samedi 20 avril 2019

Vols d'anniversaire et de Pâques

Vendredi 19 avril. Grand beau et chaud. Pas envie de rester enfermé au bureau.

En plus... c'était mon anni. Et comme j'avais posé une journée de congé au cas où la météo fût bonne pour aller voler, ce fut une excellente occasion de profiter du grand air. J'ai rejoint Michel M qui allait voler en ulm à Egry.

Vent calme et tempête de ciel bleu. Sachant que la tranche convective ne serait pas très épaisse, je me suis laissé remorquer jusqu'à 2000 m sol. Aller-retour d'une vingtaine de km pour évaluer la finesse air de mon aile avec son pilote dans une masse d'air supposée au repos, en calant la vitesse pour une valeur optimale, et en me déplaçant au minimum. Résultat en traitant la trace dans un fichier excel : 17 de moyenne !

Avec des variations : entre 2000 m et 1500 m, jusqu'au point de virage : 19,4. Sur le retour entre  1500 m et 900 m : 15.5. Comment expliquer cette différence ? L'aller avec un léger vent arrière et le retour avec un léger vent de face ? Augmentation de la masse volumique de l'air vers le sol ? Mouvements verticaux de l'air plus importants à l'approche de la tranche convective qu'en altitude ? Je ne sais pas.

En tout cas, c'est juste une indication, car en transition entre deux nuages où les "dégueulantes" sont fréquentes, la finesse air tombe souvent autour de 10, voire en dessous.

Après cette expérience, j'ai tricoté pendant une heure entre 200 m et 700 m, et puis atterri quand il n'y avait plus rien. Mon vol a duré 1h46. Des cumulus sont apparus, loin vers le nord et loin vers le sud, en fait au-dessus des forêts qui contenaient plus d'humidité que les champs du Gâtinais. Et curieusement, ils semblaient assez élevés.

Retour paisible au logis, ravi d'avoir pu profiter du soleil de cette belle journée.

Soirée improvisée chez des amis, avec la bouteille de champagne ! Les libations m'ont conduit à prolonger quelque peu le dodo du matin, indispensable pour se lever du bon pied.

Le lendemain, samedi 20 avril, nouvelle journée de beau temps et chaud. J'avais envisagé d'aller voler à Bar sur Aube.

Lever tardif, départ tardif (11h30), coup de fil tardif à MM qui était parti sur autre chose, et appels tardifs à Benoît, Octave et Jean. Benoît était occupé avec sa famille en Normandie, Jean avait un RdV prévu aux Noyers, et Octave a préféré voler à Lalandelle, car son GPS lui indiquait 3h15 de route pour se rendre à Bar sur Aube.

Arrivé à la colline Saint Germaine vers 13h45. Ciel bleu. Vent NE 15 km/h environ. Quelques cumulus vers le sud-ouest. Une vingtaine de parapentistes avaient déjà décollé depuis 3/4 d'heure, et ils avaient disparu de mon champ de vision...

Bon, j'ai eu le sentiment d'arriver après la bataille, mais il fallait bien faire avec. Pour couronner l'affaire, le vent a complètement chuté au milieu de l'après midi, rendant toute tentative de décoller éligible à un plouf magistral. Un autre deltiste qui était arrivé après moi a manqué de patience et il a replié son aile.

Entre 15h30 et 16h, Bernard Gillon, communément appelé "Nanard", s'est élancé par trois fois avant de tenir en l'air, les deux premières s'étant soldées par un incident au décollage où on a dû aller le chercher en contre-bas.

J'ai décollé dans la foulée, il était 16 heures. J'étais le seul deltiste, ce qui suscitait d'autant plus facilement l'admiration de certains parapentistes devant cette aile "démesurée" qui décolle "comme un papillon" (avec toutefois un bonne dose de volets pour éviter de finir comme mon prédécesseur).

L'activité thermique, une fois repartie, était bonne. Toutefois, compte tenu de l'heure tardive et du temps raisonnable qu'il restait pour voler, un départ sur la campagne, et notamment pour rejoindre les cumulus vers le sud-ouest, m'aurait permis de parcourir tout au plus une centaine de km. Ce qui n'est déjà pas si mal en soi.

Mais étant toujours en récupe autonome, contrairement aux parapentistes, la distance possible ne m'est pas apparue suffisamment importante au regards des efforts nécessaires qu'il m'aurait fallu ensuite déployer pour retourner à mon véhicule, surtout en atterrissant dans la Bourgogne.

Donc j'ai préféré rester sage, en me contentant d'un vol en local qui n'en a pas moins été bien joli et fort sympathique, et qui m'a permis de retrouver mon véhicule dès la fin de la journée grâce à un "lift" d'un groupe de parapentistes.

Retour paisible et nocturne au logis, non sans m'être restauré à la pizzeria près de la mairie, dont le sourire de la patronne, elle aussi bien sympathique, mérite bien une halte dans son établissement.

Mon vol a duré 2h34. Altitude maximale ... 2318 m par rapport au déco, vers 17h au-dessus d'une grande forêt, donc 2633 m QNH !!  L'atmosphère était plutôt instable, mais pas assez humide pour produire ne serait-ce que des cumulus.  Octave, record d'altitude battu !! Tu as peut-être loupé qqch !! Quid de ton vol dans l'Oise ?!

Frédéric

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