, afin de réduire la course au minimum, donc il fallait que le vent de face soit suffisamment soutenu. Nous avions estimé qu'un vent de 20 km/h était acceptable. Le dimanche 15 juin 2014, les conditions attendues se sont présentées, et nous nous sommes retrouvés sur place, avec le président des Thermiques Franciliens et deux deltistes, dont Michel M., venus pour voir et pour m'assister au décollage. Car si le vent était soutenu, il fallait s'attendre également à ce que la turbulence soit de la partie. Les informations données par la balise donnaient un vent du NNE de 25 km/h en moyenne, et 42 km/h maxi. Mais Michel avait mesuré 15 km/h à 28 km/h avec son anémomètre, et comme celui-ci était à deux mètres au-dessus du sol, les valeurs nous semblaient plus pertinentes vis-à-vis de mon aile que celles de la balise perchée au-dessus d'un arbre. Pour augmenter encore la portance de mon aile au décollage, et quitter le sol le plus rapidement possible, j'avais également pris soin de tirer les volets aux trois-quarts, ça aide. Quand, pendant quelques secondes, j'ai pu maintenir l'aile horizontale dans le vent à nouveau dans l'axe, je me suis élancé. Grosse frayeur, mon aile s'est enfoncée en se dirigeant droit vers les arbres à quelques mètres à droite et en contrebas. Immédiatement,  j'ai tiré sur le montant gauche pour corriger la trajectoire. Et puis juste après, j'ai vu le haut du premier arbre en bas dans le creux se rapprocher aussi dangereusement. Alors j'ai levé les jambes pour passer au-dessus sans accrocher les branches... Et après, c'était fini, j'étais passé, ouf ! J'ai pu ensuite m'élever au-dessus de la crête et partir sur la campagne vers le sud-ouest. Pour évacuer la peur rapidement, la concentration nécessaire pour piloter dans les minutes qui ont suivi le décollage fut un excellent exutoire. Ayant atterri à 80 km du site, Michel est venu me récupérer, un peu par hasard alors qu'il se promenait en voiture dans les environs. Après avoir repassé le film, je pouvais dire que mon décollage avait été vraiment chaud. Les copains ont eu peur eux aussi, car ils m'avaient vu partir aux arbres. Après discussion entre nous, nous avions conclu qu'en raison de la turbulence, les rouleaux créés par les arbres en contrebas qui entouraient l'aire de décollage, qui plaquaient vers le sol tout objet volant ayant le malheur de s'en approcher, et dont je n'étais absolument pas conscient, pouvaient être à l'origine de ce gag. Il se peut également qu'une rafale soudaine ait amplifié le phénomène tout en me poussant avec l'aile vers les arbres sur la droite. Il se peut enfin que j'aie aussi décollé comme un pied et au mauvais moment, mais en l'absence de film ou d'un regard expert, nul n'a pu l'affirmer. En tout cas, il était hors de question pour moi de décoller à nouveau en delta de ce site dans son état du moment et que je trouvais dangereux. J'ai expliqué qu'il est impératif de couper quelques arbres en contrebas de la pente si nous voulons tenter un nouvel essai de décollage en delta. Fidèles à leur accueil sympathique, coopératif et constructif, les responsables des Thermiques Franciliens, qui avaient bien compris le problème, étaient prêts à agir pour nous aider, dans la mesure de leurs moyens. Prenant en compte ma demande dans leur politique de gestion du site, ils ont alors entrepris des démarches auprès des instances administratives locales et environnementales, afin d'obtenir les autorisations nécessaires pour élaguer et couper quelques arbres, et élargir l'espace dégagé dans la pente de l'aire de décollage. Leur patience et leur persévérance ont porté leurs fruits. Un an et demi plus tard, toutes les autorisations nécessaires étaient signées, et en mars 2016, j'ai rejoint volontiers les parapentistes venus débroussailler leur site, pour les saluer, pour leur donner un coup de main, et aussi pour indiquer au vaillant utilisateur de la tronçonneuse quels arbres devaient être coupés. Malheureusement, en 2016, malgré deux ou trois tentatives, aucune journée n'a finalement présenté des conditions favorables pour décoller en delta à Jeufosse. Mars 2017, nouveau débroussaillage du site, auquel j'ai participé bien naturellement, et nouvel élagage de quelques arbres dont les branches avaient grandi. Un mois plus tard, le jeudi 6 avril 2017, une bonne journée pour décoller en delta s'est enfin présentée.

