samedi 13 avril 2019

Fusibles à répétition



Week end  glacial. De très bonnes conditions étaient prévues le samedi 13 avril
pour tenter un vol de distance, par un vent de nord-est, finalement plus au départ de la Champagne que du Loiret. Les zones aériennes réglementées au-dessus de la Sologne gérées par Avord étaient inactives. La voie était donc libre vers le sud-ouest.

Michel M a envoyé son CR au groupe delta IdF et centre :

" Samedi 13/4 à Egry: Vent NNE-NE à presque Est (par moments seulement), environ 15 à 20 Km/h, environ 10°C au sol. Les jolis cumulus sont apparus progressivement.

Un sondage en ULM (vers 14 h 30) a donné:
- base 1800 m, -6°C (soit environ 0.9°C/100m)
- très bonnes ascendances (obligé de tourner dans les dégueulantes pour redescendre en ULM !)

Fred en Delta a fait deux tentatives de remorqué, mais les fortes ascendances (ajoutées sans doute aux turbulences du vent) dès les décollages ont eu raison des fusibles. Le froid s'est ajouté pour sa démotivation.

L'approche de la piste en ULM par le sud était très scabreuse avec les fortes turbulences dues au bois se trouvant au vent (je me posai ensuite en fin de piste pour les éviter !)

En regardant la CFD parapente on voit des très beaux vols en partant notamment près de Reims
(comme l'avait envisagé et proposé Fred), notamment un 302 Km (posé près de Châteauroux) qui, si je comprends bien, propulse le pilote à la 1ere place CFD parapente. "

Complément du compte rendu de Michel :

Il faut aussi préciser que compte tenu de l'orientation et de la force du vent, comme nous n'étions que deux (Michel et moi), il n'était pas question de décoller avec le chariot, car mon aile sur celui-ci aurait été difficilement contrôlable latéralement avant et pendant le roulage. Donc décollage à pied, aile face au vent, et en me décalant sur le chemin d'accès à la piste.

Mais avant cette opération, j'ai dû porter mon aile, d'abord depuis l'aire de dépliage à l'abri du vent jusqu'à la piste, et puis ensuite depuis l'extrémité nord de la piste jusqu'à celle du sud (et à reculons, pour garder le nez face au vent, voire planter carrément l'aile au sol quand il y avait des rafales). Et ceci, deux fois, car les fusibles n'ont pas cassé à 500 m sol, mais quelques secondes après le décollage pour la première fois, et à 100 m sol pour la seconde.

Le portage récurrent a généré une certaine fatigue dont mes épaules se souviennent encore (marques, boursouflures, légères douleurs...). Ce handicap, ajouté à la torture du froid prévisible à 1800 m, ajouté à la faible densité des cumulus pendant un bonne partie de l'après midi (1/8e au maximum, c'est seulement vers 18 heures qu'il y avait 4/8e), m'ont incité à renoncer pour la journée.
Les parapentes n'ont certes pas eu ces problèmes, et en décollant dès 11 heures dans un ciel déjà bourgeonnant, ils nous ont (encore une fois) bien mis la pige. Bravo à eux en tout cas.

Aujourd'hui (dimanche 14 avril), même topo qu'hier, moins de vent mais température toujours aussi froide, avec cette fois des cumulus partout (en IdF) à se demander pourquoi on n'est pas en l'air !
Le site de Chamery, d'où sont partis les parapentistes hier, est impraticable pour les deltas.
Je vais me renseigner pour savoir si, parmi les bases ulm existantes autour de Reims, ou peut-être à l'aérodrome de Prunay, certains pilotes accepteraient de remorquer des deltas. Ainsi on pourrait bénéficier aussi des bonnes conditions pour tenter des vols de distance quand celles-ci sont dans la Champagne et non dans le Loiret.


Michel M et Frédéric

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