Bien que le temps soit toujours aussi peu engageant, nous nous dirigeons en colonne vers le déco du mythique vol de Berat.
En montant nous observons que les crues ont réduit les zones habituelles de posé.
Les premiers terrains de foot accessibles ont été transformés en terrains de water polo et il ne reste plus que le stade en centre ville comme possibilité.
Bien qu'on ait étudié l'aérologie des approches du stade enclavé entre des immeubles et celles du mail proche, je suis soulagé de la décision de renoncer au vol en raison de l'arrivée d'un front très actif.
Sur les rives, les chevaux de transport paissent les derniers brins d'herbe avant qu'ils ne soient submergés.
Après avoir visité l'usine du directeur de l'hôtel et son environnement post-apocalyptique d'épaves de bateaux et d'avion, nous allons nous sustenter de byreks, ces excellents bricks fourrés au yaourt ultra frais, dans une gargote que son gérant, surement lettré, a nommé le Byrektor.
La pluie atteignant une intensité extravagante nous nous réfugions dans les chambres de l'hôtel.
Où il ne nous reste comme occupation qu'à fixer les vues de cet épisode météorologique exceptionnel.
Les précipitations finissant par mollir, le soleil couchant vient révéler des couleurs splendides, même si l'ambiance est peu riante.
Nous terminons agréablement la soirée au respectable restaurant Antigoni, sur une des collines qui entourent la ville.
L'accalmie nous permet de rentrer à pieds après avoir regardé une dernière fois ce quartier dont les habitants sont fiers à juste titre.
BdlB CB
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