    Les émagrammes NOAA prévoyaient en milieu de journée un vent au sol de 10 kt du NE au NNE, avec un plafond à 1000 m, et le site " topmétéo " annonçait un vent au sol du 45° / 16 km/h à midi, et du 40°/ 15 km/h à 14h, avec un plafond de 1100 m et une couverture nuageuse évoluant entre 4/8 et 5/8 au cours de la journée. Le plafond prévu n'était pas terrible, mais suffisant pour décoller, prendre de la hauteur, et aller se poser derrière. Le président des Thermiques Franciliens et le responsable du site de Jeufosse m'ont donné le feu vert, bien qu'ils ne pouvaient se déplacer pour assister au décollage. Ils m'ont fait confiance. J'ai pu également compter sur la présence de Benoît, président de mon club et fraîchement retraité, qui a accepté de se déplacer pour filmer l'évènement et aussi pour m'assister au décollage si nécessaire. Cela m'a rassuré, car ne sachant pas si d'autres parapentistes viendraient tenter leur chance, au moins je ne serais pas seul. Ce fut également l'occasion pour Benoît de découvrir ce site qu'il ne connaissait pas. Nous nous sommes retrouvés en fin de matinée, en même temps que trois parapentistes qui ont décollé rapidement vers midi une fois le vent installé. J'étais prêt à décoller vers midi et demi (les volets de mon aile étaient à nouveau tirés aux trois quarts). Par chance, un quatrième parapentiste est arrivé et a bien voulu m'assister au décollage tandis que Benoît filmait. Il n'était pas question de décoller dans une accalmie, pour les raisons évoquées précédemment. La vitesse du vent n'était pas excessive (15 km/h en moyenne, rafales à 20 km/h d'après mon anémomètre), mais avec suffisamment d'irrégularités pour déséquilibrer mon aile. Finalement, la présence de deux solides gaillards (dont Benoît) pour tenir mon aile, dont les longues plumes étaient difficiles à discipliner dans les rafales, a été tout simplement salutaire. Après plusieurs hésitations, quand j'ai pu enfin stabiliser mon aile dans le vent avant le retour d'une accalmie, je me suis élancé. En trois pas, je fus en l'air, passant largement au-dessus des arbres en contrebas. Il était environ 12h45, et il était temps, car le poids de l'aile (47 kg), cumulé à mes efforts pour la tenir lorsque mes deux assistants la lâchaient, sans oublier la tension nerveuse inhérente à cette phase délicate, commençaient à me vider un tantinet de mon énergie. Le parapentiste qui m'a aidé avec Benoît a décollé dans la foulée. Nous avons volé ensemble pendant un petit moment, à tricoter dans la zone entre le décollage et Bonnières sur Seine, avant d'enrouler un thermique qui a daigné m'emmener jusqu'au plafond (inférieur au plancher de la TMA Paris 5 qui surplombe le secteur à 4500 ft QNH, c'est-à-dire à 1372 m au-dessus de la mer). La suite ne fut que du bonheur ! Après mon atterrissage à la fin de la journée, j'ai appelé naturellement Benoît pour lui donner de mes nouvelles. Avec élégance, il a puisé dans son humour léger et sensible pour envoyer en début de soirée un email à quelques membres du club, dans lequel il a écrit : " Bonjour, j'ai trouvé Frédéric en petite forme aujourd'hui, seulement 5 heures de vol depuis Jeufosse, du coup je n'ai pas eu le temps de finir mon film avant qu'il ne se soit posé. " Ben oui, petite forme en effet, notamment pour tenir mon aile au décollage, qui ne demandait qu'à faire du rodéo au gré des turbulences. Un grand merci aux deux âmes charitables qui m'ont admirablement soutenu dans cette épreuve délicate. En petite forme également pour résister au froid là-haut qui n'en finissait pas de m'engourdir, malgré des gants plus épais. Les prévisions météo indiquaient un ciel à moitié bouché avec des plafonds à 1000 m, alors je m'étais dit que mon vol ne durerait pas longtemps, juste pour montrer faisabilité du décollage en delta, et c'est en toute quiétude que j'avais laissé mon Damart Thermolactyl à la maison. Bon, je dois reconnaître que la volonté de profiter de cette belle journée en priorité a été plus forte que les inconvénients. Il n'empêche que les thermiques étaient un tantinet hachés, et que j'ai passé beaucoup de temps à tourner et tourner