mercredi 17 juillet 2019

Au plafond dans le Gâtinais

A peine remis de ma virée dans la Creuse, une nouvelle journée fumante, annoncée avec des plafonds très élevés dans le Gâtinais, avait attiré mon attention. J’avais alors sollicité Michel pour me remorquer, juste en lui laissant un message sur son portable. Le mardi 16 en fin d’après-midi, les prévis ont évolué en annonçant la présence d’un voile épais de cirrus pour le lendemain. Cela m’a un peu refroidi car je connais bien, pour l’avoir expérimenté plusieurs fois, l’effet délétère des cirrus sur la convection. Donc ma motivation n’était plus du tout optimale. Entre temps, Michel, qui était parti voler en ULM ce même jour et qui avait bien reçu mon premier message, a pris l’initiative de louer une chambre d’hôtel à Baune-la-Rolande pour pouvoir me remorquer le lendemain en s’épargnant un second aller-retour depuis son domicile. C’était très sympa de sa part. Quand le soir on a pu se parler de vive voix, il m’attendait déjà pour le lendemain, alors je n’ai pas pu faire autrement que d’y aller, bien que ce ne fût certes pas à contre cœur !

Finalement, le déplacement en valait bien la peine, car je suis monté à 2583 m max QNH. Hallucinant ! Mais le voile de cirrus s’est épaissi au cours de l’après-midi, à tel point que je ne voyais plus les cumulus quand j’étais dessous, car leur couleur était noyée dans celle des cirrus. Je m’en suis méfié et je suis resté dans le secteur. Trois heures de vol, un triangle de 82 km entre Méréville, Malesherbes, et Auxy. Pour une fois, je suis parti face au vent (environ 18 à 20 km/h ONO en altitude), histoire de voir les effets sur le comportement de mon aile, sachant que je disposais d’une altitude élevée pour avancer entre deux thermiques : j’ai mis une heure pour atteindre Pithiviers, puis une demi-heure de plus jusqu’à Méréville ! Retour plus rapide poussé par le vent, mais limité par la raréfaction et la faible puissance des thermiques (voile épais de cirrus oblige).

Juste au sud-est d’Auxy, à côté de la route vers Montargis, il y a eu un énorme « feu de chaume », comme j’en voyais dans le Berry lorsque je pratiquais le vol à voile à Bourges (dans les années 80). Sauf qu’il s’agissait d’un champ en cours de moissonnage. Une fois l’incendie éteint, en passant au-dessus du champ peu avant d’atterrir, on voyait que celui-ci était grand, il y avait une douzaine de véhicules de pompiers, et les trois quarts de la récolte sont partis en fumée... coup dur pour l’exploitant.

Michel (le propriétaire de la base ULM d’Egry), que j’ai croisé le soir devant le hangar, m’a expliqué les diverses causes d’incendie champêtre, et certains automobilistes inconscients n’y sont apparemment pas étrangers : les cannettes vides jetées dans le champ, qui passent dans la broyeuse de la moissonneuse, qui créent des étincelles, et enflamment la paille éjectée par la machine, à moins que ce soit une pierre mais c’est plus rare, ou encore des roulements fatigués et chauffants, entourés de poussière inflammable...

Les dimanche 21 et 28 juillet, deux nouvelles journées fumantes se sont présentées au nord de la Loire et dans la région Centre. Mais étant parti en vacances autres que pour le vol libre, j’ai laissé ces journées à ceux et celles qui ont pu en profiter.

A bientôt pour de prochains vols !

Frédéric

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