comme un manège tandis que le vent travaillait pour moi. Les plafonds moyens n'ont pas été très hauts, entre 1200 m et 1400 m QNH, plus une fois à 1600 m après Dreux. Pour couronner l'affaire, les nuages avaient quasiment disparu au sud-ouest de Dreux et à l'ouest de Chartres. Il fallait donc viser les champs de couleur claire, en tenant compte de la dérive avant d'enrouler quoi que ce soit. Parfois, et même souvent, j'enroulais un thermique en me demandant d'où il venait, mais peu importe, il était là, pour quelques tours avant de le perdre, et d'en enrouler un autre un peu à côté ou un peu avant ou un peu après, jusqu'à ce que le gain d'altitude soit suffisant pour ne pas passer plus de temps à tenter de grappiller quelques mètres. Deux points bas au cours du vol, à moins de 300 m sol, à me convaincre que le vol était fini, et puis c'était reparti, au-dessus ou sous le vent d'un champ de couleur claire, avec parfois un cumulus qui se formait et qui disparaissait avant même d'avoir atteint les barbules, et parfois avec les odeurs de fumier au-dessus des fermes. Les vallées de la Seine et de l'Eure, la Beauce, la vallée du Loir, et une partie la Touraine ont ainsi défilé sous mes yeux, en voyant nettement l'évolution des paysages. En fin de journée, le ciel était tout bleu, et Tours se dessinait au loin vers le sud-est. Les thermiques étaient faibles et toujours hachés par un vent qui lui ne faiblissait pas, et la restitution des forêts ne fonctionnait pas tandis que leur taille grossissaient singulièrement vers le sud. Alors je me suis dit qu'il était temps de trouver une prairie pour atterrir. Et, ça tombait bien, un champ d'herbe immense entouré de quelques bosquets et exempt d'animaux me tendait les bras. Une fois au sol, il y a eu quelques minutes un peu sportives où mon aile a failli être emportée tandis que je la portais vers une rangée d'arbres au vent, afin de pouvoir la replier dans un endroit protégé. Il était environ 18 heures quand j'ai appelé Benoît pour le soulager d'une attente angoissée qu'il masquait tant bien que mal en essayant de finir le montage des films ! Moins de deux heures plus tard, mon aile était dissimulée dans un fossé, mais toujours dans le champ, et je me suis alors rendu compte que les vaches avaient réinvesti les lieux bien plus tôt que je ne le pensais. Bigre. Dans l'ignorance de leurs réactions possibles sachant que mon vêtement était rouge, j'ai pris soin de faire le grand tour du champ avant d'en trouver l'entrée et d'aller à la rencontre des habitants de la maison juste à côté. L'homme, propriétaire de chevaux, mais non des vaches, m'a accueilli avec beaucoup de sympathie, et m'a expliqué que si les vaches tombent sur mon aile dans le fossé, elles ne se priveront pas de jouer au bulldozer avec. Il valait donc mieux la mettre à l'abri. Ayant appris à voler en delta à Annecy il y a longtemps (c'est insolite), le courant est tout de suite bien passé entre nous, et il m'a carrément proposé de chercher mon aile à pied à travers champ (environ 300 m) et de la ramener dans son jardin, où elle serait bien protégée. A ma traditionnelle question " où sommes nous ? ", il m'a répondu qu'on est dans la commune de Savigné-sur-Lathan, à une quinzaine de kilomètres au nord de la Loire et à une trentaine à l'ouest de Tours. Puis il m'a emmené jusqu'au village voisin. En quatre véhicules sans attente entre deux, je fus rapidement rendu sur les bords de la Loire à Tours. Le dernier TGV du jour vers Paris (à 22h14) m'a permis de regagner mon logis à Brétigny pour y dormir une nuit relativement courte, d'autant plus courte que je devais me lever assez tôt pour un entretien au boulot le matin, que j'ai pu honorer sans faillir. Pour regagner Jeufosse à pied et en transports, c'est facile, il m'a suffi d'arriver à la gare Saint Lazare aux heures de pointes où un train direct s'est arrêté à Bonnières, et de faire un peu de stop juste à la sortie de la gare où une âme bienveillante, enthousiasmée par un brin de causerie, m'a conduit directement jusqu'à mon auto, dans l'environnement paisible du soleil couchant et du gazouillis des oiseaux.

    Le samedi fut consacré à un petit voyage en Touraine pour récupérer mon aile chez mon hôte, et comme toute la famille était là, une causerie animée et bien sympathique s'est naturellement engagée entre nous autour d'une bière rafraîchissante en cette fin de journée ensoleillée. Corrézien de naissance (un grand sourire s'est dessiné sur son visage lorsque j'ai évoqué l'endroit où j'avais atterri le 1er mai 2016), cet ancien militaire, qui était souvent en déplacement et dont l'épouse est bavaroise, s'est reconverti depuis quatre ans avec succès dans le transport de bagages, de vélos, et accessoirement de personnes, pour les nombreux touristes en randonnée pédestre ou cycliste le long de la Loire. Départ tardif de chez lui, arrivée nocturne au logis, alors le dimanche, repos bien mérité, histoire de regonfler la petite forme. La trace de mon vol est disponible sur : https://delta.ffvl.fr/cfd/liste/2016/vol/20210260 . J'ai parcouru 200 bornes, et bien qu'à chaque vol sur la campagne, j'essaie d'aller le plus loin possible, je ne m'y attendais vraiment pas. Benoît a réalisé un beau travail pour le montage de la vidéo, rythmée et amusante, de cette matinée à Jeufosse. Elle est disponible  sur : https://vimeo.com/212544661 . Le mot de passe éventuel est : dpcnp. En cas de difficulté pour voir la vidéo en ligne, il est toujours possible de la télécharger (cliquer sur l'onglet en bas à droite de la page viméo - 250 Mo pour la taille maximale). La vidéo montre clairement que ça décolle tout seul avec un vent faible à modéré, et qu'on passe sans problème au-dessus de la végétation en contrebas. Elle montre aussi que dans ces conditions, il est recommandé de ne pas arriver seul et de prévoir, ou de recruter sur place, une assistance au décollage. A d'autres occasions, je pourrai peut-être décoller avec un vent plus faible (2 ou 3 km/h en moins), sans oublier que le bon rendement de la crête n'est aussi valable que si elle alimentée avec un minimum de vent. Vu le temps que j'ai passé à tricoter avant d'enrouler une pompe décente (25 mn), il ne faut pas non plus décoller avec un vent un tantinet trop faible (si les parapentes peuvent raser les arbres, mieux vaut éviter ce petit jeu pour les deltas). Concernant la question sur l'évitement des zones réglementées sans système de navigation, j'ai répondu que je me base sur des repères visuels issus des cartes et de google earth, notamment pour sortir du couloir jusqu'au segment entre Dreux et Tillières sur Avre. Ensuite, je m'appuie sur mes souvenirs visuels du secteur issus de mes années de vols au départ de la base ulm d'Aigneville, entre Chartres et Bonneval. Jeudi, j'ai tamponné dans la TMA Orléans 7 (par le nord ouest), celle qui est au-dessus de la base de Châteaudun, mais elle est très souvent inactive l'après-midi, et cela m'a été confirmé par un appel à la tour de contrôle à la base aérienne de Bricy. En revanche, la base aérienne de Tours est très souvent active, et il faut contourner les TMA ou passer en dessous si on peut voler et avancer à moins de 1067 m QNH. Cela dit, on voit sur la vidéo de Benoît qu'un parapentiste a trois appareils, deux smart phones et un vario-GPG, et cela m'a impressionné, car les parapentistes sont vraiment bien équipés. Sur la CFD parapente, j'ai vu qu'un autre parapentiste a parcouru 230 km vers le sud-ouest ce même jour au départ de la base de treuil au sud-est de Nemours. Je crois que c'est un site qui mérite d'être connu et fréquenté par les parapentistes désireux voler sur la campagne. Lorsque j'ai examiné les zones qu'il a traversées au-dessus de la Sologne, et qui étaient sûrement actives car elles relèvent des activités de la base aérienne d'Avord, je me suis rendu compte qu'il a conduit sa route pour passer juste au coin d'une zone, ou au-dessus d'une autre, ou encore en dessous d'une troisième... Bon, plus moyen d'y échapper, je dois apprendre à utiliser ces applications pour smart phones équipés d'un récepteur GPS, et cela tombe bien, car mon ami Phong m'en a justement donné un il y a six mois, et Jean nous a révélé l'existence d'un logiciel gratuit, intitulé SD VFR, et qui fournit en temps réel la position du smart phone sur la carte aéronautique OACI au 1/500000e. C'est exactement ce qu'il me faut pour affiner la navigation en vol. Pour terminer sur une note d'enthousiasme, Gérard a écrit par email un joli compliment, plein d'encouragement : "  Bravo pour ton vol, un bel engagement pour des kilomètres qui valent chers au regard des conditions ! "

FL

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